Conseils

Des pistes pour améliorer le sommeil de son bébé

Bon, je me marre intérieurement d’écrire ce billet car vraiment, s’il y a une maman archi-nulle pour le sommeil de ses enfants, c’est bien moi. Enfin justement, ce statut de worst mum m’a incitée à me pencher sérieusement sur la question… J’ai tenté des tonnes de trucs avec plus ou moins de succès, je vais vous livrer ici ceux dont je me souviens (Alzheimer de fatigue, quand tu nous tiens) et qui sait, peut-être que certaines choses fonctionneront pour vous. De son côté, Petite Gavotte dort mieux, bien mieux qu’avant. Elles fait certaines nuits d’une traite (19h30 – 5h30) mais d’autres sont bien plus funky (dents, gaz intempestifs, remontées acides…). Ce qui est certain c’est que, même si cela reste parfois très difficile, nous avons réussi à sortir de la phase infernale depuis cette fameuse nuit. Trève de blabla, voilà le résumé de notre petite expérience dans le désordre le plus complet.

– Laisser pleurer. Je commence directement par le conseil que l’on entend le plus fréquemment et que l’on tente même si c’est contre ses convictions parce qu’au bout d’un moment, on est prêt à TOUT tenter. Apparemment chez certains, ça fonctionne. Ici, ça a été un calvaire car ce n’était pas des petits pleurs, c’était des hurlements, des cris stridents et Petite Gavotte était littéralement en transe. Ces soirées de « laisser pleurer » ont été les pires pour moi au niveau nerveux et ont même aggravé le problème car une fois qu’elle partait en sucette dans des pleurs de folie, impossible de la calmer et nous en avions pour une bonne partie de la nuit. En revanche, maintenant qu’elle a presque 9 mois et s’endort bien, nous venons quand elle pleure. Si sa couche est propre, qu’elle n’a pas de rot et qu’elle se marre en nous voyant, nous sommes fermes. Nous la rassurons, l’embrassons et lui disons clairement : « c’est l’heure de dormir ». Elle pleure ou plutôt râle une minute à tout casser et se rendort. Voilà, il y a laisser pleurer et laisser pleurer. Kouign Amann avat besoin de déharger avant de se coucher le soir les premiers mois alors on restait à côté de lui pour lui montrer qu’on était là et il finissait pas s’endormir. Je déconseille de laisser pleurer un nourrisson qui est tout rouge, qui s’égosille et qui ne s’arrête pas parce que celui-là, il doit avoir quelque chose…

– un doudou qui « sent maman ». Au début, je mettais un t-shirt en guise de drap-housse mais j’ai constaté que ce qui marchait le mieux, c’était le t-shirt qui sent maman déposé à côté de la tête du bébé. Petite Gavotte dort toujours avec et elle se colle littéralement le visage dessus. J’ai eu quelques sueurs froides en la retrouvant les bras entortillés dedans. ça l’apaise, c’est certain et elle a besoin de se mettre le nez sous ce t-shirt pour s’endormir. Simplement, je ne vous conseille pas le t-shirt, préférez plutôt un doudou pour des raisons de sécurité pour que votre enfant ne s’étrangle pas avec. De mon côté, c’est trop tard, elle en veut plus que le t-shirt mais je l’entortille et je fais des noeuds avec limiter les risques (mais bon, ce n’est vraiment pas l’idéal). Pour que l’objet « pue » maman au maximum, portez le une journée et une nuit histoire de bien transpirer dedans et n’hésitez pas à essuyer quelques gouttes de lait maternel avec si vous allaitez.De mon côté, j’ai dit  adieu à mon t-shirt Roxy violet qure j’aimais tant…

– apprendre à poser son bébé dans son lit – Pendant longtemps, Petite Gavotte dormait dans les bras, point barre. Quand on la reposait, elle se réveillait immédiatement. Nous avons alors tenté différentes techniques pour la déposer dans son lit, celle qui marche le mieux consiste à la garder près de notre corps le plus longtemps possible en lui gardant les bras croisés sur le torse et la déposer sur le côté pour éviter le réflexe de Moro (les bras qui se lèvent au ciel) quand on le dépose en arrière. L’idée est de faire tout ça au ralenti pour que le bébé ne soit pas dérangé.

– une bouillotte. Avec cette bouillotte, vous pouvez réchauffer le drap avant de déposer votre bébé dans son lit pour éviter le coup de froid quand il passe de vos bras au lit. Laissez la bouillotte (pas trop chaude évidemment, bien fermée) près de votre bébé pour lui faire croire que vous êtes encore là.Ici, ça a marché quelques nuits et ça a permis à Petite Gavotte de ne pas se éveiller dès qu’on la déposait dans son berceau.

– couvrir son bébé un peu plus. Petite Gavotte avait besoin d’un gilet supplémentaire pour bien dormir.

– apprendre à bébé à aimer son lit. Petite Gavotte se raidissait dès qu’on l’approchait de son lit et elle pleurait systématiquement dedans… J’ai suivi les conseils d’un bouquin (mais je ne sais plus lequel, of course) qui préconisait de faire jouer son bébé en journée dedans, de lui chanter des chansons en souriant et de lui raconter des trucs sympas quand il était dans son lit. Un jour, Petite Gavotte a finalement trouvé que son lit était un endroit sympa.Je conseille aussi le tour de lit avec des dessins car les bébés aiment bien les contempler longuement avant de plonger dans leur sommeil. Kouign Amann avait de longues discussions philosophiques avec le singe vert de son tour de lit Ikea.

– trouver la bonne heure de coucher. J’ai longtemps ignoré les signes de fatigue de Petite Gavotte aux alentours de 19h30 parce que ce n’était pas pratique dans mon emploi du temps (en plein milieu du repas de famille) alors je la laissais avec nous dans le transat sans remarquer ses signes de fatigue. Et puis j’ai compris. Je loupais son train de sommeil. Tout n’a pas été parfait mais à partir de ce moment, elle s’est endormi beaucoup plus vite (même si c’était toujours au sein) et même si elle continuait à se réveiller, j’avais au moins un peu de la soirée sans un bébé dans les bras. Depuis, c’est repas vers 19h et au lit chaque soir vers 19h30-19h45. ça interfère avec le repas de famille mais tant pis, si je la laisse veiller plus tard, elle s’endort moins bien et on peut parier à coup sûr sur des réveils nocturnes.

– apprendre à son bébé à s’endormir sans le sein. Pourquoi ? Parce que quand il se réveille, il a besoin du sein pour se rendormir car il pense qu’il ne SAIT pas se rendormir seul. C’était le cas de Petite Gavotte. Le nombre d’heures passées au sein pour l’endormir, je préfère ne pas les compter… Et une fois endormie, elle se réveillait dès que j’enlevais le sein de sa bouche. Pour cela, la méthode Pantley a été radicale et a fonctionné. Je ne vais pas vous faire un résumé ici mais c’est limpide dans son livre et facile à essayer.

le livre d’Elisabeth Pantley : un sommeil paisible et sans pleurs. Ce livre m’a beaucoup aidée. Je ne l’ai pas lu en entier, je n’ai pas appliqué toute sa stratégie car j’étais trop fatiguée mais les conseils et la bienveillance de cet ouvrages sont précieux. Il rappelle les fondamentaux du sommeil comme les rituels (qu’une multipare peut avoir envie de zapper par facilité) ou l’environnement. Tout ce qui était dedans, je le savais. J’avais juste besoin qu’on me le rappelle. Ce livre a été une vraie béquille et je vous le conseille vivement.

– penser au reflux. Dans ses pires nuits, Petite Gavotte hurlait dès qu’on l’allongeait, toussait, grimaçait, hurlait. On ne savait pas si c’était d’énervement ou d’autre chose. La généraliste que je consultais pour elle me disait « les bébés ont tous du reflux, ça s’arrangera avec la maturité » et « je vous le dis parce que vous êtes une personne sensée qui saura comment gérer ça mais laisser votre bébé pleurer la nuit, fermer les portes et ça ira mieux ». Des réponses qui ne me convenait pas. On est en 2013, la souffrance d’un bébé peut maintenant être prise en charge au lieu d’attendre la maturité. Du coup, j’ai décidé en décembre d’aller voir un pédiatre qui m’a tout de suite precrit un anti-reflux. Les effets ont été assez rapides. il nous a demandé d’essayer régulièrement d’arrêter le médicament pour voir si cela s’améliorait mais dès que l’on arrête, c’est la catastrophe donc pour le moment, on continue !

– mettre bébé dans sa propre chambre. Pour des raisons logistiques, Petite Gavotte dormait dans notre chambre. Quand un bébé est tout petit, je trouve ça bien pratique. Avec le temps, c’est devenu infernal car à chaque fois que nous allions nous coucher, elle se réveillait… Pour ne pas se rendormir… Argh. J’ai profité d’un soir sans les deux grands pour la coucher dans la chambre de Fleur de Sel et ça a été le déclic… Du coup, nous avons réuni les deux grands dans la même chambre et installé Petite Gavotte seule. Son sommeil en a été grandement amélioré. Je me souviens que Mère Joie avait eu la même histoire avec son petit troisième.

– laisser la main. ça a sans doute été le vrai changement qui a permis à Petite Gavotte de dormir sereinement. A un moment, j’ai arrêté de vouloir répondre seule à ses besoins nocturnes. J’ai laissé la place à MMM et il a pu s’en occuper la nuit. j’ai compris qu’elle n’avait pas forcément besoin de téter et que son papa pouvait aussi avec douceur et fermeté la rassurer. ça a été salvateur pour elle et pour moi.

– le cododo. Impossible en pratique pour moi car je n’arrive pas à dormir avec un bébé à côté de moi. Je vais m’assoupir quelques minutes mais je ne parviens pas à me laisser aller. Je ne trouve pas ça « safe ». Je sais aussi que ça marche pour pas mal d’autres familles et qu’il y a des règles à respecter pour que le cododo se fasse sans danger mais vraiment, ça ne me convient pas.

– arrêter l’allaitement et donner un biberon avec des céréales le soir. Ce conseil, on me l’a donné pour Kouign Amann et il n’avait pas marché. Je n’ai pas eu envie de tester pour Petite Gavotte donc je ne l’ai pas fait. Bon, je dois avouer que quand Petite Gavotte a eu un biberon au lieu du sein après sa purée du soir, elle a aussi mieux dormi mais je n’en tire pas de conclusion.

– la musique. Pour faciliter l’endormissement de Petite Gavotte seule, je lui ai mis une boîte à musique au moment de la dernière tétée et du coucher. J’avais l’impression que ça la rassurait et ça a marché quelques soirs. Quelques soirs seulement, malheureusement.

– le mobile. Je me souviens de Kouign Amann qui adorait s’endormir avec son mobile qui tournait au dessus de sa tête. La technique a également marché quelques jours pour Petite Gavotte mais j’ai remarqué qu’elle préférait le ronron du moteur du mobile à la musique. Comme la musique, très rapidement, ça n’a pas suffit mais c’est une technique à essayer quand on est à bout d’idées. Sur un malentendu, hein.

Et puis certains soir, à bout, nous avons également testé les solutions extrêmes : l’écharpe (elle s’endormait parfois mais se réveillait dès que je la posais), le tour en voiture (mais la sortir du cosy était périlleux), la poussette dans le salon (fatiguant et peu efficace), le dodo dans le cellier dans sa nacelle (ça a marché parfois)… Nous étions tellement à bout de fatigue et de nerf, nous voulions juste que cette pauvre petite fille se repose, nous voulions juste avoir nous aussi du répit…

Au final, Petite Gavotte s’est mise à dormir de manière acceptable à partir de ses 5 mois. Il y a encore eu des réveils (et il y en a encore) mais elle a pu s’endormir sereinement et nous n’étions plus happés dans cet engrenage de soirées infernales. Je suis convaincue que c’est l’addition de plusieurs choses qui lui ont permis de trouver un sommeil de meilleure qualité : le fait que je lâche prise et que je la considère comme un bébé assez grand pour dormir sans manger la nuit, son traitement anti-reflux, le fait de dormir dans sa propre chambre et l’introduction de la nourriture solide. A force d’essayer des choses, nous avons fini par comprendre ce qui lui convenait et ce dont elle avait besoin pour affronter le soir et la nuit dans les meilleures conditions.

Si vous êtes un parent dont le nourrisson a des soucis de sommeil, il y a une chose à retenir de ce billet et je ne l’ai pas encore dite. Il faut essayer toutes les solutions qui vous semblent bonnes et qui sont en accord avec votre vision des choses. Il faut aussi essayer des techniques qui vous semblent un peu moins convaincantes parce que l’on est parfois surpris et surtout, ce n’est pas parce qu’une chose n’a pas marché qu’elle ne marchera pas la semaine suivante. Un bébé, c’est changeant et tant mieux.

J’ajoute encore qu’il est important de se faire épauler quand ça devient trop difficile. Que parfois, même si on a envie de tout gérer, il faut laisser la parole de certains vous ouvrir les yeux, que les conseils bienveillants sont souvent utiles. n’hésitez pas à demander de l’aide à votre médecin, à vous inspirer des expériences des autres, tout en respectant votre vision des choses. Si vous sentez que vous ne pouvez plus tenir le coup, faites-vous aider. Par votre entourage, par votre famille, par vos amis, par le corps médical, ne restez pas seul(e), c’est difficile et c’est normal de trouver ça horriblement dur/injuste/épuisant…

Je continue en vous disant que les pleurs d’un bébé peuvent rendre fou, que la privation de sommeil est utilisée comme une torture et que ça n’est pas pour rien, que s’il est normal qu’un bébé pleure et dorme de manière aléatoire un certain temps, il faut aussi se dire qu’il y a quelque chose qui cloche quand cela s’éternise et qu’en cherchant, on finit par trouver des raisons et des solutions.

Je termine sur une note d’espoir. Kouign Amann, 5 ans, n’a pas fait de vraies nuits complètes régulières avant ses 3 ans et demi (avant notre déménagement en Bretagne en fait) et maintenant, il est l’enfant qui dort le mieux dans cette maison. Un jour, tout mes enfants dormiront et je relirai les vieux billets de ce blog en ouvrant de grands yeux ronds…

En attendant, chuuuuuut.

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PS : comme je le dis au début, je suis certaine d’oublier plein de choses, mon cerveau ressemble à une passoire en ce moment mais vos commentaires sont les bienvenus, évidemment !

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