Billet sponsorisé, Santé

La santé des femmes en question

 

Article rédigé en collaboration avec l’association AXA Prévention

Au début du mois, j’ai été conviée à participer à une rencontre digitale par l’association AXA Prévention pour échanger autour de la santé des femmes. C’est un sujet qui me concerne directement et personnellement, mais qui m’intéresse aussi dans le cadre du travail avec la rédaction de mes guides pratiques sur la grossesse et l’allaitement.

Nous étions plusieurs blogueuses/Instagrameuses invitées à partager sur le sujet et à réagir à certains chiffres concernant une étude inédite menée par l’association AXA Prévention sur la santé des femmes en France. C’était passionnant de pouvoir discuter ainsi, mais également édifiant de constater à quel point les femmes font passer leur santé loin dans leur liste de préoccupations.

Avant de rentrer dans les détails de l’étude et des échanges, il me paraît important de vous présenter l’association AXA Prévention. Il s’agit d’une association à but non lucratif qui a pour objectif la prévention des risques auprès du grand public et qui existe depuis 1984. Parmi les sujets qu’elle aborde, il y a notamment les risques routiers, les risques de la vie courante et ceux liés à la santé.

L’association AXA Prévention a donc lancé une étude sur la santé des femmes en France*. Voilà les chiffres clés issus de l’étude :

 

  • 81% des femmes se préoccupent de la santé de leurs proches avant la leur et s’oublient.
  • Pour 70% des femmes, être en bonne santé, c’est « ne pas être malade » et « ne pas être empêchée dans sa vie quotidienne ».
  • Les femmes négligent leur suivi médical quotidien. Elles sont seulement 38% à faire des bilans de santé périodiques. Seule 1 femme sur 2 effectue un suivi gynécologique régulier, comme le recommandent les autorités sanitaires.
  • Concernant la prévention, elles sont seulement 42% à penser que la plupart des maladies graves pourraient être évitées avec une bonne hygiène de vie.
  • Les femmes ne s’écoutent pas : elles ne sont que 30% à déclarer écouter attentivement leur corps. 77% des Françaises repoussent le moment de consulter un médecin et 85% d’entre elles essaient d’abord de se soigner seules.

Ça vous parle, chères lectrices ? Parce que moi, ça me parle cruellement, même si j’ai beaucoup évolué sur la manière de prendre soin de ma santé ces dernières années.

Nous avons également abordé le problème des biais de genre en médecine, un sujet qui existe depuis la nuit des temps, mais que l’Académie de médecine n’a pris en compte que depuis… 2016. Beaucoup de rapports ont émergé et ont mis en lumière la nécessité d’aborder la médecine des femmes de manière différente de celle des hommes. Comme on a pu le lire plus haut, les femmes ont du mal à exprimer leur douleur et peuvent être sous-diagnostiquées par rapport aux hommes.

Elles pensent d’ailleurs souvent que c’est normal d’avoir mal et n’osent pas consulter, préférant parfois se soigner seules dans un premier temps. Cela génère des prises en charge tardives pour des maladies qui auraient pu être mieux soignées plus tôt et peut entraîner des pertes de chance.

Un exemple frappant avec les maladies cardio-vasculaires. Saviez-vous que les maladies cardio-vasculaires étaient la première cause de mortalité chez les femmes (elles tuent huit fois plus que le cancer du sein) ? Je ne le savais pas, coincée dans le cliché qu’elles touchent essentiellement les hommes (pour qui c’est « seulement » la deuxième cause de mortalité).

Les signes de l’infarctus féminin peuvent différer de ceux de l’infarctus masculin et sont malheureusement méconnus par 3 femmes sur 4. Si vous ne devez retenir qu’une chose de cet article, c’est l’infographie ci-dessous :

Ça, je le savais grâce à un épisode de Grey’s Anatomy où Miranda Bailey fait justement un infarctus.

Pour terminer, je voulais partager avec vous quelques conseils partagés par l’association AXA Prévention pour une vie des femmes en meilleure santé :

  • Apprendre à prendre soin de soi et à écouter son corps
  • Apprendre à faire face au stress et à l’anxiété
  • Faire de l’activité physique
  • Ne pas repousser les consultations
  • Dépister les facteurs de risques : hypertension artérielle, cholestérol… lors de trois étapes clés : la contraception, la grossesse, la ménopause.

L’association AXA Prévention s’engage aussi dans des actions concrètes sur le terrain. Pour aider les femmes en situation de précarité à prendre soin de leur cœur, elle s’engage aux côtés du fonds de dotation Agir pour le Cœur des Femmes, qui a lancé « Les Bus du Cœur », première action d’une campagne nationale d’information et de dépistage.

Ces bus se rendent dans les quartiers défavorisés de grandes villes en France à la rencontre des femmes en situation de précarité sanitaire et sociale afin de leur proposer un parcours de soins cardio-gynécologique. À leur arrivée, les femmes ont un rendez-vous gratuit d’information et de dépistage cardio-vasculaire en 7 étapes clés (cardio-vasculaire et métabolique, entretiens gynécologiques, tabacologiques et addictologiques).

Cinq villes sont concernées : Lille (29/09 au 01/10), Marseille (6 au 8/10), Avignon (13 au 15/10), La Rochelle (27 au 29 octobre) et Saint-Etienne (3 au 5/11).

Pour en savoir plus, RDV sur le site d’Agir pour le cœur des Femmes : https://www.agirpourlecoeurdesfemmes.com/agir/actualite/Les-Bus-du-Coeur

L’objectif est de sauver 10 000 femmes en 5 ans.

Rédiger cet article m’a d’ailleurs motivée à reprendre la course à pied tranquillement, en plus du yoga, pour prendre soin de mon petit cœur et pour ne pas laisser s’installer les kilos pris cette année entre problème de genou, épuisement et confinements. Je ne courrais sûrement plus le tour de Houat, mais ma santé me dira merci.

Photo non contractuelle de 2019 :

 

Je le constate pour moi-même et autour de moi, nous sommes nombreuses à ne pas prendre soin correctement de notre santé, particulièrement les femmes qui sont également mères. J’ai vu mon épuisement avant l’été, j’ai vu celui de mes amies et parfois, plus gravement, leurs maladies. Veillons sur nous, en premier lieu, pour pouvoir mieux prendre soin de ceux que l’on aime.

Pour suivre les actions menées par l’association AXA Prévention, vous pouvez consulter sa page Facebook, Twitter et un site dédié.

 

Pour aller plus loin :

 

* étude menée sur un échantillon de 2 505 personnes, dont 1324 femmes et 1181 hommes.

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4 commentaires

  1. Répondre Marj_b 27 octobre 2021 à 06:34

    Merci pour ce post Marjolaine.
    Ce n est pas pour rien que dans les avions, lorsque les masques à oxygène tombent, ils demandent à l adulte accompagnant l enfant de l enfiler en 1er. J utilise souvent cet exemple car en tant que mère cela me parle beaucoup.

  2. Répondre Margot 28 octobre 2021 à 15:56

    Tellement vrai. Oui, les rdv pour les enfants sont pris. Mais les rdv pour moi sont repoussés aux Calendes. récemment je me suis mis un coup de pied aux fesses. mais bon c’est que ça prend du temps tout ça! 🙂

  3. Répondre Bismarck 31 octobre 2021 à 15:29

    Oui, mais pour pouvoir consulter, encore faut-il qu’il y ait suffisamment de médecins! Depuis le départ à la retraite de ma gynécologue il y a trois ans, je n’en ai pas retrouvé. Pas de sage-femme libérale non plus qui puisse assurer mon suivi. Alors je ne vois que ma généraliste.

  4. Répondre Naturel 5 avril 2023 à 12:36

    Merci pour cet article si enrichissant. C’est clair que la situation des services médicaux en France se dégradant, cela ne présage rien de bon. Et puis, maman a toujours multiples casquettes et cela n’est pas prêt de changer ! Mais restons positifs, le meilleur est peut être à venir.

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