En début d’année, je partageais avec vous mon mot totem pour cette année : équilibre. Je n’imaginais pas qu’il impacterait mon début d’année de manière aussi forte.
« Equilibre », tous les jours, cent fois par jour, je remets cette notion au coeur de ma journée. « Equilibre », pour ne pas oublier que chaque pièce à son revers (l’un des phrases préférées d’un de mes enseignants de yoga !). Je peux avoir des phases où tout ce qui se déroule dans ma vie a tendance à me submerger, où je ne vois que le verre à moitié vide comme me le fais habilement remarquer MMM (même si, sur le moment, j’ai tout sauf envie de l’écouter). Alors je prends quelques respirations et je regarde la situation en la remettant au centre, en l’observant sous ses différentes facettes.
Je me suis dis que cela pouvait vous parler, à vous aussi (depuis bientôt 15 ans pour certaines, si vous êtes là, c’est parce que l’on traverse le même genre d’explorations, non ?) et pour ce billet du jour un peu en retard, j’ai eu envie de partager quelques une de mes réflexions en mode à moitié verre vide/verre à moitié plein.
Prenons le travail…Oh la la, je crois que c’est l’endroit où j’ai tendance à voir le verre le plus vide… Sûrement une histoire de manque de confiance en soi, blablabli blablabla.
Une partie de moi a l’impression de semer au vent, sans résultat, le manuscrit de mon deuxième roman et se désespère totalement en mode : « c’est fini, j’ai loupé ma chance, je ne serai plus jamais publiée ». Alors je me reprends et je remets sur la table tout le positif : les retours emballés (et pleins des larmes qui ont coulés en fin de roman) des personnes importantes pour moi (qui sont aussi tellement exigeantes quand il s’agit de leurs lectures que ça vaut tous les retours d’éditeurs !), les mains d’inconnus qui se tendent pour le faire parvenir à des contacts inaccessibles, le fait que j’ai tout simplement bouclé un deuxième roman et que je suis fière d’être allée au bout malgré toutes les larmes et les crise d’eczéma qu’il a pu me coûter. Et puis surtout, le fait que je signe ces jours-ci un contrat d’édition absolument incroyable avec une maison d’édition qui l’est encore plus pour un tout autre projet où je m’amuse comme une petite folle, main dans la main avec une virtuose (tout cela grâce à mon agent littéraire). C’est l’histoire du livre que j’avais envie de lire et que finalement j’écris. C’est un rêve que je n’avais même pas formulé qui se réalise et aucun autre projet qui végète ne devrait avoir le pouvoir de lui faire de l’ombre. (Si vous saviez comme mon coeur est heureux et reconnaissant après avoir écrit des lignes. J’avais besoin de l’écrire noir sur blanc pour le réaliser !).
Pour la retraite écriture et yoga kundalini que j’organise, là encore, c’est tellement facile de voir le verre à moitié vide… Il y a 10 places maximum, la retraite compte pour le moment 5 inscrites. Quand je me désole d’avoir « seulement » 5 inscrites, je switche aussitôt sur la chance que j’ai de compter 5 inscrites à cet événement. 5 femmes qui me font confiance et avec qui je vais passer 3 jours à explorer le yoga et l’écriture, 5 femmes à qui je prépare un programme sur-mesure, pour qui je fabrique des bâtonnets de fumigation, pour qui j’organise plein de surprises… Je concocte la retraite à laquelle j’aurais rêvé de participer, je prends soin de mes stagiaires avant même notre rencontre et cela me nourrit profondément.
Côté famille, avec MMM, nous avons eu une énorme dispute (notamment parce que ma première semaine de diète était ultra-exigeante et qu’il n’était pas non plus tout sourire depuis quelques semaines). Ma première impulsion, c’était de tout plaquer et de partir vendre des glaces (rien de neuf, souvenez-vous !). Et finalement, c’est une énorme chance dans notre quotidien si particulier (il passe toujours 5 jours/semaine à Paris), parce que ça nous oblige à mettre le nez dans ce qui ne va pas, à impulser des changements, à vouloir mieux pour notre couple. Ça passe par plein de petites choses, mais aussi des trucs cool : nous ferons donc du surf ensemble dès la fin du mois et je lui ai offert une nuit en amoureux pour son anniversaire, histoire de remplir ce verre que nous avions laissé se vider.
Il y a aussi ce projet d’immeuble sous nos fenêtres qui menace toujours notre futur, celui de ma maman, celui des habitants et des animaux du quartier… Tout ce béton posé dans cet îlot de verdure. Nous avons lancé une procédure judiciaire, cela nous coûte un oeil et génère pas mal de stress en ce qui me concerne. Alors je me réjouis que la création du collectif ait permis aux habitants du hameau de mieux se connaître (on va même faire la fête des voisins, c’est vous dire) et j’apprécie encore plus le chant des oiseaux (surtout des chouettes hulotte) et le vol si particulier des chauves-souris qui se réveillent avec le printemps. Merci l’Univers pour ce Paradis.
Il y a aussi tellement de choses qui tournent autour de la santé de mes proches et qui ont tendance à me dire qu’on a un bon oeil sur la tête (alors que non, c’est juste la vie) si je ne fais pas bien attention à faire la balance.
Je crois que finalement, quand je commence à tout voir en noir, c’est le signe qu’il faut que je change d’angle de vue pour éviter d’arriver dans une zone sans issue. C’est un exercice sans fin et la gratitude m’aide beaucoup à équilibrer les comptes.
Ça vous parle à vous aussi, cette histoire d’équilibre ?
13 commentaires
L’éternelle histoire de la moitié de verre, je te comprends tellement, c’est un travail permanent je trouve.
J’aurais vraiment pouvoir participer à ta retraite, on voit que tu y mets tout ton coeur et ce sera top. Gérer l’équilibre est un automatisme à acquérir, un peu comme sur la poutre 🙂
Oui, un travail permanent, l’essentiel est de se rappeler de changer la perspective quand on penche du côté qui plombe. Pour la retraite, un jour peut-être ?
Ca me parle tellement cette histoire d’équilibre. Quand je commence à tout voir en noir (c’est surtout au travail), je regarde ce qu’on a accompli avec mon équipe, je me souviens des moments ou on a ri et ca va mieux, si je l’ai fait une fois je le pourrais le refaire. A la maison, on discute beaucoup avec mon mari et on essaye d’ajuster. On a bien baissé la pression sur les repas…. On bosse tous les deux beaucoup, et donc on ne peut pas tout faire.
Plus je vieillis, mieux je me sens, de plus en plus alignée, équilibrée, je me comprends mieux.
PS: j’attend toujours avec plaisir des articles sur le blog, merci d’avoir recommancé à ecrire plus
Merci Anne, pour ton gentil PS. Je te rejoins sur le fait de l’alignement qui se met en place avec l’âge et sur l’ajustement qui est nécessaire régulièrement, merci de ton partage.
Cette histoire d’équilibre est je crois l’une des clés de… mon équilibre justement, savoir relativiser, mettre les choses en perspective et en balance, c’est un bon moyen d’assurer une stabilité émotionnelle qui permet d’avancer sereinement. Au cœur de la tourmente, ces temps ci, je me rends compte que c’est l’une de mes plus grandes forces!
J’essaye de garder l’équilibre au milieu du tourbillon de la vie de la maison 😉
J’ai viré le boulot (tout le monde ne peut pas, je sais, je suis privilégiée pour ça), et franchement, c’est ce qui a le mieux fonctionné pour équilibrer les plateaux de la balance, relativiser, voir le verre plus plein que vide !
Bises du jour 😉
Quel plaisir de passer ma pause déjeuner à te lire… et encore plus sur ce sujet de l’équilibre !
Tu as été plus d’une fois le point de départ de mes réflexions (toi = tes articles de blog), tu partage de façon si sincère et en même temps sans totalement tout révéler. Tu décris ton cheminement, tes errances passées à essayer de défaire ce qu’on fait tous par automatisme, sans y prêter attention (comme se réfugier dans le sucre).
Aujourd’hui, après un burn-out et une très grosse dépression suite aux décès de mes 2 grands-mères, j’ai enfin accepté de prendre soin de ma santé mentale. Je commence à me dire que mon boulot d’infirmière puéricultrice, tel que je l’exerce actuellement, ne me fait absolument plus vibrer, ne résonne plus pour moi. J’ai commencé à créer mon activité à côté pour accompagner les parents véritablement.
Je mène tout ça de front avec une séparation de mon conjoint pendant presque 20 ans, mais nous vivions côte à côte, sans se soucier l’un de l’autre. Donc, changement en perspective tout en prenant soin de préserver mes 2 garçons.
Donc, forcément que ton texte qui parle d’équilibre me parle beaucoup également. Le plus important pour moi aujourd’hui : être alignée, trouver le bon équilibre.
Merci mille fois pour tes articles et ton partage sur Zoom des cours de Kundalini il y a quelques mois en arrière
Ccou ouh la la l’éternel dilemme. Mais depuis quelques années je mevertue à toujours voir le côté plein. Car le côté sobre m’a tellement mangé pendant des années que j’ai décidé qu’il n’aurait plus sa place chez moi
Merci pour ce sujet de réflexion, je suis du genre à voir rapidement tout en noir, ou à me laisser gagner par le noir justement…je retiens l’idée d’essayer de repérer ces moments pour que cela soit l’impulsion de voir l’autre versant !
Merci de m’avoir rappeler que, pour que le verre soit (au moins) à moitié plein, il faut penser à le remplir et que personne ne le fera pour moi 😉
Tout ce que tu racontes me parle beaucoup, mais je n’y avais jamais pensé en terme d’équilibre, je ne suis pas certaine d’être claire 😉 Mais actuellement je me débordée tout le temps, à tous les fronts.
Merci de continuer à partager ces expériences avec nous !
J’ai remarqué chez moi que le verre était plus souvent à moitié plein après avoir fait un énorme travail sur mes attentes.
Ne plus avoir des attentes démesurées mais réalistes, voire ne pas avoir d’attentes et laisser venir ce qui se présente, m’aide à être positive et reconnaissante de ce qui survient.
Bravo en tout cas pour ton nouveau projet éditorial !
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