Lis ma vie

Quand il n’est pas là

Quand il n’est pas là, j’ai l’impression d’avoir quatre bras mais je crois que j’aurais besoin d’en avoir six.

Quand il n’est pas là, je me fais des noeuds au cerveau pour réussir à organiser le planning de ministre de Pin’s.

Quand il n’est pas là, j’oscille entre deux états : soit je me couche très tôt, soit je m’anesthésie à grand coup de Netflix pour éteindre quand je suis au-delà de la fatigue.

Quand il n’est pas là, je squatte son bureau mais il le trouve rangé quand il rentre.

Quand il n’est pas là, je sens son parfum qui flotte dans la maison.

Quand il n’est pas là, l’équipe de soutien technique et moral (aka nos parents) assure grave et je leur en suis archi-reconnaissante.

Quand il n’est pas là, je sors les poubelles (bien moins souvient qu’avant, merci la réduction des déchets !), je cuisine, je change les ampoules, je chasse les frelons asiatiques, je répare les Lego… tous ces trucs que je préfère lui laisser parce qu’il les fait beaucoup mieux que moi (hum).

Quand il n’est pas là, je trouve que je ne gère pas si mal. 8 ans d’expérience feront toujours la différence (vous l’avez ?).

Quand il n’est pas là, il me manque. Plus aussi douloureusement qu’avant mais il me manque tout le temps.

Quand il n’est pas là j’ai de l’énergie pour deux alors quand il rentre, je m’écroule souvent de fatigue.

Quand il n’est pas là, les enfants sont fidèles à eux-mêmes aussi pénibles et adorables qu’ils peuvent être quand il est là.

Quand il n’est pas là, je dors moins profondément, je veille sur la maison.

Quand il n’est pas là, je ne dis jamais que je suis en mode « maman solo » parce que je ne me sens pas seule.

Quand il n’est pas là, il nous envoie des SMS tôt le matin quand il part faire son sport. Et puis on s’appelle toujours pour un oui, pour un non, il y a des choses qui ne changent pas.

Quand il n’est pas là, je m’inquiète un peu plus pour lui parce que je ne suis ps là pour lui dire qu’il tire trop sur la corde.

Quand il n’est pas là, j’ai hâte qu’il rentre.

Merci Camille d’avoir remis à jour ton billet sur le sujet, ça m’a permis de relire le mien qui date de 2015 et de le remettre à jour ! Pensées à celles qui gèrent le quotidien un peu plus que de raison.

 

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22 commentaires

  1. Répondre Bénédicte 14 mai 2019 à 13:20

    J’admire les mamans comme vous qui assurent la semaine toutes seules avec les enfants, même si j’imagine que c’est un choix

    • Répondre Marjoliemaman 17 mai 2019 à 11:23

      Oui c’est un choix de vie, une décision consentie et comme tous les quotidiens, il y a des moments plus ou moins faciles 😉

  2. Répondre Oli 14 mai 2019 à 16:23

    Bravo a toi 🙂 Ca doit pas être facile tu as du courage ! Bisous

    • Répondre Marjoliemaman 17 mai 2019 à 11:24

      Je ne crois pas qu’il s’agisse de courage. C’est un choix de vie, s’il me fallait du courage au quotidien, ça ne pourrait pas être vivable.

  3. Répondre Annaïk 14 mai 2019 à 21:48

    Chapeau, tout simplement.

    • Répondre Marjoliemaman 17 mai 2019 à 11:25

      La situation n’a rien d’extraordinaire, il faut juste la vivre sans la subir (et parfois c’est facile mais d’autres c’est plus compliqué !)

  4. Répondre Camille 14 mai 2019 à 21:52

    Tu as raison sur le terme « maman solo » je l’utilise mais il ne me plait pas. Je n’aime pas trop séparés géographiques… en fait il n’y a pas vraiment de mots qui conviennent bien, je crois.
    On veille c’est vrai, on grade quand ils ne sont pas là et quand ils reviennent: On lâche.
    bisous doux ma soeur d’étoile de mer!

    • Répondre Marjoliemaman 17 mai 2019 à 11:26

      Il va falloir qu’on trouve un terme qui convienne à notre situation ! Bisous doux à toi.

  5. Répondre Soa 15 mai 2019 à 07:25

    Çà me fait tout çà aussi. Même s’il n’est absent que quelques jours, j’ai l’impression qu’il est parti des mois et des mois. Le plus difficile c’est les vacances sans lui, on sent qu’il manque quelque chose, un énorme vide !

    • Répondre Marjoliemaman 17 mai 2019 à 11:26

      Le pire pour moi : les week-ends ! Mais heureusement, depuis que nous sommes en Bretagne, il n’a plus jamais bossé le week-end !

  6. Répondre lilou 15 mai 2019 à 07:36

    Pour avoir vécu cette situation pendant plus de 30 ans (Monsieur en déplacement constant dans une grande partie du monde) je peux affirmer que le plus difficile à vivre c’est le retour tant l’impression d’être invisible déstabilise : les absents sont des héros qui ont mille choses à raconter … beaucoup plus passionnant que les consignes de Maman qui trace des lignes de bonne éducation , rébarbatives , ennuyeuses, mais nécessaires. Mes enfants sont maintenant des adultes accomplis , heureux parents. 55 ans de mariage : beaucoup d’amour, de respect mutuel pour en arriver là . Je pourrais signer de nouveau pour le même parcours si douloureux parfois .. mais au final très positif.

    • Répondre Marjoliemaman 17 mai 2019 à 11:28

      Notre situation est très différente je pense parce que les couples ont aussi évolués depuis 30 ans et la place des pères a bougé. Je ne me sens pas mise de côté quand il rentre et on partage tous les côtés de l’éducation. Bravo en tout cas pour ces 55 ans !

  7. Répondre CéciliAcidulée 15 mai 2019 à 08:25

    Quel joli billet Marjo où l’on sent à quel point vous êtes un couple soudé. C’est beau à lire ^^
    Des bises

    • Répondre Marjoliemaman 17 mai 2019 à 11:28

      On essaie, parfois le fil est plus ou moins tendu mais on fait tout pour le conserver 😉

  8. Répondre lottemiletzoe 15 mai 2019 à 20:41

    Oh, c’est la même chose ici pour moi (sauf que je l’aurais moins bien écrit)! Merci de mettre aussi bien en mots ce drôle de rythme…Comme je commente peu voire jamais, j’en profite pour dire que j’ai toujours beaucoup de plaisir à venir lire vos billets ici, merci pour ça aussi

  9. Répondre Charbonnier 15 mai 2019 à 20:47

    Chère Marjoliemaman
    Moi je suis celle qui part … pas longtemps mais souvent …. 1 à 2 nuits par semaine je suis de garde à l hôpital alors c est monsieur papa qui gère
    Et franchement je l admire.
    C est sur que quand je rentre le lendemain après une nuit de travail épuisante je ne vois que les jouets qui traînent , les miettes sur la nappe , la salle de bain en vrac … mais en vrai il m impressionne de gérer et de tenir sur la longueur surtout… depuis 4 ans et demi
    Quand il n est pas là lui le soir ( rarement …) je me sens engloutie par le quotidien , je me déteste de crier souvent … et puis je gère aussi.
    Mon boulot est une passion alors il y en aura encore des nuits sans moi … mais heureusement lui est là

  10. Répondre charlotte 16 mai 2019 à 09:55

    c’est un rythme qui n’est pas évident à adopter. tu t’en sors comme une chef !

  11. Répondre petitsruisseauxgrandesrivieres 17 mai 2019 à 15:43

    Merci pour ce joli billet Marjolaine ! je vis la même situation, et oui, parfois c’est chaud, parfois je m’en sors très bien, parfois j’en ai plein la tête… Je me retrouve beaucoup dans tes mots. Cette semaine il est là et j’ai bien ri(cané) quand il s’est écroulé un soir dans le canapé, après avoir fait les courses, rangé la maison, géré les enfants, et qu’il m’a dit « J’en peux plus, j’ai couru partout !  » hé hé hé 😀 Mais il est reconnaissant des efforts que je fournis pour assurer le quotidien <3

  12. Répondre Quatre Poussins 19 mai 2019 à 08:52

    Lire ce billet alors que Papa Génial est parti hier midi pour une semaine… Les siestes des deux petits sont trop courtes et les devoirs sont trop nombreux. Les repas reviennent trop souvent, les disputes entre les deux grandes aussi. Mais cette vie est la notre depuis de nombreuses années et on a appris deux ou trois astuces pour que les choses se passent au mieux. Et quel bonheur quand papa passe le pas de la porte (oui, parce quand les rôles sont inversés et que c’est moi qui rentre après trois jours en vadrouille, c’est tout juste si ils se rendent compte que je suis rentrée :))

  13. Répondre Sophie - du merveilleux 19 mai 2019 à 10:49

    Bravo, les mamans qui gèrent comme des pro en solo la plupart du temps ! Je suis très admirative de votre force !

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