Billet sponsorisé, Bretagne

La Vélodyssée dans le Finistère

Ce billet est réalisé en partenariat pour Finistère 360, les opinions exprimées ici restent les miennes.

Après l’épisode 1 dans le Morbihan, voilà l’épisode 2 : la Vélodyssée dans le Finistère ! Si en septembre Céline et moi avions pris des litres d’eau sur le coin du nez, il nous en fallait plus pour nous empêcher de repartir et notre audace a payé car nous avons eu une météo de rêve durant les 3 jours de notre nouvelle épopée bretonne.

Notre mission ? Relier Morlaix à Carhaix avec un crochet par Huelgoat en empruntant la Vélodyssée en vélo à assistance électrique.

Pour rappel, la Vélodyssée est une véloroute de 1200 kilomètres allant de Roscoff (dans le Finistère justement) à Hendaye (64). C’est la plus longue véloroute française et elle longe le plus souvent l’océan ou bien des canaux. 70% de cet itinéraire se fait sur des voies sans voiture ce qui est un grand plaisir quand on est à vélo ! Sur cette portion entre Morlaix et Carhaix, la Vélodyssée se fait sur la voie verte, une ancienne voie de chemin de fer. Ce tracé est bordé par des arbres la plupart du temps ce qui permet d’être abrité du soleil. Le parcours est donc ponctué de gares ou de maisons d’anciens passages à niveaux qui sont toutes plus bucoliques les unes que les autres avec des fleurs, des potagers, des poules, des chèvres… Mais trêve de spoil, je vous raconte notre voyage !

JOUR 1 – lundi 20 juillet 2020

Céline passe me chercher à l’heure du déjeuner pour covoiturer jusqu’à Morlaix où nous retrouvons Meriem de Baie de Morlaix Tourisme pour une visite guidée de la ville.

Je suis assez étonnée car je ne m’attendais pas du tout à ce que Morlaix soit aussi pittoresque mais waouh, quelle jolie ville !

Nous commençons par visiter la Maison Penanault (manoir du XVIe) qui abrite désormais l’office du tourisme. Sa jolie cour intérieure, l’architecture de la ville) vaut le coup d’oeil, surtout qu’elle accueille des expositions et que vous pouvez y faire une pause (hors période Covid car il n’y a pas de mobilier en ce moment). Le manoir abrite aussi une exposition interactive qui permet de découvrir l’histoire de la ville et sa topographie car Morlaix, est construite sur trois collines. Elle présente également ses maisons à pondalez (pans de bois), spécifiquement morlaisiennes qui se caractérisent par des escaliers à galerie et une cour ouverte. Nous empruntons ensuite les venelles, ces petits escaliers sui permettent d’accéder aux différents niveaux de la ville pour accéder au majestueux aqueduc (1861). Il a fallu 2 ans de construction pour édifier cette structure de 58m de haut et de 300m de long dans le cadre de la liaison ferroviaire Paris à Brest.

Son premier étage est piéton et offre une vue impressionnante sur la ville et sur la baie.

Nous cheminons ensuite dans la ville à la découverte des maisons à pondalez qui ne ressemblent à aucunes autres. Nous nous arrêtons à la maison « dite de la Duchesse Anne » (qui n’aurait en fait jamais mis les pieds dans cette maison mais cette appellation a sauvé l’édifice plusieurs fois), une incroyable maison à lanterne à l’escalier incroyable : son pilier principal est sculpté dans un seul morceau et chaque marche est en chêne plein. Cette maison est un bijou, elle m’a tout simplement coupé le souffle. De plus, c’est une maison familiale dont s’occupe une paire de frère et soeur ce qui lui ajoute un supplément d’âme selon moi.  je vous conseille d’y faire une halte (2€ – tél : 02.98.88.23.26 – possibilité de visites nocturnes).

Céline et moi récupérons ensuite nos vélos et prenons nos quartiers en plein centre, à l’Hôtel du Port, un sympathique hôtel 2 étoiles qui propose justement un accueil vélo (labellisé). Ainsi nous pouvons garer nos vélos dans une salle intérieure et mettre nos batteries à charger si besoin.

Coucou les championnes !

Pour le dîner, direction Le café La Terrasse, une sublime brasserie « art Déco » où nous nous régalons… Burger, frites délicieuses et surprise de fraises (miam) pour moi ! Caroline la propriétaire ouvre d’ailleurs une boutique attenante où il est possible de manger sur place ou d’acheter à emporter. Mention + pour la bonne humeur du service et pour les efforts mis en place pour les gestes barrières avec des panneaux en plexi entre les tables.

(photo de blogueuses…)

A voir également dans la baie de Morlaix :

la friche de l’ancienne manufacture de tabac, un lieu en pleine mutation.

– le château du Taureau (un petit Fort Boyard) construit au XVIe pour protéger la ville des invasions anglaises qui peut se visiter avec un départ groupé en bateau mais également en kayak.

le cairn de Barnenez (que j’ai moi-même visité en 2018 lors d’une escapade amoureuse), un site mégalithique qui abrite un immense mausolée. Renseignements : Baie de Morlaix Tourisme

JOUR 2 – Mardi 21 juillet 2020

Hop hop hop ! Après une nuit au calme et un petit déjeuner copieux à l’hôtel du Port, nous partons pour… plus de 60 km de routes en vélo aujourd’hui ! Merci l’assistance électrique ! Depuis le centre de Morlaix nous rejoignons la Vélodyssée pour pédaler en direction de Carhaix.

Mais avant, notre première étape est la gare de Scrignac. Le parcours est super agréable, protégé par les arbres, plat et peu fréquenté. Céline et moi nous arrêtons régulièrement pour prendre des photos car la lumière est magnifique et la paysage particulièrement bucolique. je prends d’ailleurs ma photo préférée du séjour !

Nous faisons une pause un peu plus longue à la gare de Scrignac, transformée en gite étape (et épicerie d’appoint !). Le cadre est superbe et nous nous en donnons à coeur joie côté photos ! C’est l’étape parfaite pour passer une nuit entre Morlaix et Carhaix lors d’un parcours à vélo.

On réenfourche nos vélos pour un stop inattendu à la poterie du Moulin de Lidien. Je plaide coupable, j’ai littéralement sauté de mon vélo en voyant le panneau « poterie »… Pour notre plus grand bonheur car Christophe Bigot propose des poteries uniques, cuites au four à bois, ce qui est assez exceptionnel.

Bref, cette escale imprévue nous met en retard sur notre planning mais ça n’est pas grave, nous pédalons donc comme des dératées en sortant de la Vélodyssée à Locmaria-Berrien – en faisant quand même une halte à l’église Notre Dame de Bonne Nouvelle (XIIe siècle) et son calvaire, encadrés par deux merveilleux chêne pédonculés (de presque 500 ans), classés arbres remarquables. Encore quelques coups de pédales (et pour le coup, ça monte dur poru arriver à Huelgoat !) et nous voilà au café librairie L’Autre Rive pour déjeuner avec Nadine de la communauté de communes des Monts-d’Arrée et Jean-Luc de Finistère 360 afin d’en découvrir plus sur ce territoire. C’est en terrasse et autour de délicieux cakes maison salés et sucrés que nous en apprenons plus sur le Finistère (et je ne sais pas vous mais moi j’apprends mieux le ventre plein). Je vous conseille un petit tour dans la librairie avec se canapé en cuir où je me vois bien apprécier un thé fumant en plein hiver. Cet établissement fait partie de la fédération des cafés librairies de Bretagne (au même titre que La Dame Blanche à Port-Louis ou l’Ecume à Groix que j’aime beaucoup).

Pas le temps de rêvasser en terrasse, nous retrouvons Patricia pour une visite guidée de la forêt de Huelgoat. Et là, croyez-moi, nous n’avons pas regretté le voyage.

La forêt de Huelgoat abrite ce que l’on appelle les chaos, ce sont des gigantesque blocs de granits qui semblent catapultés d’un bout à la l’autre de la forêt. Dès mon arrivée sur le site, mon coeur s’accélère. Moi qui vibre à la simple vue d’un menhir, je suis électrifiée par tout ce granit !

Le plus célèbre de ces « cailloux » est la roche tremblante. Cet incroyable rocher de 137 tonnes bouge significativement si on le pousse et se remet en place tout naturellement. J’ai testé pour vous et d’un simple coup de fesses (technique partagée par Patricia), j’ai réussi à bouger la roche. FOU.

Nous cheminons ainsi durant près de 3h30 dans la forêt de Huelgoat et de sa rivière d’argent à la découverte du fauteuil du diable, du chemin des amoureux, de la grotte d’Artus tout en écoutant attentivement les légendes partagées par notre guide. La forêt est habitée par les lutins qui sont farceurs. J’ai beau avoir été prévenue, j’ai trébuché trois fois. Sacrés lutins !

C’est un endroit magnifique qui se prête particulièrement bien à la découverte en famille. J’ai bien envie d’emmener les enfants durant l’été pour leur faire découvrir.

Contact : Monts d’Arrée Tourisme

Il nous faut quitter, à regret, cette forêt mystérieuse pour réenfourcher nos fidèles destriers en direction de Carhaix. Après sept kilomètres (en descente cette fois-ci !) nous retrouvons la Vélodyssée et son parcours protégé avec parfois quelques traversée en bordure de champs.

Après 66 km avalés depuis le matin, nous posons enfin le pied au camping du Val d’Hyères, le camping municipal de Carhaix-Plouguer. On peut y loger en tente ou dans différents hébergements comme la roulotte (et vous connaissez ma passion des roulottes, pas vrai ?).

Mais ce soir, nous dormons dans une cabane (aux lits très confortables !) qui peut d’accueillir deux-trois personnes et leurs vélos avec des prises pour charger les batteries (16€ la nuit par personne).

Nous prenons l’apéritif avec Hanke de l’office du tourisme qui nous parle de Carhaix que nous ne connaissons que via le festival des Vieilles Charrues. Puis, nous engouffrons notre repas sur la terrasse du restaurant du camping, nous prenons une bonne douche et nous filons nous coucher, bien fatiguées par cette deuxième journée très intense !

Camping du Val d’Hyères à Carhaix

JOUR 3 – Mercredi 22 juillet 2020

Je me lève avant Céline pour suivre une méditation guidée par mes enseignants via Zoom, je trouve un petit coin parfait au bord de la rivière qui traverse le camping et je suis accueillie par… une loutre ! Mais oui, après vérification, ce n’est pas un ragondin mais bien une loutre qui nageait en râlant (mon interprétation de ses cris, je ne parle pas encore le « loutre » couramment). Regardez-moi la nature au petit matin…

Après un copieux petit déjeuner nous disons au revoir au camping et nous filons au Vorgium Il s’agit d’un musée mettant en valeur un site gallo-romain.

Vorgium est l’ancien de nom de Carhaix qui était un centre administratif important de l’époque et qui était une ville riche et bien peuplée comme en témoigne les deux aqueducs construits à l’époque pour l’alimenter. Grâce à des tablettes et à la réalité augmentée, on se promène dans les ruelles du sites et on peut même voir la déco intérieure, une vraie balade ! A l’intérieur du musée, on peut continuer à en découvrir avec des jeux interactifs (tout est en mis place pour respecter les gestes barrières avec des stylets pour les écrans tactiles et des tabourets en carton).

Nous retrouvons ensuite Pierre qui est greeter. C’est un bénévole qui propose de faire visiter la ville aux gens de passage en partageant son savoir. Et pour le coup, Pierre est super calé en histoire. Nous arpentons Carhaix, ses ruelles aux maisons moyenâgeuses (reconstruites après incendie pour la plupart), ses nombreuses places en écoutant attentivement Pierre nous conter les grandes périodes de la ville. Passionnant.

Nous croisons d’ailleurs les navettes gratuites organisées par la ville qui emmènent chaque mercredi ceux qui le souhaitent pour une journée à la plage. une super initiative pour les Carhaisiens et les vacanciers.

Nous déjeunons en terrasse (le beau temps étant toujours de la partie !) au Renard et la Belette, une délicieuse crêperie où nous nous régalons une fois de plus. Est-ce que ma crêpe dessert était nécessaire ? Sûrement pas mais je ne le regrette pas. Quoique, je vais peut-être réviser ma position avec l’activité suivante… Sans transition aucune, nous voilà Céline et moi casquées et harnachées pour… une virée en tyrolienne à Karaez Adrénaline ! 250m d’adrénaline et de rire ! J’ai adoré et si le planning n’avait pas été aussi serré, j’aurais refait avec joie ! A deux pas du camping municipal,  Karaez Adrénaline propose de l’accrobranche et d’autres activités pour occuper toute la famille avec un labyrinthe végétal.

Sans plus de transition, nous voilà de nouveau au centre de Carhaix pour découvrir l’exposition Mari Eugénie (qui se tient l’été depuis l’an passé) sur les costumes traditionnels du Poher. A l’origine de cette belle idée se trouve Mari-Anna, jeune femme qui a hérité de la collection de sa tante et qui se passionne pour ce patrimoine. Cette année, l’entrée est libre, vous pouvez faire une donation en sortant ou réserver une visite guidée. Céline et moi serions bien restées plus longtemps pour en savoir plus sur chaque pièce de cette exposition incroyable.

Pour terminer notre périple, direction la brasserie Coreff qui se trouve juste en face de la gare. Bien connu des amateurs bière, Coreff est la troisième brasserie de Bretagne. Cette visite permet d’en apprendre plus sur le processus de fabrication de la bière et les différentes spécificités. La Coreff Bio est par exemple fabriquée à partir de malt produit en Bretagne. Une dégustation est proposée en fin de visite et vous pouvez également faire un tour par la boutique pour rapporter des souvenirs (à consommer avec modération, je compte sur vous). Ce que j’aime dans les dégustations, c’est que l’on prend le temps d’interroger ses sens pour vraiment apprécier ce que l’on boit. Réservations au : 02.98.93.00.70.

Ces trois jours entre Morlaix et Carhaix auront été bien remplis. Céline et moi avons été gâtés en découvertes avec un programme intense et nous avons beaucoup ri et papoté à pied ou à vélo. Partout où nous sommes passées nous avons pu constater que les gestes barrières étaient facilités et que les conditions d’hygiène étaient assurées pour les touristes pour cet été 2020.

Si vous avez besoin de louer des vélos électriques, de les acheminer quelque part ou de transporter vos bagages, vous pouvez contacter les Voyages d’Emilie (Emilie, qui s’est parfaitement occupée de nous !).

Pour en découvrir plus sur le pôle d’attractivité que représente le Finistère, je vous conseille le site de Tout commence en Finistère qui en est une vitrine claire.

Un grand merci à Jean-Luc et Marianne pour Finistère 360, à Meriem pour Baie de Morlaix Tourisme, à Nadine pour la communauté de communes des Monts d’Arrée, à Hanke pour Carhaix Tourisme et à tous les acteurs de cette vélodyssée finistérienne pour ce programme, pour le temps passé à nous présenter leur merveilleux territoire et pour la confiance en nous.

Merci à vous, lecteurs, de nous avoir suivi si nombreux sur Instagram lors de notre parcours, vous étiez un peu avec nous ! Si vous avez des questions plus précises, posez-les en commentaires, j’essaierais d’y répondre ou de vous orienter vers l’interlocuteur adéquat.

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19 commentaires

  1. Répondre Poulette Dodue 29 juillet 2020 à 18:00

    Tu es une ambassadrice très talentueuse de la Bretagne !! Moi qui ne suis pas (encore) adepte du coin je commence a avoir grave envie d’y faire un gros gros tour.

  2. Répondre Céline / Shalima 30 juillet 2020 à 01:34

    On repart quand ? 😉

  3. Répondre Nathalie Hude Squiban 30 juillet 2020 à 07:40

    J’adore tout, le récit, les photos surtout celle de l’arc en coke qui forme un tunnel vers l’inconnu. Magnifique article

    • Répondre Marjoliemaman 30 juillet 2020 à 09:57

      J’étais tellement heureuse quand j’ai découvert ce « flair » sur mon écran de téléphone ! Magique ! Et merci pour les gentils mots.

  4. Répondre Nathalie Hude Squiban 30 juillet 2020 à 07:41

    Zut l’arc en ciel et pas de coke

  5. Répondre Bénédicte 30 juillet 2020 à 09:55

    Ca donne envie de découvrir ces jolies villes.
    La roulotte tout en bois me fait rêver 🙂

  6. Répondre Léonie Garcia 31 juillet 2020 à 08:46

    Ta description, tes illustrations… donnent vraiment envie de partir là-bas et de découvrir cet endroit. J’avoue que je n’y suis jamais allée jusqu’à maintenant, mais c’est tentant. D’ailleurs, j’adore le cadre, on peut très bien partir là-bas en famille.

  7. Répondre CéciliAcidulée 1 août 2020 à 21:10

    Je te confirme avoir adoré suivre votre escapade à Céline et toi sur Instagram ! 🙂
    Des bises,
    Cécilia

  8. Répondre Solenne 5 août 2020 à 17:31

    Huelgoat sera sur la route de retour de nos vacances, c’est décidé!
    J’en avais entendu parler, mais vous m’avez convaincue de s’arrêter lors de votre vélotrip avec Céline que j’ai suivi sur Insta.
    Merci du partage!

    • Répondre Marjoliemaman 5 août 2020 à 17:47

      Tu ne devrais pas être déçue !

      • Répondre Valerie 27 mai 2021 à 07:23

        Bonjour

        Pouvez vous me dire les avantages et les inconvénients de la vélodyssée en vea ?
        Nous voudrions la faire l année prochaine. Mais nous ne savons pas si nous devons prendre nos VTT ou prendre des vae.
        J ai votre récit et j ai encore plus envis de faire la vélodyssée.
        Je vous remercie.

        • Répondre Marjoliemaman 28 mai 2021 à 10:34

          Pour le VEA, le seul inconvénient que je vois c’est qu’il faut trouver des endroits pour le recharger 😉 Bon voyage !

  9. Répondre Luce 17 octobre 2020 à 21:33

    Magniques photos et merci beaucoup pour ce retour d’expérience très détaillé. Avec mon mari, nous envisageons de faire le périple avec nos deux enfants (8 ans et 6 ans) l’année prochaine. Nous pensons prendre une cariole pour la plus jeune qui n’est pas très à l’aise à vélo.

  10. Répondre Ines 11 avril 2022 à 09:08

    Merci pour cet article, il y’a toujours de très beaux circuits à faire à Vélo en France

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