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36 heures aux Glénans

Depuis quelques années, nous avons eu l’occasion pour Wonderful Breizh et pour nos blogs personnels d’effectuer plusieurs sorties en bateau. Si récemment nous caracolions sur Sodebo Ultim, on se souvient notamment de notre échec cinglant sur le mini-cata lors de notre blogtrip dans le Morbihan !

Oui, on peut le dire : nous ne sommes pas de grandes navigatrices et nos connaissances sur un bateau et son fonctionnement sont vraiment limitées…

Autant vous dire que nous avons sauté sur l’occasion de découvrir l’école des Glénans à l’occasion de ses 70 ans et que nous en sommes revenues un peu plus savantes et surtout, des étoiles plein les yeux !

L’école de voile des Glénans est donc née du projet d’un couple : Philippe et Hélène Viannay. Anciens résistants, ils ont découvert avec d’autres camarades la magie de l’archipel de Glénan en 1947 et ont décidé d’y créer une association pour former à la voile. Quand on découvre le lieu, on comprend le coup de cœur qu’ils ont eu et on mesure aussi l’incroyable travail qu’ils ont effectué.

Depuis 70 ans, l’école des Glénans (avec un S contrairement à l’archipel de Glénan) a accueilli près de 400 000 stagiaires, parmi eux, Vincent Riou (ancien chef de site et vainqueur du Vendée Globe) et sûrement des personnes de votre connaissance car dans le milieu de la voile, c’est devenu une vraie référence. L’école a même ouvert d’autres centres en Bretagne – à Paimpol et sur l’île d’Arz – mais aussi dans le sud à Marseillan et à Bonifaccio.

C’est un peu impressionnées et très excitées que nous avons débuté ce voyage de presse, surtout que la météo était à la tempête en Bretagne !

À peine arrivées à Concarneau, nous enfilons nos pantalons étanches et nos cirés puis nous embarquons sur l’Espadon pour une traversée mouvementée de 45 minutes direction Drénec ! Drénec, c’est un petit paradis de moins de 2 km2 qui fait partie des 4 sites de l’école dans l’archipel (avec Fort Cigogne, Bananec et Penfret). Tout autour, l’eau est turquoise, le sable est blanc. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec les caraïbes côté paysages !

Une fois le pied (mouillé !) posé à Drénec, nous nous mettons dans la peau de vraies stagiaires ! Nous commençons avec la découverte de notre hébergement pour la nuit : une grande tente avec plancher bois qui peut héberger jusqu’à 8 stagiaires dans des lits superposés et qui propose de grands rangements. Pratique si on reste la semaine. Nous étendons notre linge mouillé et nous filons au réfectoire pour le déjeuner avec Camille, responsable des sites de Glénan et Olivier, directeur adjoint de l’école concarnoise pour dévorer le délicieux poulet préparé par Luce, maîtresse de maison historique de Drénec !

Nous découvrons alors qu’aux Glénans, les moniteurs vont sur l’eau avec les stagiaires. L’association tourne en fait avec 80% de bénévoles en ce qui concerne l’encadrement. Un fonctionnement inhabituel qui a fait ses preuves. Les stagiaires (dès 18 ans) qui le souhaitent sont ainsi formés pour devenir des moniteurs bénévoles en suivant un cursus établi. Ceux que nous avons croisés nous ont confié adorer ça car ça leur permet d’être beaucoup sur l’eau et de fréquenter les sites les plus souvent possible. Tout le monde y trouve donc son compte. D’ailleurs, Camille et Olivier, et même de Matthieu, l’attaché de presse qui nous accompagne, ont fait leur classe en tant que moniteur bénévoles ! C’est rassurant de voir que dans notre société qui veut le sécuritaire à tout prix, on laisse des jeunes prendre de telles responsabilités tout en les accompagnant.

À peine le temps de profiter d’un bon café face à la mer (avec vue à 360 sur la mer quand on est sur Drénec !) qu’il est temps de prendre le large sur des hobie cats, des petits catamarans d’apprentissage. Fortes de nos expériences précédentes, nous décidons de nous séparer pour éviter de rééditer notre fiasco de l’île aux Moines !

Si nos deux sorties sont bien différentes (Céline a fait du trapèze pendant que je dessalais !), nous revenons toutes les deux trempées mais HEUREUSES d’avoir vécu tant de sensations tout en en apprenant enfin un peu plus sur le fonctionnement d’un bateau. On ne parle même pas des paysages incroyables : bancs de sable blanc, eau translucide, vue fabuleuse sur les îles. Cependant, il nous faudra tout de même un stage complet je pense pour commencer à naviguer correctement !

L’expérience « Glénans » continue le soir avec la douche au broc où il faut mélanger l’eau chaude, l’eau froide, se mouiller, se savonner et se rincer au broc et un passage aux Cunégondes… Les toilettes sèches un peu rustiques de l’île qui proposent une vue imprenable sur la mer !

Lors du dîner, nous découvrons la part que prend chaque stagiaire et l’investissement personnel pour le collectif que demande les Glénans. Certains servent, d’autres débarrassent, d’autres encore font la vaisselle, etc. Les corvées se répartissent assez naturellement et dans la bonne humeur. C’est une ambiance un peu colonie qui permet une cohésion de groupe. C’est sûrement pour cela que certains trouvent que ça a un côté service militaire mais selon nous, cela fait pleinement partie de l’expérience.

Une partie de dames chinoises, un tour de l’île pour admirer le coucher de soleil et les goélands qui couvent et nous filons dans notre tente pour un gros dodo !

Après cette première journée dans la peau de stagiaires, nous partons à la découverte des autres îles. Penfret, l’île des juniors, se découpe en 4 sites. L’école des Glénans propose des stages de 10 jours en général à partir de 11 ans. Les enfants y apprennent donc la voile mais aussi à vivre ensemble  et participent à de nombreuses activités. De quoi nous donner envie d’y inscrire nos enfants que l’on imagine parfaitement à l’aise dans ce cadre. Sans parler de la plage de Penfret, toute de sable blanc, qui est juste sublime.

Nous prenons ensuite la direction de Fort Cigogne, le site le plus sauvage, occupé essentiellement par les goélands et les cormorans qui couvent à cette époque. La rénovation de Fort Cigogne est au programme des prochaines années mais comme vous pouvez l’imaginez, une telle rénovation sur une île, cela prend du temps ! Par manque de temps, nous n’irons pas sur Bananec mais ça nous fera une excuse pour revenir prochainement !

Un dernier repas en compagnie de Sylvestre Louis, le président des Glénans , pour discuter des perspectives de l’école et il est temps de regagner Concarneau et de clore cette escapade incroyable.

Nous en revenons avec une idée toute neuve et bien concrète. Non, les Glénans, ça n’est pas une école austère, un service militaire de la voile. Oui, c’est un endroit où il y a beaucoup de partage, de transmission, de joie et qui dégage une énergie folle. Oui, nous irions bien faire un stage pour devenir de vraies navigatrices et oui, c’est typiquement l’endroit où nous pourrions envoyer nos enfants en stage en toute confiance.

70 ans après sa création par les Viannay, l’école porte encore leur marque mais elle nous a semblé riche de l’expérience des gens qui l’ont façonnée au cours du temps et plein de promesses pour l’avenir.

 

Retrouvez les Glénans : sur leur site, sur Facebook, sur Instagram.

À noter qu’en plus des stages sur site, vous pouvez partir en croisière (il y a une possibilité pour les familles). N’hésitez pas à vous renseigner !

Merci à Olivier, Camille, Matthieu et Florian pour leur accueil et merci à toute l’équipe des Glénans.

 

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12 commentaires

  1. Répondre Petite madame 6 juillet 2017 à 18:09

    Oh je suis si contente de vous retrouver…
    Les vacances et le Morbihan se rapprochent à grands pas pour moi (plus que 8 dodos !) merci de me faire patienter avec cette belle découverte et ces photos !
    Julie

  2. Répondre helene 6 juillet 2017 à 22:00

    Belle expérience pour toutes les deux. Ravie de vous retrouver

  3. Répondre Madame Ordinaire 6 juillet 2017 à 22:40

    Je vais découvrir l’archipel des Glénan samedi et je trépigne encore plus en lisant ce billet!!

  4. Répondre Annie 7 juillet 2017 à 10:51

    Comme Julie, plus que 8 dodos (j’ai aimé son rapport à l’impatience !),
    pour me retrouver … dans le Finistère ; mais attention : à 2 kms du Morbihan ! :-))
    A vous lire, les embruns entrent par ma fenêtre ouverte (au boulot à Roissy-en-France), et qu’Est-ce que ça fait du bien.
    Pas facile l’école de la voile… Un peu l’école de la vie aussi ! bravo à vous !

  5. Répondre Bébé est arrivé ! 7 juillet 2017 à 15:47

    J’ai de plus en plus envie de découvrir le Morbihan moi ! Merci pour ces très belles photos 🙂

  6. Répondre Mai V 7 juillet 2017 à 17:37

    ET une petite photo de vous en pleine action aux Glénans ? vous n’avez pas ?

  7. Répondre From Nantes with love 8 juillet 2017 à 11:54

    Ca avait l’air génial. Je vais dans les Glénans pour la première fois le week-end prochain. J’ai tellement hâte !

  8. Répondre Petite Madame 10 juillet 2017 à 14:07

    😉 On y est presque Annie plus que 4 dodos maintenant !

  9. Répondre charlotte 10 juillet 2017 à 19:07

    C’est magnifique

  10. Répondre fanchette 11 juillet 2017 à 10:49

    Que de souvenirs… j’ai découvert les Glénans (école) jeune adulte et j’ai tout aimé. J’y ai fait plein de stages – et préféré largement la base de Drennec à celle de l’île d’Arz.
    A chaque fois que je retourne (naviguer-la chance) aux Glénan je pense à ces stagiaires et à la chance qu’ils ont de vivre cette expérience.
    Les Glénans c’est une école de la vie. Où la bienveillance est au cœur de l’apprentissage. Aux Glénans on apprend à naviguer mais on apprend tellement plus de choses. Pour les enfants ça doit être une expérience tellement riche.
    Il faut rappeler que la base originelle accueillait les jeunes gens qui avaient souffert de la guerre, dans le but de les aider à se reconstruire. Ça donne un sens profond qui transparaît toujours dans l’esprit de cette école.
    Dernière chose qui compte pour moi : du temps où je fréquentais l’association, l’égalité homme-femme figurait au rang des principes majeures de son projet pédagogique.
    Je ne remercierai jamais assez l’école des Glénans pour tout ce qu’elle est.
    PS : par contre au rang des trucs qui me rendent dingue : on peut parler de la privatisation de l’île du Loch par la famille Bolloré ?

  11. Répondre Amalia 11 juillet 2017 à 10:52

    Z’avez fait l’apéro mur dites? (oui la fille qui ne pense qu’a ça 😉 )

  12. Répondre Logement étudiant 18 août 2017 à 10:51

    Merci pour cet article, c’est excellent

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