Calendrier de l’Avent du blog : Chaque jour du 1er au 24 décembre, un billet sur ce blog. JOUR 5
Le tour de Houat, c’est la course que je veux courir plus que toutes les autres. Souvenez-vous, c’était mon premier trail et même, ma première course officielle, en 2015, une vraie découverte avec l’envie d’y retourner. En 2017, c’était la plus belle course de ma vie. Deux ans plus tard en 2019, on était plutôt sur un petit (long) calvaire. Le Covid est passé par-là et cette course organisée les années impaires a été décalée aux années paires. Malheureusement en 2022, un vilain calcul rénal accompagné de son infection urinaire m’a empêché de me rendre sur l’île.
Autant vous dire que j’étais au taquet pour 2024 et que j’ai réservé ma place dès le premier jour ! Côté préparation, j’étais motivée comme jamais. J’ai couru tout l’été, notamment à Groix où les sentiers côtiers m’ont bien cassé les jambes, mais c’était exactement ce qu’il fallait. On partait ensemble avec MMM et puis on se séparait car lui aussi préparait son tout de Houat et comme vous pouvez l’imaginer, il est carrément plus rapide que moi !
Ce qui m’a motivé à courir tout l’été ? Me dire que je souffrais maintenant pour profiter au mieux le jour de la course, voir mes progrès (grâce au programme de mon mari alors que je n’avais jamais suivi un programme de course), le bain de mer à la fin de l’entraînement et le bien-être après chaque course. Franchement, j’ai adoré m’entraîner ainsi durant l’été, c’était super gratifiant.
Grosses frayeur : mi-août, je me suis fait une entorse au poignet, mais le médecin m’autorise à courir avec l’attelle. OUF.
Dernier week-end avant la rentrée, nous avons pris la direction de Houat et se son camping la veille, comme chaque année. Si les autres cuvées s’étaient déroulées sous le soleil, il en a été autrement en 2024… La première nuit, nous avons été réveillés par des gouttes de pluie (c’était le déluge) qui transperçaient notre toile de tente igloo (qui a 25 ans). Heureusement, le matin, il ne pleuvait plus et les copains dont Céline sont arrivés pour le petit dej composé d’une tranche de mon traditionnel banana bread (recette by Camille).
(comme d’hab, je change de temps pour le récit de la course !)
L’heure du départ approche et pour la première fois, je ne suis pas tétanisée par l’échéance et la distance (19 km selon l’orga, presque 20 selon mon podomètre) . Je me sens bien, je suis préparée, hyper prête pour profiter de la beauté de Houat.
À 11 heures, je prends le départ en compagnie de Céline (pas mpchoco, mais la Céline avec qui j’ai couru plusieurs fois le Pont du Bonhomme) et de MMM sous les applaudissements de Céline et des enfants. Nous sommes plutôt dans la fin du peloton et ça me va bien. Au bout de 2 kilomètres, MMM s’élance de sa belle foulée et je ne le reverrai plus. Avec Céline, nous nous sentons bien et continuons à notre bon rythme. Après une petite boucle dans le village et le camping, nous descendons sur la plage, j’aime beaucoup courir sur la plage, mais je ne suis pas très rapide sur le plat. Au bout de 5 kilomètres, Céline part devant et je continue. Pas de souci, j’ai une petite playlist pleine à craquer de K-pop sautillante préparée par mes soins et mise dans un ordre stratégique avec amour par ma Petite Gavotte.
Ensuite, vous me pardonnerez, mais je ne suis plus très précise, d’une part parce qu’en course, je perds la notion du temps et des distances et qu’en plus, cela remonte à plus de 3 mois.
Je me sens bien, je parviens à garder un bon rythme, mais je me surprends à être heureuse de sortir de la plage pour retrouver les escaliers puis les dénivelés constants de la côte. Grâce à mon entrainement à Groix, je monte les côtes facilement et d’ailleurs, je double pas mal en montée, puis j’accélère dans les descentes, mais sur le plat, je suis très lente et je me fais doubler à nouveau.
Il n’empêche, le premier ravitaillement (que du liquide) arrive et je suis toujours très fraiche. Il ne fait pas trop chaud, ce qui est assez agréable. Je garde un bon rythme, je suis hyper confiante. J’espère boucler en 2h20 les presque 20 kilomètres. En tout cas, c’est sûr, je ferai moins de 2h30 !
Je descends, je monte, je regarde partout parce que c’est beau, c’est difficile, mais je tiens le coup. J’ai juste pris deux petites sucreries dans ma poche et j’attends avec impatience le ravitaillement avec des bananes, comme les autres années. Sauf que je passe les deux derniers ravitaillements et constate qu’il n’y a pas de banane ou même d’orange cette année. Mon banana bread du petit déj est bien loin, mais je tiens le choc.
Jusqu’au 17ème kilomètre où c’est le crash… Je manque tout simplement de carburant et mes muscles ont du mal à répondre. Les derniers kilomètres se font dans la douleur, lentement, avec pour seul objectif de passer la ligne. Alors que j’approche du stade, le parcours nous fait tourner et monter une colline, un enfer. À la descente, MMM est là, il me dit que je suis presque arrivée. Je suis heureuse de le voir, mais je le serai encore plus une fois que cette course sera terminée. Je passe par les abords du stade en travaux (dommage, car quand on arrive par le village, c’est plus joli et on a les encouragements du public !) et finis par retrouver mes filles. C’est « Feel special » de Twice qui passe dans mes oreillettes et j’ai très envie qu’elle se termine, cette course. Céline m’encourage avec son ciré jaune, il ne reste que quelques mètres… Je passe la ligne d’arrivée complètement cuite. Mon appli de course indique 2h29’46 » et j’avoue, je suis bien déçue car j’espérais mieux. Je fonce vers le ravitaillement avec une seule idée en tête, manger ! D’ailleurs, j’ai croisé Clarisse avec qui j’ai travaillé plusieurs années et j’ai à peine pu lui parler tant j’étais affamée !
Tous les copains ont terminé leur course, tout le monde est plutôt content (bravo MMM pour ton premier tour de Houat !), on se régale avec les frites et les galettes tout en refaisant la course, évidemment.
Pour le reste du programme, ça a été comme les autres années à base de baignades, d’apéro, café du dimanche matin et de poulet grillé… Sauf que samedi soir, nous avons eu le droit à un orage d’anthologie sur Houat et que nos tentes ont pris copieusement l’eau. Je dormais avec Petite Gavotte et plus ça allait, moins nous avions de surface de matelas sec ! Heureusement, la pluie s’est arrêtée enfin vers 9 heures et tout le monde a pu raconter au petit dej à quel point il avait eu peur quand la foudre était tombé et avait réveillé tout le monde sur le camping !
Après avoir digéré ma déception quant au chrono (et un peu de recul), je suis fière de moi car j’ai bouclé un quatrième de Tour de Houat et encore mieux que les autre années, mais je ne me félicite pas de ne pas avoir prévu de quoi recharger mes batteries, c’était plutôt idiot de partir à vide et de compter sur un ravitaillement.
L’autre point qui m’a fait chaud au coeur, c’est que même si tous les enfants ne sont pas venus, ceux qui sont là aiment toujours autant ce rendez-vous. Grosse dédicace au benjamin de Céline qui a pris le départ de la course avec son père…
Encore une fois, chapeau à l’orga qui assure grave et dans une ambiance assez fabuleuse. On reviendra évidemment en 2026 (mais je ne suis pascontre une météo plus clémente et quelques bananes sur les ravitaillos !)
8 commentaires
Félicitations, tu as amélioré ton temps au final 🙂
Beau challenge réalisé avec brio
Super récit et bravo!!!
Tu peux être fière, bravo!!
Bravo !! quelle course mais dommage que les organisateurs n’aient pas prévu le ravitaillement ou alors prévenir qu’ils ne le faisaient pas cette année aurait été judicieux 🙁 !
Trop bien de revivre ce super week-end à travers tes mots ! Et je vote pour plus de soleil en 2026, c’est clair !
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