Lis ma vie

Le train de Petite Gavotte

2012.3-0484.JPGJe ne vous laisse pas en plan avec mon histoire de sommeil (même si j’adore les histoires en douze mille parties, c’est mon côté sadique). Dimanche soir, allez savoir pourquoi, mon cerveau a connecté quelques fils entre-eux et d’un coup, j’ai réalisé un truc. A chaque repas du soir, Petite Gavotte est avec nous dans la cuisine et elle s’assoupit dans son Leaf. Ensuite, elle se réveille, elle prend le sein alors qu’on est en plein dans l’histoire du soir des grands (ça me fait bizarre de dire les grands pour de si petits enfants) et une fois les grands couchés, je me consacre entièrement à elle et à son coucher à partir de 20h30. Et ça peut mettre des heures, de très longues heures et même finir en nuit blanche.

MAUVAIS TIMING !!! m’a hurlé mon cerveau dimanche soir lors de ce moment magique où il a bien voulu fonctionner comme avant (comprenez comme avant 2007, quand je n’avais pas d’enfant et que j’étais encore capable de réfléchir sans être interrompue toutes les 2 minutes par une couche à changer ou un nez à moucher).

J’ai donc essayé de coucher Petite Gavotte à 19h30, en plein pendant l’heure de notre repas de famille. Du coup, MMM a géré tout le repas et le coucher des grands et moi, j’ai donné le sein à Petite Gavotte et je l’ai endormie.

BINGO ! La demoiselle a dormi de 19h30 à 23h. Ce qui s’est transformé pour MMM et moi notre première soirée sans enfant endormi dans les bras ou sans enfant en train de hurler de fatigue depuis 3 mois. Je ne vous explique pas le sentiment de liberté (on en a profité pour rénover la maison de Fleur de Sel et regarder une série, truc de ouf). A 23h, elle s’est réveillée, tordue en 12 par des gaz et des rototos pour se rendormir ensuite vers 23h45. La nuit s’est déroulée normalement avec un réveil miam à 4h et un autre à 6h30. Bref, une bonne nuit et surtout, un bébé qui a dormi sans affreuses crises de pleurs.

Hier soir, l’idée était de recommencer la même chose mais attention, sans MMM (oui, les choses trop faciles, ça n’est pas intéressant). Le repas a donc été avancé à 19h00 au lieu de 19h30 et j’ai fait archi-simple : macaronis-jambon-clémentine-yaourt histoire d’avoir des assiettes vite nettoyées (et puis parce que je peux manger des pâtes tous les jours mais ça, c’est la version off). 19H40, je dis aux grands qu’ils peuvent se mettre en pyj et jouer dans leur chambre le temps que je couche leur soeur. Je leur aurais filé des ecstas, ils n’auraient pas été aussi heureux. Jouer après le repas un jour de semaine, c’est trop wild comme truc. Je me suis ensuite installée au calme avec Petite Gavotte pour une tétée. Après une bonne crise de pleurs due à ses maux de bide (si vous saviez les rafales de pets qu’elle me sort, ça mériterait une participation dans Incroyable Talent), elle s’est finalement apaisée et s’est endormie vers 20h10. EASY.

Bon, elle s’est réveillée à nouveau à 22h20, plein de gaz à évacuer, grosse crise de pleurs MAIS, miracle, quand elle s’est calmée, je l’ai installée tranquilou bilou dans son berceau avec une bouillotte tiède et mon t-shirt-qui-pue-moi (soit le transpi, le lait caillé mais aussi l’eau de Cologne et le pain au chocolat – parfaitement, je suis certaine que ma peau sent le pain au chocolat). Je lui ai raconté plein de choses et elle souriait. A 23h10, elle ne dormait pas mais j’ai éteint les lumières et nous nous sommes endormies toutes les deux. Pour se réveiller à 2h30 puis à 6h et se rendormir dans son berceau.

Le constat est donc là : nous loupions le train du coucher de Petite Gavotte. D’après mon expérience, un bébé se couchait pour la nuit plus tard, c’était ce que j’avais expérimenté avec mes deux grands. Tout faux, Petite Gavotte n’est pas comme son frère et sa soeur et elle, son train passe à partir de 19h30. Si on le loupe, elle ne sait plus où elle en est et elle s’énerve alors pour de longues heures. Je vais essayer de maintenir le cap ainsi même si c’est un poil compliqué avec Kouign Amann et Fleur de Sel. J’ai vu qu’elle pouvait aussi s’endormir sans le sein de sa maman ou des bras accueillants, je sais qu’elle en est capable et elle aussi maintenant.

Et puis ce matin, la sage-femme que je vais voir pour ma rééducation du périnée (oui, enfin) m’a rassurée et m’a dit que vu son besoin de succion, elle allait vite trouver son pouce ou téter un doudou (elle essaye déjà de téter mon t-shirt). Qu’à partir du moment où elle aurait la motricité pour le faire, elle serait plus apaisée pour les couchers. En revanche, je ne peux pas la laisser se coller des trucs sur la tête comme elle aime faire car elle est trop petite (et pourtant, ça l’aide beaucoup à s’endormir).

Pour ses gaz, je tente aujourd’hui d’exclure complètement les trucs à base d’aspartam. Genre j’ai bu du coca zéro sans caféine et sans plaisir en plus parce que c’est dégueu parce que j’avais une envie de coca (vous ne connaissez pas les envies de femme allaitante ?) et je mâchouille des chewing-gums sans sucre (que je jette au bout de 10 minutes car ils me filent mal au coeur). L’aspartam peut provoquer des maux de ventre chez l’adulte alors évidemment, chez le bébé… Bref, je ne sais même pas pourquoi je consomme des trucs à base d’aspartam, je trouve ça beurk donc ça ne va pas me priver.

Désolée pour ceux et celles qui pensaient que j’avais une méthode magique, je crois qu’il n’en existe pas. Le seul conseil que je peux donner niveau sommeil (rien que d’écrire ça, je me marre), c’est d’observer votre bébé et de voir ce qui lui convient à lui.

Les commentaires sur mon billet sur le sommeil étaient notamment partagés entre les pro et les contre « laisser pleurer ». Je crois que chacune fait vraiment comme elle le sent avec son bébé et qu’il n’y a aucun jugement à porter. Parce qu’à un moment si la mère ne dort pas et qu’elle arrive à ses limites (ce que j’ai touché du doigt il y a peu), il vaut mieux avoir recours « au laisser-pleurer » plutôt que de risquer d’y laisser sa peau et sa raison. Le manque de sommeil rend dingo et fait tout voir en noir, c’est un vrai poison, on devrait prévenir les maman lors des cours de préparation à l’accouchement.

On m’a parlé également de lâcher prise quant au cododo, mais le cododo ne me convient absolument pas et je n’en ai pas envie du tout. Je ne peux pas dormir paisiblement avec un bébé dans mon lit, le berceau est à portée de main, Petite Gavotte apprendra à s’y trouver bien.

En ce qui concerne la santé de Petite Gavotte, pas de reflux apparent (pas de gorge rouge) mais elle a un torticolis congénital sur lequel on travaille avec un kiné et nous devons également retourner voir l’ostéo.

On m’a également conseillé des lectures et je retiens surtout le livre du Dr Marie Thirion : le sommeil, le rêve et l’enfant que m’avait offert ma copine Stéph à la naissance de Kouign Amann (c’était prémonitoire ?) et la méthode d’Elisabeth Pantley que je ne connaissais pas mais qui me séduit…

Voilà, voilà… Maintenant, nous allons essayer d’apprendre à Petite Gavotte que son lit, c’est son lit et que le sein de sa maman, c’est pour manger, pour les câlins réveillés mais pas pour dormir. Le chemin risque d’être long mais que j’ai compris cette histoire de « train » du sommeil, c’est déjà hyper encourageant.

Comme d’habitude quand j
‘ai plein de choses à dire, c’est brouillon et j’ai l’impression d’avoir oublié mille chose mais bon je peux encore mettre ça sur le compte de mon Alzheimer de fatigue.

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