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2022, mon année sans projet (et mon mot totem)

Cela fait des années que je prends des résolutions, que je pose des projets, des envies. Ça m’a apporté des évolutions et des cadeaux que je n’aurais jamais pu imaginer et je suis contente d’avoir eu cette impulsion à chaque début d’année. C’est cette impression de feuille blanche où tout est possible qui me stimule et me donne envie d’explorer le monde, mon monde.

En 2022, pourtant, je n’ai pas de projet.

Moi qui aime tant remplir mes agendas et laisser mon imagination débordante s’emballer sur une simple idée ou sur quelques mots griffonnés dans un cahier, je n’ai pas de projet en 2022.

L’écrire ici, noir sur blanc, est assez vertigineux, et même si je sens la nécessité de commencer cette année comme ça, ça réveille plein de peurs.

Cela ne veut pas dire que c’est une année où il ne se passera rien, ça je le sais et déjà, se dessinent quelques chemins à emprunter. Et finalement, ça ressemble quand même un peu à des projets…

Côté famille, nous sommes tous d’accord pour continuer à avancer sur nos problèmes fonctionnels – essentiellement de communication – parce que l’on voit à quel point nous avons progressé ces derniers mois. L’amour est là, la solidarité est là, l’humour est là, et ça se passe bien 90% du temps, mais quand ça pète, ça part dans les tours et tout le monde met du temps à s’en remettre. C’est ça le plus important pour moi, que l’on garde nos belles valeurs et que l’on y ajoute l’écoute et la douceur. Et moi, je veux pouvoir lâcher le contrôle, leur faire plus confiance (j’ai déjà bien avancé, mais y’a encore du taf !).

Côté pro, il n’y aura pas de roman en 2022. J’ai commencé à écrire quelque chose l’année dernière et ça sonnait creux. Alors que je pensais que la publication du premier roman me boosterait, me mettrait sur les rails et que j’enchainerais l’écriture de romans (ce ne sont pas les idées qui me manquent), je me retrouve asséchée. Je n’ai pas en ce moment l’énergie créative nécessaire à l’élaboration d’un roman. Il  y a en moi une voix qui me hurle dessus que je suis en train de louper le coche, que c’est dommage de ne pas se mobiliser maintenant, que je l’ai déjà fait (allez quoi, go Marjo !), une autre qui veut me convaincre que je n’aime plus écrire (cette voix est terrorisée à la simple idée de mettre à nouveau les mots les uns après les autres) et une dernière qui me dit :  » prends soin de toi, ça va venir « . Pour faire taire les deux premières (aka « mon ancienne façon de faire au rouleau-compresseur » et « mes peurs ancestrales de ne pas être assez »), j’essaye d’écouter la dernière et de reposer tout ce qui a besoin d’être reposé. J’avais déjà vécu quelque chose de cet ordre après le décès de mon père il y a 6 ans, j’avais préféré donner le change et, avec le recul, je me rends compte que ça coûte beaucoup d’énergie de faire semblant.

Bon, je dois vous avouer que durant mon séjour à Groix, j’ai ressorti l’ordinateur et j’ai commencé une nouvelle histoire à laquelle je pense tout le temps. Et puis mon ordi est tombé en panne et je n’ai pas eu le courage de rouvrir le document depuis. On verra.

Jamais je ne t’oublierai a encore beaucoup de choses à m’apporter cette année, avec des rencontres déjà prévues et différentes évolutions. Evidemment, je vous en parle dès que j’en sais plus, mais il s’agit pour la plupart de choses qui vont se faire sans mon intervention (à part les rencontres, nous sommes d’accord !).

En qui qui concerne le blog et les réseaux sociaux, je continue à me faire plaisir et à choisir soigneusement les opérations sponsorisées. Je fuis de plus en plus Instagram où j’ai l’impression d’être perdue dans un hall de gare. J’ai du mal à voir les gens que je veux suivre, on me propose tout le temps les mêmes posts et j’ai aussi l’impression d’être en boucle, donc je ne force pas.

N’ayant pas non plus de projet de guide pratique dans les tuyaux (zéro projet, je vous l’ai dit !), je fais en ce moment un petit boulot qui me permet de poser mon cerveau et qui est utile car ce que je fais permet à des artistes d’être payés (cette simple idée me réjouit !). En plus, il est sans enjeux, c’est à dire que je ne peux pas faire mal les choses (ou alors, il faudrait vraiment que je le fasse exprès !) et cela me fait du bien. Je bosse depuis la maison, ce qui me permet de gérer les enfants malades, en temps de Covid, c’est parfait.

Côté kundalini, en tant qu’enseignante,  j’ai relancé les cours de yoga le mardi midi et je prévois je donner 3 à 4 cours/mois jusqu’en juin. La formule est adaptée à notre époque, c’est sans engagement, si vous loupez un cours déjà payé, il y a le replay ! Je le répète : c’est ouvert aux débutantes et c’est chacun son rythme !

Et puis, s’est dessiné cette dernière semaine (sans que je ne le remarque), un deuxième atelier de yoga kundalini… Le thème, la date, c’est en route et je ne pourrais être plus heureuse de cette perspective.

En tant qu’élève, j’abordais l’année sans projet spécifique de formation. Et puis émerge depuis quelques jours l’envie très puissante de prendre part à un nouveau module de niveau 2 avec mon école. On verra si les choses se mettent en place simplement pour que je puisse y aller.

J’aurais pu commencer ce billet en vous parlant de mon mot totem (tiré au sort dans ce jeu) parce que finalement, il illustre complètement la situation en ce début 2022… Le voilà :

Release veut dire « libération » ou « relâchement ». Ce qui est drôle, c’est qu’en anglais, on utilise aussi « release » pour la sortie d’un livre ou d’un album… Et cet ange qui laisse partir ses enfants dans le bus scolaire, il doit avoir plein de choses à m’enseigner.

L’autre mot qui m’est venue est « coupe », comme dans une coupe à boire. Je démarre mon année avec une coupe vide, reste à voir comment et de quoi elle va se remplir (sans que je ne m’accroche à la carafe !).

Pas de grand projet en 2022 et je crois que ça me va. Ça laisse de la place pour le repos profond. Et pour l’inconnu aussi. Quand viendra le moment de faire mon bilan dans un an, je n’ai aucune idée de ce que cela donnera. Alors oui, franchement, je vous le dis, c’est extrêmement inconfortable, mais absolument nécessaire, j’ai décidé de faire confiance et de lâcher-prise. Rendez-vous dans un an.

N’hésitez pas à noter en commentaire vos projets et vos mots totem, vos partages sont toujours très inspirants pour moi et pour ceux qui les lisent.

PS : la photo d’ouverture est un coloriage issu du cahier Coloriages pour badass qui ont la tête dans les nuages (merci First et Mathou pour le cadeau, je l’adore).

PS 2 : Dans le cadre de la 6ème édition de la Nuit de la Lecture, je vous donne rendez-vous le samedi 22 janvier 2022 de 17h à 19h pour une rencontre et séance de dédicaces. 😀 Sur réservation soit par téléphone 02 97 56 93 15 ou par mail mediatheque.landevant (arobase) orange.fr – Pass sanitaire obligatoire.

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18 commentaires

  1. Répondre Nad 18 janvier 2022 à 18:29

    Pas de grand projet… mais un mot totem fort cette année, l’année dernière c’était l’alignement….
    Cette année c’est PROFITER.
    Profiter de tous les petits bonheurs, les savourer, les créer et les collectionner.
    Les petits riens qui font tout : profiter des enfants qui bientôt ne seront plus autant avec nous (et j’adore les voir grandir, mais je ne veux pas regretter de ne pas avoir profité).
    Profiter de la santé, dont on ne voit qu’elle est essentielle que quand elle n’est plus là;
    Profiter des amis qu’on a perdus de vue, de nos paysages magnifiques qu’on ne prend pas le temps de regarder, tout ça pour du temps perdu à s’inquiéter de choses dont un bon paquet n’arriveront pas et un autre paquet se résolvant seul ou bien grâce à des ressources intérieures qui ressortiront au besoin…
    Ce qui m’amène à mon dernier Profiter de soi et emmagasiner plein d’énergie pour qu’il en reste pour les mauvais jours…

  2. Répondre Béatrice 18 janvier 2022 à 19:11

    Pas de projets non plus à priori … (ça viendra peut être 😉 )
    Pour le mot totem, l’an dernier c’était Paix et …. je n’en ai pas fait grand chose, il faut bien le dire, j’ai même eu du mal à m’en souvenir 🙁 A voir la aussi si quelque chose apparait.
    Il faudra que j’essaye le yoga un de ces jours (en replay).
    Belle année à toi, une fois encore !!

    • Répondre Marjolaine 19 janvier 2022 à 11:46

      Tu as de jolis projets tricots 😉
      Quand tu veux pour le yoga, la porte est grande ouverte !

      • Répondre Béatrice 20 janvier 2022 à 12:43

        Oui, c’est vrai, je n’y avais pas pensé 😉
        Merci !

  3. Répondre Picou 18 janvier 2022 à 20:19

    Pas de grand projet, et en même temps quand on te lit, tout ça se tient. Je crois que cette année le grand projet, ce sera juste toi. Et d’accepter que pour ce temps là, ça ne soit que ça.

    • Répondre Marjolaine 19 janvier 2022 à 11:47

      Accepter, c’est exactement ça. Parce qu’on peut le décider et le constater, l’accepter, c’est encore une étape différente. Bises à toi.

  4. Répondre Joëlle 18 janvier 2022 à 21:32

    Je n’ai jamais été une grande fan des bilans / résolutions/ projets pour l’année à venir. Je ne suis déjà pas une grande fan de l’injonction de faire la fête pour le 31 etc… sûrement mon esprit de contradiction ! Et surtout je programme/ organise / prévois déjà tout au long de l’année donc bon …
    J’aime me laisser surprendre par ce que la vie m’apporte, les idées et envies qui viennent au quotidien. J’ai commencé l’année en m’achetant une nouvelle voiture c’est déjà pas mal. Et si j’arrive mon chéri à enfin terminer la cuisine (démarrée pendant le 1er confinement) construire le placard du salon et peut-être faire opérer une de mes cheville ça sera déjà pas mal.
    Allez on verra bien ! Déjà il faut que je me remette que mon tout petit bébé d’1kg4 est en 6ème .
    Je ne m’inquiète pas pour toi je suis certaine que de jolis projets vont se présenter à toi. Et se recentrer sur soi est l’une des meilleures choses à faire !
    Bon courage et encore une belle année !

    • Répondre Marjolaine 19 janvier 2022 à 11:48

      Bon, tu as déjà plein de projets en cours en fait !
      Eh oui, 12 ans pour nos petits machins, c’est fou !

  5. Répondre Céline 18 janvier 2022 à 22:53

    Bonsoir Marjolaine. Ton post me touche au cœur. Après un burn out en septembre, (je suis enseignante depuis 20 ans) je me retrouve beaucoup dans cette évidence cette année d’accepter de faire confiance, de laisser de la place au vide, d’ arrêter de planifier, gérer, anticiper, soutenir coûte que coûte en m’oubliant, en me crispant de plus en plus et en perdant la santé, si précieuse santé …
    Cette période, comme un temps suspendu, me permet de prendre enfin le temps de prendre vraiment soin de moi et de me réparer en profondeur. Et oui financièrement ça crisse un peu, et oui ça remue tte la famille, ça bouscule les habitudes, et tt le monde doit se réajuster, mais finalement ça se fait… et je sens enfin que je ne suis plus en force, que c’est possible, que j’apprends vraiment à me respecter et que ça relâche et que ça guérit, et que c’est bénéfique pour mes chéris. Alors, Marjolaine, je te souhaite un beau chemin de guérison. Tu as la sincérité d’une âme douce. Celine (paindargile)

    • Répondre Marjolaine 19 janvier 2022 à 11:53

      Ton témoignage me touche beaucoup. Je te souhaite une année douce, avec du temps pour te faire du bien en profondeur.

  6. Répondre Elolulu 19 janvier 2022 à 09:17

    Merci pour ces partages si inspirants et bonne année quelle soit riche en surprises. De mon côté 2021 a été plus éprouvante que prévue et m’a permis des prises de conscience importantes. Alors pour 2022 mon mot est introspection, il est temps de faire un travail sur moi et de moins m’occuper des autres. Cette année je vais surtout m’écouter, me recentrer et faire ce qui me plaît, ça ne peut être que bénéfique.

    • Répondre Marjolaine 19 janvier 2022 à 11:55

      Belle introspection à toi, c’est un cadeau que l’on se fait et que l’on fait à ses proches de faire ce chemin. Je t’embrasse.

  7. Répondre CéciliAcidulée 19 janvier 2022 à 09:21

    Je n’ai pas d’autres projets que de savourer cette année le fruit des efforts réalisés l’an passé : profiter de ma nouvelle maison, y accueillir des amis et juste VIVRE.
    Bisous Marjo et très belle année à toi !

    • Répondre Marjolaine 19 janvier 2022 à 11:56

      Il est parfait ce projet ! Kiffe bien Cécilia !

  8. Répondre Sabine 19 janvier 2022 à 12:06

    Pour une année sans projet, je trouve que c’est quand même profondément porteur de sens! Pas de mot totem ici, je remplis chaque année le 1er janvier un « bocal à souhaits » que j’ouvre le 31 décembre. Ce n’est pas dans le but de tous les réaliser, plutôt de mettre en mots et en conscience ce que j’aimerais réaliser, ce qui me tient à coeur. Je demande aux enfants de faire pareil pour eux. Et on ajoute un papier dans le bocal de chacun pour lui souhaiter quelque chose. On est souvent très surpris du bilan en fin d’année car souvent, la réalité a dépassé les souhaits ou bien on se rend compte combien certaines choses étaient en fait futiles.
    Ce que je souhaite avant tout, c’est qu’on retrouve tous une certaine légèreté de vivre, surtout pour les enfants.
    Laisse toi porter, ton intuition est la meilleure conseillère qui soit.

  9. Répondre powings 20 janvier 2022 à 21:35

    Sans projet mais finalement ton stage niveau 2 en sera deja un.
    Un pas après l’autre et l’année va se dérouler avec ou sans projet ou alors avec de petit projet, et c’est bien comme cela.
    Ton cerveau en pause c’est bien aussi.
    Ici je ne fais jamais trop de plan sur la comète, essayer de relancer la machine coté loisirs créatifs, relancer le potager et le reste suivra.

  10. Répondre 100drine 27 janvier 2022 à 15:56

    Cet article me parle ! J’adore les bilans et la définition des projets pour l’année à venir mais comme toi cette année : pas vraiment de projet pour moi …
    On vient d’accueillir notre 2eme enfant et je vis au jour le jour pour l’instant et ça fait du bien. Moi qui d’habitude anticipe, programme et organise…je savoure le calme !

    Et puis surtout on est en pleine hésitation sur la suite à donner à notre vie…on habite le sud mais ce n’est pas notre région coup de coeur (trop chaud l’été ! Trop peuplé…). Mais problème : on ne sait pas où on voudrait habiter . On a une famille et des amis éparpillés partout et pas de port d’attache car on a bcp déménagé. Je t’admire et t’envie d’avoir trouvé ton lieu de vie de rêve !!
    Mon mari a des envies de changement de boulot alors on voit ce que ça peut nous donner comme perspective…
    Le sud n’est pas notre coup de coeur mais on y est bien quand même l’hiver quand il fait doux et surtout on a tissé bcp de liens amicaux, on investit pas mal notre maison en faisant des travaux… Ma soeur est pas loin et mes parents sont temporairement pas trop l’on non plus…bref, beaucoup d’hésitation ! Je crois aussi que j’ai du mal à m’imaginer choisir un lieu pour y rester indéfiniment (notre jeu préféré en vacances et de s’imaginer notre vie s’y on s’installait la : on choisit notre future maison, on imagine qu’elle serait notre boulangerie habituelle et notre restau préféré… Je crois qu’on sera tjs dans l’imaginaire pour notre lieu de vie !)

    Bref peu de projets mais beaucoup de réflexion pour cette année !

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