Lecture

Melancholia à la folie

Je suis allée voir Melancholia à la projection de 8h du matin à Cannes pendant le festival. J’aime cet horaire à Cannes car j’ai une bonne raison de me lever tôt (au lieu de cuver mon vin), que je fais la queue au frais (alors que 2 heures plus tard, on grille au soleil) et qu’ensuite, j’ai la journée devant moi pour bosser. J’ai bien failli ne pas le voir car ce matin-là, la queue était insensée. J’étais fatiguée de ma soirée de la veille, Cannes quoi (sur un ton blasé, s’il vous plaît). Pourtant, j’avais vraiment envie de le voir et j’ai resisté à l’envie d’un grand verre de jus de pomme bien frais en terrasse face à la mer, je suis restée dans la queue à attendre longuement pour finalement me retrouver dans une salle annexe car il y avait vraiment trop de monde. Tout ça pour vous dire que j’ai vu Melancholia dans cet état : fatiguée, avec encore un peu d’alcool dans le sang, énervée par l’attente d’1h30…

Le film a commencé et j’ai oublié tout ces petits maux en l’espace de quelques secondes. Le film débute de manière inhabituelle. Durant 10 minutes (ou plus ?), on assiste à un grand clip d’images sublimes, poignantes, de véritables tableaux au ralentis. J’ai été littéralement happée, fascinée par les images et cette simple vision de Kirsten Dunst résume assez bien ma fascination. Blanche Ophélie…

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Je ne vais pas m’attarder sur les propos de Lars Von Trier (et encore un burnout ambiance fin du monde) ni sur le scénario qui m’a pas complètement convaincue. J’ai envie de vous parler de la beauté des images, de ces cadres incroyables, de la caméra de Lars Vin Trier qui sublime chaque détail. Je préfère vous dire que le casting est fabuleux. Kirsten Dunst est devenue une femme magnifique, en chair, avec des seins, des fesses et une aura palpable. J’ai annoncé sa palme à la sortie du film et elle est largement méritée. Elle incarne la mélancolie jusqu’au bout des ongles. Son regard ou un geste de main suffit parfois. A ses côté, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland (Mr 24), Charlotte Rampling sont impeccables. J’ai envie de vous raconter comment mon estomac s’est serré à certains moments et comment je me suis sentie engloutie dans mon fauteuil de cinéma parce que je me suis reconnue parfois dans certaines attitudes des personnages. Je me dis aussi que si j’ai été aussi touchée par ce film, c’est peut-être parce que j’y ai assisté dans un état un peu second et que si je l’avais vu une semaine plus tôt à Paris, j’aurais moins vibré, qui sait…

Je vous invite à aller voir Melancholia parce que ce film est un bijou et que sa grâce peut éventuellement vous parler. Ne vous attendez pas à tout aimer mais attrapez les petits bouts de perfection que vous tend Lars Von Trier.

Petit conseil : je ne regarde les films étrangers qu’en VO et ce film en particulier me paraît « inregardable » en VF pour en saisir la teneur…

Melancholia de Lars Von Trier

PS : bienvenue à Louise et à David !

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