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Toutes ces larmes que j’ai versées

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu la larme facile. J’étais une petite fille qui pleurait. Une pleurnicharde pour certains, une pleureuse pour d’autres, ou encore une comédienne. C’est quelque chose que je n’ai jamais vraiment su/pu gérer.

Quand je suis émue, je pleure. Je pleure de tristesse, je pleure de colère, je pleure de frustration, je pleure de joie, je pleure devant la beauté, je pleure par empathie pour une personne… Si vous saviez le nombre de raisons que j’ai de pleurer, c’est vertigineux. J’aurais pu être embauchée comme pleureuse professionnelle aux mariages ou aux enterrements et ça, sans même à avoir à forcer le trait.

Alors ça n’est pas toujours facile à gérer dans notre société ou les larmes sont forcément un signe de faiblesse. Pire, pour une femme, « c’est quand même un peu de l’hystérie de pleurer en public, non ? ». Surtout que quand je pleure, je ne fais pas dans le joli. Je rougis, je marbre, mon nez coule, mes yeux deviennent rouges, j’hypersalive… Le tout en l’espace de 12 secondes.

Sur ces photos, j’ai 14 ans et je viens de décrocher le titre d’équipe (de 6) championne de France en voltige équestre avec mes coéquipiers de L’UCPA La Courneuve. Comme vous pouvez le voir, j’étais ravagée de larmes et ça reste comme l’une des plus belles journée de ma vie pour plein de raisons. Je vous les pose ici car je n’ai pas trouvé d’autres photos de moi en train de pleurer…

Je me souviens du rédacteur en chef d’une chaîne sportive dans laquelle je suis venue travailler plusieurs jours par semaine gratuitement pour décrocher des piges quand j’étais une journaliste de 23 ans. Je devais réaliser deux brèves d’affilée sans aucune modif pour pouvoir espérer y travailler, ce qui n’est jamais arrivé. Une fois sur deux, le rédacteur en chef détruisait mon travail sans que je ne comprenne trop la différence de qualité avec les jours où ce que je faisais était accepté. Un jour, alors qu’il me disait à quel point mon sujet était nul, je me suis sentie rougir, les larmes étaient prêtes à jaillir. Il était assis dans son siège, les pieds croisés sur son bureau, il m’a regardé droit dans les yeux avec un petit air satisfait et m’a demandé :   » Tu vas pleurer ? » d’un ton jubilatoire. Je ne sais pas par quel miracle j’ai tenu, tout mon corps pleurait mais les larmes n’ont pas coulé à ce moment-là. « Non, je ne vais pas pleurer mais je ne reviendrai plus », je suis sortie du bureau complètement en vrac et j’ai écalté en sanglots après avoir fermé la porte.

Ce moment est important dans ma vie car j’ai réalisé plusieurs choses. La première, c’est qu’aucun boulot ne méritait de se faire traiter ainsi. Peut-être que mes brèves n’étaient pas bonnes une fois sur deux, c’est tout à fait possible, mais je refusais d’accepter une relation aussi malsaine. Voir la jouissance dans ses yeux face à mon mal être alors qu’il aurait pu me permettre de progresser et de m’élever, ça a allumé tout un tas de voyants chez moi. Et je n’ai plus jamais accepté les brimades ou humiliations de mes supérieurs hiérarchiques. ça m’a parfois joué des tours mais je n’ai jamais regretté de ne pas les laisser passer. La deuxième, c’est qu’il n’y a rien de honteux à pleurer et en tout cas, je n’en aurais plus honte (enfin, la plupart du temps).

J’ai donc arrêté d’essayer de contrôler tout le temps – même si c’est toujours un premier réflexe – puisque de toutes façons, même si elles ne coulaient pas, les gens se rendaient compte de mon état (team lapin myxomatosé). J’ai aussi compris que c’était une soupape pour moi. Il se passe quelque chose, je reçois mon émotion, je pleure (juste quelques secondes parfois) et mon émotion est digérée, intégrée, hop voilà, fini, merci, bisous. Selon les personnes avec qui je suis dans ces moments-là, c’est plus ou moins facile à assumer mais observer les réactions s’est montré assez intéressant.

Pourtant, début 2019 quand j’ai commencé mon travail personnel avec ma coach et amie Olivia, j’ai passé la vitesse supérieure. J’ai pleuré des litres et des litres. je me suis usé les paupières à force de pleurer. Je pleurais plusieurs fois par jour parce que je sentais que ça bougeait beaucoup en moi et que ça me faisait très peur. Je vous parlais de ma « phase Pokemon » et je trouvais que cette évolution était sacrément remuante. ça n’était pas de la dépression (en me lisant, je conçois que ça semble bien triste tout ça !), c’était vraiment un processus, je le sentais. J’avançais mais très lentement, comme dans un marécage et tout me coûtait. Mais j’avançais. Alors que je me confiais à Olivia sur ces larmes presque systématiques qui devenaient quand même un fardeau, elle a partagé son point de vue qui m’a permis de shifter et de ne plus subir les larmes. « Quand tu pleures, tu fais le deuil d’une situation, tu plantes la graine pour quelque chose de nouveau et tes larmes sont l’eau qui viennent arroser cette graine ». Enfin, elle a dû l’exprimer mieux que ça mais moi, j’ai compris qu’à chaque fois que je pleurais, j’enlevais un masque pour mettre en lumière un peu plus celle que je suis vraiment. ça m’a donné l’occasion d’accueillir vraiment ces larmes et ce qu’elles avaient à m’apporter. Et de me rendre compte que je faisais un énorme boulot sur moi-même. J’ai pleuré des litres et déposé des kilos de sacs dont je n’avais plus besoin de porter, notamment lors de mes teacher trainings de kundalini. J’ai pleuré sur le tapis, j’ai pleuré en cercle où l’on échange, j’ai pleuré pour laver tous ces espaces qui étaient encombrés d’un boue séchée compacte et j’ai arrosé les graines plantées consciencieusement. Et ce que je vois pousser m’émerveille, je vous assure.

Si j’ai pleuré pendant un an et demi, je me rends compte que depuis mon retour de formation en juin, je n’ai presque pas pleuré (mais quand même un peu, je reste Marjo !). La phase très remuante a laissé place à une phase plus douce où je me recharge et où je regarde les petites graines sortir de terre. Je sais que même si j’ai largué mes plus gros « dossiers », j’ai encore des sacs remplis de pierres à trimballer mais je sais aussi que j’ai les outils pour déposer chaque pierre l’une après l’autre, et les larmes font partie de ces outils.

Alors oui, ça peut surprendre mais quand je fais l’inventaire, je réalise que cette hypersensibilité lacrymale est un bien beau cadeau dans ma vie.

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45 commentaires

  1. Répondre Sandra 5 août 2020 à 15:34

    Alors c’est drôle car moi c’est tout l’inverse…. je m’interdis de pleurer. En fait, je n’y arrive la plupart du temps pas. Ou plus, en tout cas. Et tu vois, ça me joue des tours : on me prend pour quelqu’un de froid face à certaines situations, ou bien très « solide », ce qui est vrai, certes, mais cela entraîne malheureusement moins de « douceur », on prend moins de gant, on me traite plus durement. Je suis celle à qui on dit « tout » un peu trop brutalement, celle sur qui on se repose celle pour qui on ne s’inquiète pas « oh toi ca va aller hein »…Quand parfois à l’intérieur de moi je pleure comme toi, à extérieur je râle, je peste, je fais la tronche, alors que je me noie à l’intérieur…. Du coup, moi j’ai tjs eu bcp d’admiration pour ceux qui savaient laisser tomber leur larmes, comme un étendard pour montrer à l’autre ce qu’on ressent. C’est vrai, brut, on ne se pose pas la question de savoir si on a blessé ou pas, si on a touché ou pas, si j’ai de la peine ou pas…. parfois j’aimerai que mon dedans ressemble à mon dehors.. Moi je trouve que tes larmes ont surement une belle utilité pour le monde..Alors tu vois, ce que tu écris, encore une fois, a une P…. de résonance la tout de suite pour moi…. merci!

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 15:53

      Merci pour ton témoignage parce que tu vois, je n’imaginais pas ce qu’implique la situation que tu vis.
      Je découvre plus que jamais que ce que je dis à une résonance pour les autres et surtout que ce que j’écoute avec le coeur fait écho profondément. Merci Sandra.

      • Répondre Maman 3.0 6 août 2020 à 06:45

        Merci Sandra : c’est tout pareil pour moi.
        Et merci Marjo : j’ai entamé un travail de coaching il y a 4 mois et je suis moi aussi fatiguée de traverser la rivière (qui n’est pas un petit ruisseau tranquille, mais pas non plus un marécage pour moi, plutôt un courant fort qui me fait trébucher) entre celle qui réagit selon de vieilles habitudes qui ne lui conviennent plus et la nouvelle moi. Je n’ai pas de sacs de pierres, j’ai de l’eau aussi, mais pas les mêmes images ! Et j’attends patiemment d’arriver sur l’autre rive où ce sera moins remuant et plus doux, comme tu le décris.

  2. Répondre Nathalie Hude Squiban 5 août 2020 à 15:42

    Pourquoi avoir honte de pleurer. Pour moi aussi la colère la joie la honte tout me fait pleurer. J epleure devant un dessin animé aussi et alors ? Si on a des larmes c’est pour exprimer ses émotions. Alors oui à elles

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 15:51

      C’est la société qui et les réactions de ceux qui assistent à ces larmes qui imprègnent cette honte. Parfois, on a juste envie de « processer » de son côté ses émotions, sans se mettre à nu devant tout le monde, surtout s’il y a jugement. Tout le monde n’est pas capable de lâcher prise sans se soucier du regard des autres.

      • Répondre Nathalie Hude Squiban 6 août 2020 à 07:22

        Ah cette so izte qui nous dicte nos comportements. J’en aïs assez de rentrer le moule. Jia toujours révoltée pour tout et je pense que pleurer est comme une soupape de sécurité. même si je monte vite dans les tours. . J’ai. Mis longtemps à accepter de pleurer pour « rien ». Mais je suis un plus plus vieille, je suis arrivée à un stade où je. Ai plus de temps à perdre avec les remarques des autres.

  3. Répondre Solenne 5 août 2020 à 15:56

    Oulàlà comme ça me parle tout ça!
    J’ai tellement été qualifiée de pleurnicheuse petite, que j’ai très vite appris à pleurer en silence, ne réussissant pas à ne pas pleurer. Bon, avec le temps parfois je maîtrise à peu près, mais parfois je ne peux rien faire, vraiment rien, et je me mets dans des situations que beaucoup qualifieront de « ridicule » (ça aussi, je l’ai beaucoup entendu le « ah non, je t’en prie, ne sois pas ridicule, ne te mets pas à pleurer!)
    Merci pour les mots que tu mets là-dessus, car j’ai encore bcp de mal à accepter mes larmes, j’ai souvent honte en public.
    Je vais réfléchir à cette idée de deuil d’une situation, et de voir les larmes comme ce qui pourrait nourrir le futur, parce que ça pourrait me permettre de voir mes larmes comme quelque chose de positif, et non comme un poids.
    (et suite à une de tes stories de ces jours-ci (avec le chien perdu…), je me dis qu’il est grand temps que je me mette à rêver à voix haute, histoire que l’Univers m’entende un peu mieux! 😉 )

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 16:14

      Ah oui, le « ne sois pas ridicule », tellement classique !
      Et oui, dis-le haut et fort, demande-le clairement ! Je t’embrasse.

  4. Répondre Nathalie 5 août 2020 à 17:36

    Merci pour ce témoignage et ta sincérité. Cela m’émeut beaucoup de te lire. Se délester et arroser de nouvelles pousses. Construire grâce à ces/ses larmes. Je t’embrasse.

  5. Répondre Marjitj 5 août 2020 à 18:48

    Ohhhh comme je me reconnais dans tes mots… petite mes parents m appelaient « Marjopleure » (car je m appelais Marjorie… haha!!).
    Mais j en suis arrivée au même constat que toi, c est comme si mon émotion devait sortir à travers les larmes, c est une forme de soulagement…une manière de passer à autre chose. mais étant team myxomatose… parfois c est difficile à assumer!
    Merci pour ce beau texte très personnel!
    Bisous Marjo

  6. Répondre Laurence 5 août 2020 à 18:50

    Bonjour
    Merci pour cet article! Je fais partie des nez rouges qui coulent et paupières gonflées durablement et pour toutes sortes d émotions souvent qui me fauchent d un coup et aujourd’hui je me laisse faire et c est une façon de se sentir vivante et de faire le point. Pleurer plus que le saule…

  7. Répondre GM 5 août 2020 à 19:30

    Longtemps je n’ai pas pleuré mais j’ai beaucoup… vomi. Et c’est vachement dur à assumer !
    Vous pouvez dire « Non mais t’inquiète, c’est rien, je pleure de joie. » Mais… ben non, ça ne passe pas !

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 21:47

      ça doit être terriblement handicapant, je n’imagine même pas comme ça doit être compliqué à gérer…

  8. Répondre Melanie 5 août 2020 à 20:27

    Moi j’adore pleurer – je lâche tout ça me fait un bien fou! D’ailleurs mes choix de livres, séries, films sont souvent très tristes – j’aime qu’ils me fassent pleurer a chaudes larmes. Non non je ne suis pas maso 😉 Je suis super heureuse, joyeuse et optimiste dans la vie mais j’ai besoin de ça c’est comme un exécutoire pour moi.

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 21:48

      Je crois que pleurer facilement permet aussi de vivre les moments de joie intensément parce que je suis plutôt gaie au quotidien (enfin, j’ai l’impression !).

  9. Répondre Manon Lecor 5 août 2020 à 21:08

    Quel bel article!
    J’avoue que je t’envie. Je ne pleure jamais et pourtant parfois j’en rêve. Quand je dis jamais, c’est finalement uniquement pour des situations très dures. J’en suis même venue à taper dans Google “comment pleurer” juste pour, comme tu le dis dans l’article, digerer les choses. Bref, du coup je raconte ma vie.
    Mais encore une fois très bel article! Merci!

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 21:51

      est-ce que tu as essayé de passer par le rire ? J’ai testé le yoga du rire. C’est assez déstabilisant quand tu commences parce qu’on te demande de rire alors que tu n’en as pas envie mais si tu lâches prise, c’est « gagné ». Cela fait monter quelque chose, une énergie qui vient du ventre qui fait sortir beaucoup de choses.

      • Répondre Manon Lecor 6 août 2020 à 16:22

        Haaa non je n’y ai jamais pensé et j’avoue ne jamais avoir fait le lien… à tester!!

  10. Répondre Sandrine 5 août 2020 à 21:32

    Longtemps je ne pleurais pas ou très peu et puis j’ai fait de l’hypnose et maintenant ça sort… je pleure beaucoup plus. C’est hyper intéressant en tout cas
    Je tiens à dire que mon mari a participe à un championnat de France de pétanque à peu près la même année avec le même jogging… mais c’est quand même normal de pleurer championat de France quand même !!!

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 21:53

      Merci pour ton partage.
      pour le survêtement, l’année 92 a été un grand cru ^__^

  11. Répondre Céline / Shalima 5 août 2020 à 21:36

    J’ai toujours beaucoup pleuré, mais longtemps je n’ai pas assumé. Je revois toujours le regard moqueur de ma cousine alors que j’étais en larmes à table après m’être fait gronder par mon père, quand j’étais gamine. Olivia m’a permis d’avancer sur le sujet, moi aussi… je pleure de tristesse, devant trop de beauté, ou de trop plein d’émotions. Même que quand je n’arrive pas à pleurer alors que je sens que j’en ai besoin, je me mets une musique, ou je médite ou autres stratagèmes pour ouvrir les vannes… et ça fonctionne ! Vivent les larmes qui lavent !

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 21:55

      C’est précieux d’avoir pu trouver des outils qui te permettent d’en passer par larmes quand tu en as besoin. Vive les armes et merci à toi de m’avoir fait rencontrer Olivia il y a déjà quelques années.

  12. Répondre Pepita 5 août 2020 à 22:21

    Finalement, je dirais que vous avez de la chance d’avoir pleuré tôt, dès l’enfance, car tel que vous le décrivez il me semble que c’est le signe d’un bel équilibre intérieur, une régulation des émotions.
    Pour ma part, je suis devenue « une pleureuse » vers 20 ans et je constate que cela concorde avec de grands changements dans ma vie, notamment une libération liée à l’acceptation de soi.
    Alors j’en souffre parfois de ces larmes intempestives mais je me dis que là se loge l’authenticité. Merci pour ce billet !

    • Répondre Marjoliemaman 6 août 2020 à 09:45

      Oui tout à fait, c’est une sorte de régulation des émotions, ma manière de gérer une hypersensibilité parfois envahissante. C’est génial pour vous d’avoir pu ouvrir les vannes même à 20 ans.

      • Répondre Pepita 6 août 2020 à 14:35

        Oui, merci 🙂

  13. Répondre Lavieacinq 6 août 2020 à 07:28

    Comme cet article me parle!! Je pourrais aussi être pleureuse aux mariages et obsèques ! Ma famille a bien compris mes larmes qui me servent à évacuer de la frustration, de la colère, à exprimer une profonde tristesse mais aussi de la joie. C’est avec mes larmes que je réagis, que je digère une situation, que je calme un conflit et que je dis merci à la vie! Complexe mais salvateur!! Cependant, il me reste des sacs très lourds dont je ne me suis toujours pas débarrassée à 42 ans…… Souvent, la lecture de tes posts me fait réfléchir et me redonne espoir et joie de vivre!! Merci!!

    • Répondre Marjoliemaman 6 août 2020 à 09:46

      42 ans, c’est le meilleur âge pour larguer les sacs les plus lourds 😉 Team19 78 !

  14. Répondre Marjorie 6 août 2020 à 08:23

    Je me reconnais bien là également.
    Les roues rouges, les yeux qui piquent, le menton tremblant, et se dire « Non pas maintenant ! » mais se faire facilement griller !
    Il n’y a que dans le domaine du travail ou cela est effectivement handicapant (mais heureusement cela arrive très rarement) et avec/devant les enfants parfois. Je laisse couler régulièrement mes émotions devant les films, en lisant, en écoutant une musique et j’assume.
    On sent se tellement mieux après.

    • Répondre Marjoliemaman 6 août 2020 à 09:53

      Pour les enfants, j’ai pris le parti de leur expliquer que je pleure facilement et que ce n’est pas honteux. Et quand c’est possible, je leur explique le pourquoi de mes larmes. Ils savent aussi que ça passe très vite !

  15. Répondre Poulette Dodue 6 août 2020 à 08:45

    Team pleureuse itou.
    Un livre, un film peuvent me faire monter les larmes. Bien sûr les émotions quotidiennes aussi…mais bizarrement moins. J’interiorise plus facilement mes larmes que mes cris (coup de gueule et autres crosounettes de colère). Parfois râler et/extérioriser mes sentiments me permet de ne pas pleurer (je le reaalise en l’écrivant).
    Mes ados me font traverser gentiment toute la palette des émotions et les larmes sortent quand je suis seule. Je n’ai pas honte de pleurer du tout mais en vieillissant ça sort moins.
    Merci pour tes mots qui amènent à une réflexion/introspection.
    Bises

    • Répondre Marjoliemaman 6 août 2020 à 09:55

      Oh oui c’est vrai j me rends compte aussi queparfois, il vaudrait mieux que je pleure plutôt que de crier… Bisous à toi.

  16. Répondre Lily 6 août 2020 à 13:14

    Bonjour Marjolaine! J’aime beaucoup ton article et je m’y reconnais grandement. J’ai toujours pleuré et j’ai toujours assumé. Moi, pour la grande timide que j’étais pourtant, c’est un moyen d’expression aussi valable et légitime que le rire et la joie. Comme pour toi, c’est aussi un moyen de résilience. Je suis triste, je pleure et voilà, la vie peut continuer. Je ferais avec cette peine / déception mais elle ne m’empêchera pas d’avancer. Il n’y a que dans le cadre du travail que je pleure peu, car je relativise. Mon boulot, aussi passionnant et stressant soit-il, est secondaire dans ma vie.
    Bref, un sujet passionnant que je te remercie d’avoir abordé. Acceptons nos émotions, nos larmes, nos rires, nos joies, c’est notre force :-).

  17. Répondre cedaude 6 août 2020 à 14:37

    Je pleure également très facilement et heureusement que j’ai cette part de sensibilité importante car j’ai un caractère fort et fonceur. Cette facilité à pleurer pour le triste et le beau « équilibre » mon âme.
    Du coup j’ai tjs accueilli mes pleurs sereinement et je reprends toujours ceux qui montrent du doigts celui qui pleure. Je prends vraiment cela comme une façon de s’exprimer comme le sourire ou la parole.

  18. Répondre Marine 6 août 2020 à 15:47

    Merci pour ton histoire, qui est belle..
    Je n’en suis pas là sur le chemin..
    Je suis aussi une pleureuse, hypersensibilité découverte adulte. Mais mes parents m’ont tellement répété que j’étais pénible à pleurer pour un oui ou pour un non, que je cherchais à prendre les gens en otage etc.. Que j’ai appris à me cacher. Même encore aujourd’hui je me cache pour pleurer, c’est ma façon de décharger, notamment face à la violence verbale de ma famille. Je ne pleure que devant mon mari.
    Quand je suis devenue maman et que j’ai pleurer sur mon bébé, d’émotions et de fatigue, ma mère m’a dit « non, une maman ça ne pleure pas devant ses enfants, une maman c’est invincible »!
    Mais j’essaie de m’autoriser à leur montrer mes émotions, pour qu’ils n’aient pas besoin de me cacher leurs larmes un jour…

    • Répondre Sophie 10 août 2020 à 22:43

      Oh ça me rappelle des souvenirs ce commentaire de votre mère « une maman ça ne pleure pas »… j’ai pleuré bien plus d’une fois devant mes enfants (et l’aîné n’a que 5 ans !…), dont un jour après un épisode bien compliqué avec mes 2 bambins de 3 et 1 ans à l’époque, la bibliothécaire m’a « gentiment » rabrouée « allons madame, ne pleurez pas devant vos enfants ! » AAlors que c’était une de ses remarques qui avait fait jaillir mes larmes !) Je lui ai répliqué « c est pas la 1ere fois et ce sera pas la dernière ! » J’étais vraiment en colère. Non une mère n est pas faible parce qu’elle pleure devant ses enfants, au contraire ça nous rend très forte je crois d’assumer nos émotions sainement (pour peu qu’on rassure/explique aussi à un moment).

  19. Répondre Virginie 6 août 2020 à 17:05

    Comme je me retrouve dans ces mots. Je pleure toujours autant que quand j étais petite. Pour tout, pour rien c est ma balance émotionnel. J ai même pleuré jeune devant le juste prix car une vieille dame avait gagné la vitrine. On s est moqué souvent de moi pour ça. Puis j ai rencontré mon mari, ça paraît cucul et gnangnan mais avec lui je peux tout dire. Depuis je parle plus et si je pleure à presque 40 ans maintenant j assume! Merci pour ces jolis mots c est important de pouvoir en parler et de sensibiliser !

  20. Répondre Charlotte 7 août 2020 à 07:04

    Très bel article.
    On a tous un rapport aux larmes différent. Paradoxalement, je pleure très facilement devant je film, un livre, une connerie et beaucoup quand il le faudrait. Je suis infirmière maintenant cadre de santé j’ai appris aussi à contrôler mes émotions.

  21. Répondre Estelle 8 août 2020 à 05:14

    Je me reconnais en chacun de tes mots. Cette hypersensibilité est assez difficile à vivre pour moi.
    Toutes mes émotions sont directement reliées au canal lacrymal…
    A la maison, je gère cela facilement même si je m’énerve parfois lorsque je constate que je pleure devant une pub…
    Mon mari a bien du mal à comprendre toutes ses larmes et n’arrive pas à faire la part entre ses décharges émotionnelles et les gros chagrins. Tu as dû avoir droit au : Qu’est-ce qu’il y a « encore »?
    Au travail, c’est carrément compliqué. Quand la situation me touche (colère, irritation …) je suis quasiment incapable de parler sans que ma voix se casse. Du coup, je fuie pour laisser passer cette vague d’émotion et je reviens ensuite. Mais bien sûr, tout n’est pas dit … Quelle frustration !
    C’est clairement vu comme une très grande faiblesse par les autres.
    Je ne savais pas qu’on pouvait nous aider à gérer ça. Ça m’intéresse.
    Merci pour ton témoignage.

  22. Répondre Lau 8 août 2020 à 13:14

    Je suis une « pleureuse » , pour un rien dit mon entourage, ça me complexe, quand je sens que je vais pleurer, je suis mortifiée. Hypersensible dans ce monde de « brutes », je ne me sens pas à ma place, donc je m’isole, la solitude ne me pèse pas finalement, enfin je crois et jusqu’à quand….
    Merci beaucoup pour ton post.

  23. Répondre Françoise 10 août 2020 à 21:35

    Très émouvant récit, non je n’ai pas pleuré héhé… C marrant comment notre sensibilité est si différente à chacun/chacune.
    Pour ma part je suis une grande sensible, je peux tremper mon haut a pleurer devant un film. Je peux pleurer en écoutant une chanson, une musique. Pour moi c surtout un abandon de soi g l’impression, on laisse partir quelque chose. Est-ce être hypersensible j’en sais rien. Je pleure moins avec l’âge mais mieux je crois mais que c bon de pleurer de rire. Françoise, Ploemeur

  24. Répondre lesblablasdebouba 11 août 2020 à 17:56

    ah ah ah 🙂 bien dit l’hypersensibilité lacrymale 😀 je crois que je ressortirai ton expression!!!
    Je me retrouve complètement dans ce que tu dis. Et j’ai la même hypersensibilité lacrymale, pour tout un panel d’émotions.
    Et depuis 1 an, j’ai changé de travail. il est moins intéressant, moins prenant, mais j’ai plus de temps pour prendre soin de moi, et affirmer mes limites. ça me fait un bien fou.
    Evidemment, je garde des espaces temps pour pleurer 😉 mais je suis moins envahie par cette réponse spontanée à une émtion.

  25. Répondre Sophie - du merveilleux 24 septembre 2020 à 08:55

    “Quand tu pleures, tu fais le deuil d’une situation, tu plantes la graine pour quelque chose de nouveau et tes larmes sont l’eau qui viennent arroser cette graine” : alors celle-là, je me la note, parce qu’elle est merveilleuse ! Merci !

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