Lis ma vie

Les retrouvailles

A quoi je m’attendais ? Pas vraiment à ça… J’imaginais bien qu’à notre retour, Kouign Amann nous ferait la tronche. C’est ce qu’il fait à chaque fois pendant quelques minutes quand on le récupère après l’avoir laissé quelque part.
Avec MMM, nos pronostics sur les retrouvailles allaient bon train : « il va faire comme s’il ne nous voyait pas, il va repousser nos bisous, il va pleurer… » On savait de toute façon que cet asticot ne ferait rien de ce qu’on avait prévu.

Enfin, là, il s’est surpassé niveau chamellerie (ndt : haut niveau de chameau) en ce qui me concerne.

Nous savions que GBF viendrait nous chercher à l’aéroport mais nous ne savions pas qu’il serait accompagné par Mamyvonne et Kouign Amann. Quand nous sommes arrivés, Kouign Amann a d’abord vu MMM. Il s’est jeté dans ses bras en marchant… En marchant… Moi, toute retournée que j’étais de voir mon fils cavaler sur ses deux pieds, je me suis mise à pleurer, évidemment. Et comme dans un film, j’ai tendu les bras au ralenti pour étreindre mon fils et avancé le visage pour l’embrasser.
Avant de prendre un gros STOP. Kouign Amann, blotti dans les bras de son papa m’a repoussée.
Pas grave, j’y retourne. Re-belotte. Impossible de le toucher, de l’approcher, de l’embrasser. Ô frustration !
A peine j’esquissais un geste vers lui que le jeune homme couinait, se tortillait et me poussait la main.
Pourtant, il ne me lâchait pas des yeux avec ses grandes billes bleues.
Welcome back Marjoliemaman.
Selon l’analyse très diplomatique de MMM et Mamyvonne, son attitude était due à son émotion qu’il avait du mal à gérer. En gros, c’était trop de bonheur. Ils sont mignons tous les deux à vouloir me rassurer. M’en fous, bientôt Oedipe va arriver et Kouign amann va sortir les couteaux pour tuer MMM. Enfin, je compte là-dessus.

Rassurez-vous, une fois de retour à la maison, nous nous sommes fait une séance de fou-rire sur la table à langer et là, j’ai eu le droit à des sourires et même à un mini-câlin.
Depuis, c’est le grand amour et je savoure toutes ces petites marques de tendresse.
Enfin, on ne pourra pas dire qu’il me ménage ce Kouign Amann…

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