Blooming

Mon bilan 2021

Après 2020 qui était une année compliquée collectivement, mais tellement généreuse pour moi, j’avais pas mal d’espoirs pour 2021. J’avais conscience que la crise du Covid ne s’arrêterait pas d’un coup, qu’il y aurait des moments délicats, mais j’avais une envie folle de vivre cette année 2021 qui signait la sortie de mon premier roman. Finalement, 2021 a été une année à la fois généreuse et éprouvante à ma petite échelle.

En reprenant mon article de l’an passé sur ma manière d’envisager 2021, j’y retrouve les mots qui m’étaient venus pour l’accompagner : bois, honnêteté et harmonie (familiale).

Pour le bois (coupé), j’ai effectivement pu relier cela aux livres avec la sortie du roman (Jamais je ne t’oublierai) et la réédition de mon  best-seller : Ma grossesse en 300 questions/réponses. J’ai aussi pu connecter avec le grand plaisir de faire du feu. Tout le processus de préparation, l’allumage, la consumation des bûches… Je crains le feu, j’ai eu l’impression de réapprivoiser cet élément.

Pour ce qui est de l’honnêteté (avec l’ange qui se regarde dans la glace), je crois que j’ai été sur la bonne voie.

J’ai déconstruit des schémas établis depuis longtemps, j’ai ôté soigneusement toutes les couches de peintures que j’avais ajouté sur mon mur écaillé, mais il a fallu se rendre à l’évidence…

Ce n’était pas que la peinture qu’il fallait virer, j’avais surtout construit un mur pour me protéger et il m’étouffait. Alors, adios le mur. J’ai entamé une thérapie et participé au module de niveau 2 en kundalini yoga intitulé « Relations authentiques » (et on commence par voir comment on peut être authentique avec soi-même). Chaque semaine, la thérapie et le yoga viennent se nourrir et se faire écho et je suis épatée (et soulagée) de voir les changements s’inscrire dans mon quotidien. Evidemment, ma première intention, c’est de reconstruire le mur à l’identique parce que c’est ce qui m’est familier. Mais désormais, je parviens à m’observer (pas toujours, mais souvent) et à prendre le temps d’essayer autre chose. Parfois, je ne trouve pas de solution, alors je reste avec le vide et j’attends.

Mes deux résolutions étaient de passer plus de temps dehors et de m’occuper de mon jardin. Pour la première, c’est gagné haut la main en relevant le défi 1000 hours outside. J’ai arrêté de remplir le tracker (car cela ajoutait à ma charge mentale quotidienne) et je ne suis pas sûre d’avoir atteint les 1000 heures (Céline l’a fait), c’est pourtant vraiment un succès. J’ai compris que je passais seulement 30 minutes par jour en extérieur (alors qu’il faut 2h45 pour réussit les 1000 heures annuelles) et que j’avais besoin de passer plus de temps dehors pour mon bien-être. J’ai pris le pli de faire mes réunions téléphoniques en me promenant, de partir en balade dès que possible, d’entrainer un ou deux ou trois enfants et un mari avec moi (je suis devenue la cheerleader des balades !), de prendre le goûter sur l’herbe, de faire mon yoga en extérieur… Waouh, quel pied !

– Pour ce qui est du jardin, c’est l’échec total. J’ai été tellement épuisée physiquement et intellectuellement que je n’ai même pas fait mes travaux d’entretien habituels. Mon jardin est une friche. Le bon côté c’est qu’il continue à nous donner des roses, des iris, des anémones du Japon, des pommes, des framboises, de la verveine et du romarin à foison !

Pour le reste, c’était une année vraiment dense même si j’ai eu l’impression de ne rien faire. J’ai retrouvé mon agenda de 2019 où j’avais griffonné des projets pour 2020. Regardez :

C’est drôle car rien de tout ça ne s’est produit en 2020, mais tout a été réalisé en avril et mai 2021 (l’effet Covid ? En même temps 2020 et 2021 ressemblent à une loooooongue année, non ? ).

– Le 1er avril, j’ai enlevé mon stérilet.

– Le 19 mai se déroulait l’événement le plus important de mon  année ; la sortie de Jamais je ne t’oublierai (Editions Fayard), mon premier roman. C’était un rêve qui s’est concrétisé et j’ai reçu un soutien dont je ne serai jamais assez reconnaissante. Famille, amis, lectrices, bibliothécaires, vous avez porté le roman aussi haut que vous pouviez. Comme je le disais dans un billet il y a quelques mois, le roman n’a pas vraiment bien marché commercialement et cela me fait énormément douter pour la suite.

– En mai, j’envoyais enfin les documents nécessaires à la validation de mon niveau 1 de yoga kundalini et je recevais mon diplôme. ça m’a touchée bien plus que je ne l’imaginais d’avoir ce diplôme de papier entre les mains. Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé d’examens et cela venait boucler un premier cycle initié sur une intuition. Une excellente intuition !

Et sinon ?

– J’ai participé à un salon de livre, à une rencontre en tant qu’autrice et fait 4 séances de dédicaces.

– J’ai déjeuné avec Virginie Grimaldi (mon Robert), Baptiste Beaulieu, Serena Giuliano, Janine Boissard, Sylvain Forge, Lorraine Fouchet… grâce à ma chère éditrice Alexandrine. Wow !

– J’ai fait 4 séjours à Groix (février, juillet, août et décembre) et je puise dans cette île une force incroyable. Je l’aime à toutes les saisons et j’ai une gratitude infinie de pouvoir y passer autant de temps.

– J’ai dormi trois fois à Dihan. Une fois en famille dans un lodge et deux fois dans un Lov’nid (avec KA et puis avec Petite Gavotte).

– Côté yoga kundalini, j’ai donné des cours sur Zoom aussi souvent que possible le mardi midi et quelques cours en présentiel à Dihan cet été. J’ai aussi proposé un atelier en ligne sur l’intuition avec mon ami Govind Bhajan. J’ai pu constater à quel point ma manière d’enseigner à évolué pendant cette année et je remercie toutes les élèves qui sont venues, en particulier la poignée de fidèles avec qui je continue à explorer l’enseignement tous les mardis midis.

En tant qu’élève, j’ai donc passé un module de niveau 2 (validé hier !) et j’ai participé à une méditation de groupe de 120 jours en ligne. Deux expériences particulièrement transformatrices. Là encore, je suis pleine de gratitude envers mes enseignants et envers les autres élèves avec qui je traverse ces moments.

– J’ai pris 4 kilos. J’en ai perdu 1.

– Nous avons enchainé les pannes : lave-vaisselle (2 réparations), sèche-linge (une réparation), aspirateur (paix à son âme), ordinateur (le mien et celui de MMM), mon téléphone, voiture (deux fois sur mon parking)… Et je dois en oublier ! À chaque fois que c’était possible, nous avons choisi la réparation et l’investissement dans des pièces de rechange par choix écologique.

– Nous sommes partis en amoureux pour deux escapades dans des lieux magiques. En février à la Ferme du Vent pour fêter nos 20 ans de couple en dégustant la cuisine d’Hugo Roellinger et en s’offrant un soin de réflexologie avec Gwenn Libouban. Cette heure passée avec Gwenn nous a impactés MMM et moi bien plus que l’on n’aurait pu l’imaginer.

Puis en juin, nous sommes partis à l‘Auberge des Glazicks. On a eu le nez fin car Hugo Roellinger a été sacré « cuisinier de l’année »et le restaurant d’Olivier Bellin a été désigné comme la meilleure table de Bretagne par le Gault & Millaut.

– J’ai bricolé dans la maison en refaisant la pièce à bazar (où il y avait un escalier) et transformé la mezzanine en chambre pour KA. Pas toute seule, hein, mais j’ai quand même pas mal bossé !

– J’ai eu mon diplôme pour accompagner les enfants à la piscine et il faudra que je vous raconte une jour parce que j’ai bien failli me noyer et ne jamais le décrocher.

– La famille a compté 3 fractures un nombre de plâtres et d’attelles surnaturel ainsi qu’un nombre de journées de maladie incalculables… Bref, en 2022, on veut la santé !

– Nous sommes passés entre les mailles du Covid (en même temps, nous étions deux à l’avoir eu fin 2020 ! Et on ne peut pas avoir toutes les maladies, hein). MMM, KA, Fleur de Sel et moi avons été vaccinés, avant tout pour protéger notre entourage qui compte plusieurs personnes fragiles. Cependant, en lisant des articles sur les formes de Covid long, je me demande si je n’ai pas des séquelles au niveau cognitif car, c’est en sortant de la maladie que j’ai commencé à avoir des soucis de fatigue extrême et de confusion intellectuelle. Bref, je ne saurais sûrement jamais si le Covid a eu un impact dans mon burn out, mais je me pose la question.

– J’ai continué à faire du co-dev avec Cécile, Laëtita et Caro. Et c’était enrichissant et motivant !

– Je me suis mise aux bains de mer, même en hiver ! Avec la complicité de MMM et des filles quand ils sont là. J’adore ça, ça me donne de l’énergie, ça me booste. Ici, le 1er mars à Groix :

– Nous sommes partis tous les 5 en Grèce pour fêter les 10 ans (très en retard) de Fleur de Sel. Comme pour le Japon, j’ai du mal à partager ces moments sur le blog. Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir faire le voyage et nous chérissons les souvenirs construits pendant cette parenthèse.

– Nous avons déploré 3 infestations des ces ç »‘!è&§ de poux. Alors que nous en avions eu une seule fois dans toute la scolarité des enfants. Visiblement, les poux se tapent des mesures barrières ! Vu le nombre de traitements que nous avons faits en Grèce, je pense que j’ai relancé l’économie pharmaceutique du pays.

– J’ai mis fin en douceur à une collaboration de 7 ans avec une marque que j’aime beaucoup. Les sujets ne me correspondaient plus, je ne me sentais plus pertinente, c’était le moment de dire stop.

– Trois amies chères à notre coeur ont lutté contre un cancer du sein (et luttent encore pour deux d’entre-elles) et j’aurais aimé être plus présente pour elles. J’espère qu’elles le savent et qu’elles ont conscience que je les aime fort.

– Notre fin d’année a été secouée par un drame arrivé dans notre entourage et qui laissera des traces plus ou moins profondes pour chacun d’entre-nous. Je ne souhaite pas écrire plus sur le sujet, de peur d’être maladroite avec la famille touchée, mais là encore, mon coeur a pleuré à l’unisson avec elle.

– MMM et moi avons eu 43 ans, KA a soufflé 13 bougies, Fleur de Sel a eu 12 ans et Petite Gavotte, 9.

Comme chaque fois que je fais le bilan, je suis étonnée de lire tout ce qui a rempli cette année. J’ai eu des moments d’épuisement tels que je ne pouvais rien faire, alors j’imaginais que cette année avait été, non pas inutile car je sais l’importance de ce temps du calme, mais vide. Un de mes enseignants de yoga nous avait dit : « En 2020, on a pris les vagues en pleine face. En 2021, il faudra surfer pour ne pas se noyer ». Je crois que je suis souvent tombée de ma planche. Je suis remontée à chaque fois en testant différentes techniques pour continuer à avancer. Je ne sais pas si ça a marché. 2022 nous le dira.

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16 commentaires

  1. Répondre Kat 15 janvier 2022 à 09:05

    Belle année à vous tous. Et j’espère à bientôt pour une séance yoga du mardi. Des bises.

    • Répondre Marjolaine 17 janvier 2022 à 12:08

      Avec grand plaisir ! Il y a cours demain si ça te tente !

  2. Répondre Cyann 16 janvier 2022 à 09:54

    C est un très joli billet de bilan, plein de douceur, mais aussi de larme, de fatigue, de joies intenses, de rire et de coups durs à surmonter. La vie, dans toute sa complexité. Merci de partager avec nous, tu donnes toujours à réfléchir. (et pour ce billet en particulier, cela donne aussi envie de te faire un gros calin)

  3. Répondre Céline / Shalima 16 janvier 2022 à 18:12

    Quelle année, tout sauf vide, et qui ne vous a pas épargnés… J’aime beaucoup ta conclusion, et je t’embrasse fort !!

    • Répondre Marjolaine 17 janvier 2022 à 12:09

      Et en 2022, on dit qu’on se voit plus ! Bisous.

  4. Répondre Bénédicte 16 janvier 2022 à 18:33

    Une année bien chargée de ton côté, quand j’y réfléchis la mienne aussi, même si pas pour les mêmes raisons.

    J’aime beaucoup l’image de la vague, du coup après la vague et le surf pour 2022 j’avoue que je ne serai pas contre une petite pause sur la plage 🙂

    • Répondre Marjolaine 17 janvier 2022 à 12:10

      Mais oui, avec un peu de bronzette et un bon livre !

  5. Répondre lilas 17 janvier 2022 à 09:05

    J’adore les bilans c’est comme des mini « vies » qu’on voit : le bon, le mauvais, la joie , la tristesse bref tout ce qui cmopose une vie au fond.
    Je vais garder en tête pour moi cette idée de 1000heures dehors sans pour autant me mettre à compter, parce que ces deux années de covid m’auront appris qu’être dehors dans la nature était un grand secours pour moi.

    Je vous souhaite à tous les 5 une douce année 2022, profitez des jolis moments qui peuplent tjs nos vies.

    • Répondre Marjolaine 17 janvier 2022 à 12:12

      Oui, quand on pose tout sur le papier, on se rend compte de la multitudes de choses qui peuvent se passer. Les 1000 heures, ça change tellement le quotidien, c’est génial. Belle année également.

  6. Répondre __Céline__ 17 janvier 2022 à 09:29

    Belle année à toi et je voulais juste te dire ici que je prends toujours autant de plaisir à te lire sur ce blog!

  7. Répondre Ciloubidouille 17 janvier 2022 à 12:50

    Je crois que les articles bilan sont mes préférés. Merci d’avoir pris ce temps, merci d’avoir creusé, trié et résumé. Merci d’avoir partagé.
    Je t’envoie mes pensées pour que tu fasses de 2022 une année qui te convient au mieux. Je t’embrasse fort.

  8. Répondre powings 17 janvier 2022 à 15:50

    Il se passe toujours quelque chose pendant une année et meme si on se fixe peu de projets, les aléas de la vie.
    Que 2022 te soit plus reposante et en bonne santé.

  9. Répondre Leduc 17 janvier 2022 à 16:29

    Oh ?! Wow ! Une année bien remplie en émotions. Merci de les partager, suis bien sûre que beaucoup s’y retrouveront sur qq points. Moi je triche: je n’arrive pas à faire un bilan, mais j’ai appris, et arreté d’anticiper, un pas après l’autre, et 2021 m’aura appris à stopper la charge mentale et apprécier l’instant présent…
    Merciii pour vos mots

  10. Répondre Delphine 17 janvier 2022 à 16:42

    Hello,

    Toujours le plaisir de te lire et j’ai été émue en te lisant !
    J’ai eu envie de prendre le temps de faire le mien pour voir que certaines choses ont bougé et en lisant le bilan de Ciloubidouille j’ai envie de m’y mettre dès aujourd’hui !!!
    Merci

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