Bretagne

Ce que la Bretagne a changé en moi

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La semaine dernière, j’ai passé deux jours et deux nuits à Paris. Après plus de 5 ans en Bretagne, Paris reste chez moi même si je sais bien que son essence me devient de plus en plus étrangère. Mais cela ne me peine pas, cela fait partie de l’ordre des choses.

Dans le train du retour, je me suis amusée à faire le tour de tout ce qui avait changé chez moi depuis notre déménagement en 2011 et cela m’a fait sourire de voir que cela touchait un peu tous les domaines.

Je suis beaucoup plus zen dans les transports. Même si dès que j’arrive à Montparnasse, je me mets à marcher rapidement, j’ai remarqué que j’étais bien moins tendue qu’avant dans les transports en commun. Tellement détendue que j’oublie parfois de descendre car je suis perdue dans la contemplation de mes congénères. Et ça, croyez-moi, ça ne m’arrivait jamais avant. Je supporte le monde aux heures de pointe car je sais que c’est temporaire alors que cela me faisait bouillir (inutilement) avant.

J’ai le temps. Je ne me laisse plus happer par le speed parisien. J’ai le souvenir d’avoir toujours dû courir après le temps parce qu’à Paris, tout va vite mais que paradoxalement, s’y déplacer prend un temps fou qui réduit le temps des journées. On va dire que je suis toujours speed parce que c’est fondamentalement ma façon d’être mais que je ressens beaucoup moins de pression.

Ma peau va mieux. J’en avais déjà parlé dans ce billet beauté mais c’est un fait. Après deux jours à Paris, j’ai retrouvé une peau de croco pas jolie aux mollets. L’eau parisienne ne me veut pas du bien.

Je vois Paris avec des yeux de touristes. Je redécouvre Paris et c’est vraiment agréable. Toutes ces beautés que je ne voyais plus ou que j’évitais car elles étaient blindées de touristes, je les vois d’un nouvel œil. Le Sacré-Cœur sur fond de ciel bleu était sublime vendredi dernier. Et puis, alors que je traînais souvent du côté d’Abbesses dans ma jeunesse, j’ai réalisé à quel point les gens du quartier pouvaient être pittoresques dans le style titi parisien !

Paris Sacré Coeur

Je ne fais plus les magasins. Non, je ne fais plus les magasins, même à Lorient, c’est assez exceptionnel. Durant mes deux jours parisiens, en plein milieu des soldes, je n’ai rien acheté car je n’avais besoin/envie de rien.

Pour moi le constat est facile, je suis parfaitement heureuse de ce changement de vie et je suis heureuse de parvenir à profiter de Paris de manière différente. Si je devais vivre à nouveau à Paris, je ne sais pas comment j’évoluerais à nouveau – enfin, je sais déjà que j’aurais de la peau de croco sur les mollets !

Et vous, avez-vous déjà vécu des changement de vie similaires qui vous ont fait changer profondément ?

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23 commentaires

  1. Répondre Corinne (Couleur Café) 24 janvier 2017 à 07:19

    C’est vrai, quand on s’éloigne de Paris, on la redécouvre après avec un nouveau regard et la ville devient encore plus belle.

  2. Répondre bouDU 24 janvier 2017 à 09:23

    J’ai vécu 34 à Paris, puis 4 ans à Madrid. J’ai ensuite alterné deux ans en rase campagne dans le 77 et je vis depuis deux et demi à Bordeaux. C’est bien simple, j’ai le sentiment d’avoir vécu 4 vies en une. Chaque fois que je suis à Paris, j’ai l’impression d’être dans une sorte de rêve comme si je connaissais sans reconnaitre les endroits ou la manière de fonctionner des gens. C’est très étrange. Chaque fois que j’arrive à Madrid, mon coeur fait boum. Pourtant, je ne ferai pas le chemin inverse, je suis très heureuse d’être là où je suis et de ce chemin parcouru.

  3. Répondre CB 24 janvier 2017 à 09:26

    Coucou Marjolie 🙂
    Eh bien je partage beaucoup ton sentiment face à ce Paris qu’on savoure du bout des lèvres depuis que nous n’y habitons plus. Nous avons changé pour Madrid. Un retour en arrière me parait juste impensable! Notamment à cause des temps de transport, la bête noire des parisiens (franciliens)…. Et le coût de la vie?!!! A chacune de nos visites, nous faisons les touristes avec plaisir, nous payons 4.50 euros le coca au lieu de 2.5-3 à Madrid… Nous prenons le métro en trouvant qu’il est sale (pas comme à Madrid)… en parlant avec nos amis nous nous rendons compte qu’ils payent le même loyer dans leur 70 m2 à Paris que nous dans nos 140m2 en plein centre de Madrid… Et tout est à l’avenant… Nous faisons les courses au carrefour et comparons le prix d’un paquet de lingettes bébé Carrefour 1.88 euros en France, 1 euro au Carrefour à côté de la maison à Madrid et notre paquet à l’opercule refermable… C’est juste hallucinant ce que les gens vivent à Paris!? La qualité de vie est hors de prix. Même en gagnant correctement sa vie nos copains regardent chaque dépense, on a tellement peu pour son argent à Paris (m2, coca etc…). Alors ‘no-regrets’ pour nous aussi! Et bon courage à tous ceux qui ne peuvent faire autrement que de rester dans notre très chère et très belle capitale! Bises et belle journée en Bretagne! Bises Cécile

  4. Répondre Cha 24 janvier 2017 à 09:28

    La dernière fois que j’ai été à Paris, je me suis assise devant Notre Dame et j’étais presque stupéfaite de voir tant de gens passer sans même lever les yeux. J’aime Paris, mais surtout j’ai revenir et en repartir. Comme une personne de ta famille que tu adores mais avec qui tu ne pourrais pas vivre.

    • Répondre Marjolaine 26 janvier 2017 à 12:08

      C’est exactement ça !

  5. Répondre Anne 24 janvier 2017 à 10:37

    On s’est installé à Paris à notre retour d’expatriation. Tous les jours on se dit que cette ville est magnifique. D’accord notre appartement est plus petit et on a pas mal de transport, quoi que ca reste tres correct pour Paris. Mais on profite de ce Paris a à nous offrir apres avoir vécu dans une ville chinoise vraiment pas jolie.
    Pour la peau de croco je te rejoins, depuis un an je souffre…. Heureusement Lipikar me sauve la mise.

  6. Répondre mafavicer 24 janvier 2017 à 11:01

    Paris et moi. Ca a été un crève-coeur de la quitter. Ca fait déjà 3 ans et demi.
    Pendant longtemps j’ai cru que je n’avais pas fait le bon choix, que ma vie était là-bas et depuis peu je mesure combien j’ai changé, doucement mais surement, et combien un retour en arrière serait compliqué.
    J’ai toujours plaisir à m’y rendre, revoir les endroits familiers, découvrir de nouveaux lieux mais finalement on arrive vite au constat que c’est une ville qui se savoure en consommant. Alors oui, on peut juste apprécier la beauté des lieux, ça ne coute rien, mais on sait bien que dans la vraie vie, ça ne se passe pas comme ça, on consomme, on achète, on projette d’acheter, c’est sans fin.
    Comme toi désormais je me fiche un peu des soldes, je ne lis plus mon ELLE que chez le coiffeur et m’en porte très bien,, j’arrête d’hésiter sur la destination de dingue des prochaines vacances etc etc…. bref je suis davantage dans l’instant et c’est très reposant.
    Du coup, actuellement un petit tri naturel s’opère dans mon entourage.
    Car oui, petit détail, je bitche beaucoup moins, je n’ai pas besoin de pointer les faiblesses des autres pour me sentir exister et je constate que ça enlève certaines affinités avec les gens.
    Attention, je ne dis pas que mes amies parisiennes sont toutes mauvaises, je dis juste que l’état d’esprit ‘marche ou crève » contamine aussi les relations aux autres.
    Bref la vie est plus simple, plus apaisée et plus sincère aussi.

  7. Répondre Zazimutine 24 janvier 2017 à 11:36

    Comme le commentaire ci-dessus, j’ai personnellement l’impression d’avoir gagné en simplicité en quittant la grande ville (Toulouse), pour la Bretagne. Moins de stress, moins de peur du regard des autres curieusement (alors qu’on rencontre plus facilement des gens que l’on connait à chaque coin de rue dans une petite ville), bref, on s’assume plus facilement, peut-être parce que on y est poussé justement, de par la perte d’un certain anonymat.
    Ce qui a changé surtout: on sort beaucoup plus facilement se promener et nous n’avons plus peur de ne pas partir en vacances puisqu’on peut profiter du plaisir simple (encore une fois!) d’habiter dans une belle région en bord de mer.

  8. Répondre Chiara bzh 24 janvier 2017 à 11:39

    Idem. Je me retrouve un peu dans ton témoignage Marjolaine… J’ai vécu en région parisienne jusqu’à mes 21 ans et depuis que j’ai posé mes valises en Bretagne, malgré les périodes un peu difficiles au début, je ne regrette absolument rien de ma vie d’avant, si ce n’est la distance qui me sépare désormais d’une grande partie de ma famille… Mais j’ai construit ma propre vie et ma famille ici en Bretagne Sud et il n’y a pas un jour qui passe (après 19 ans…) sans que je savoure la chance que j’ai de vivre dans cette magnifique région (même dans les mauvais jours :-)). Comme toi, quand je retourne quelques jours sur Paris, je souris dans les transports aux heures de pointe en me disant que je ne fais ça plus qu’1 à 2 fois par an… Quelle chance !
    Je ne suis plus dans le seulement consommer… Je « consomme » ou plutôt, je profite aujourd’hui de la nature, d’un lever de soleil, d’une tempête sur la côte sauvage, d’une balade en paddle ou à pied, d’un apéro entre copains sur une plage, de balades à vélo avec ma tribu sur les sentiers, d’une baignade éclair dans le Golfe les soirs d’été avant un pique-nique improvisé entre amis… Tout me fait me sentir à ma place.
    J’apprécie aussi le fait d’exister en tant que personne… De faire mon marché, d’être reconnue par ma boulangère, mon poissonnier ou mon primeur et d’échanger des sourires, d’aller boire un verre dans un bar qui n’est pas rempli que d’inconnus… Bref… A Paris, je n’ai jamais connu ce sentiment. (j’étais trop jeune peut-être).
    J’apprécie néanmoins retourner à Paris et jouer ma touriste également, voir les amis qui restent, la famille, aller à un concert (c’est vrai que dans l’Ouest, même s’il y a beaucoup de festivals, peu de grands artistes arrivent au delà de Nantes ou Rennes…) Mais à part ça, le seuil de 3 jours étant passé, j’ai le mal du pays et je n’ai qu’une envie : rentrer en Bretagne !

    • Répondre Marjolaine 26 janvier 2017 à 12:07

      Je partage aussi ton sentiment sur le côté anonymat, très paradoxal comme sentiment !

  9. Répondre tania 24 janvier 2017 à 11:41

    moi j ai tjrs habité la région parisienne mais qd je vais et rentre de Bretagne ,j px dire de Province plus généralement je me dis quel vis de fou
    ma super pote bretonne qui m a fait découvrir la Bretagne me dit à chaque fois qu’elle revient que pr rien au monde elle ne pourrait y vivre de nouveau alors que cela sa été son cas pdt quasi 30 ans
    j imagine que revenir dans le Morbihan après c est quelque chose

  10. Répondre ChrisTine 24 janvier 2017 à 13:45

    c’est ce que je pense qu’il m’arrivera lorsque j’aurais déménagé pour m’installer là-bas. ce constat me ressemble assez, car l’ambiance des nuits de swing parisiennes n’y est plus, ou alors j’ai changé, merci d’y avoir mis « mes mots ».

  11. Répondre Ankama Goarin 24 janvier 2017 à 21:10

    Bonsoir, lire vos témoignages de chgt de vie me confirme dans mon choix de quitter la ville… Même si ce n’est pas Paris mais Tours, la simplicité de la vie en Bretagne me manque tellement ( j’y suis née, y ai grandi avec une partie de ma famille tjrs la bas). On ne manque pas une seule occasion de partir la bas. A plus petite échelle que Paris, Tours a quelques points communs dans la vie au quotidien… Mais malheureusement les grandes villes attirent aussi l’emploi et tout le monde n’a pas la chance de pouvoir vivre en Bretagne! Mais on ne désespère pas! Un jour nous viendront aussi en profiter pour de bon ét pas uniquement en vacances ou week end!

  12. Répondre katy 24 janvier 2017 à 21:27

    J’ai habité la banlieue parisienne jusque mes 33 ans, depuis bientôt 13 ans je suis partie vivre à la campagne dans l’Est , au début je ne pouvais pas vivre sans aller faire les magasins dans les deux grandes villes d’à coté, et puis tout doucement le sevrage s’est fait, et maintenant j’ai vraiment du mal à faire du shopping à me retrouver dans des endroits bourrés de monde. Je me trouve très chanceuse, car j’apprécie toujours autant les paysages, les changements de saisons de ma campagne, je réalise pour avoir vécu en pleine ville une grande partie de ma vie, le bonheur que j’ai d’avoir ce paysage sous mes yeux.

    • Répondre Marjolaine 26 janvier 2017 à 12:06

      Je me demande si ça ne va pas avec l’âge aussi…

  13. Répondre Alison 25 janvier 2017 à 00:37

    Je vis depuis seulement deux ans à Paris et c’est une ville qui me plaisait beaucoup pour son côté tout va très vite et la présence de tout à proximité. Mais il est vrai qu’en ce moment ce ne sont plus les bons côtés de cette ville mais ces défauts qui me sautent aux yeux, je rêve plutôt de grand air et de calme..

  14. Répondre Mame Annie 25 janvier 2017 à 08:16

    Oui tu as tout dit voir Paris avec des yeux de touristes et y habiter sont deux choses bien différentes ! Je l’ai quitté depuis une trentaine d’année et elle a bien changé tu dois t’en douter !
    Tout y est beaucoup plus speed et ce qui « choque », ce sont les gens dans le métro qui foncent à toute allure, la tete basse sans regarder autour d’eux …. Il doit etre difficile d’y élever des enfants !
    Il faut etre jeune et célibataire pour appécier
    Que j’apprécie les changement de saison, les couchers de soleil tous le soirs sur la plage au bout de ma rue et les levers de soleil le matin sur les marais salants …..
    Les grands magasins, comme toi, jai beaucoup de mal à y entrer, je m’y sens mal, enfermées, sans air !
    bonne journée au bord de la mer !

    • Répondre Marjolaine 26 janvier 2017 à 12:05

      Je connais plein d’amis qui vivent très bien avec leurs enfants à Paris et que seraient vraiment inconfortables de vivre en campagne comme moi. Tout est question de personnalité.

  15. Répondre Fanchette 25 janvier 2017 à 09:40

    Ça doit être vraiment dur de vivre dans une grosse ville…
    Pour le shopping : c’est tellement vrai ! Quelle drôle de concept quand on y pense que la sortie shopping !
    L’offre et le désir sont une spirale infernale. Les vitrines sont tellement nombreuses (et belles pour certaines faut le dire) à la capitale que forcément il y a quelque chose qui capte le regard et splouth <= c'est le bruit de la faible femme qui tombe dans les affres du marketing !
    On est plus tranquille à Lorient.
    Quoi que… jusqu'à samedi j'avais réussi à échapper à NOX dont je ne connaissais même pas l'existence… ben j'ai été aspiré sploutch dans la spirale infernale 😉

    • Répondre Marjolaine 26 janvier 2017 à 11:59

      Ha ha, j’aime bien craquer sur des trucs parfois et j’avoue qu’à certains moment,la sortie shopping pour les enfants s’impose. j’achète aussi sur le net donc je consomme toujours mais moins, c’est certain.

  16. Répondre Cécile 26 janvier 2017 à 15:16

    Hello,
    Vous me faîtes rêver… je suis parisienne et avec mon chéri, on espère venir s’installer dans votre jolie région (près de Vannes), dans les 2 ans à venir. On a eu un vrai coup de coeur pour votre région l’été dernier, et force est de constater, plus l’idée mûrit plus on en a envie ! Votre blog me conforte un peu plus dans ce projet de vie, et j’ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire avec le sourire. Bonne continuation à vous et encore merci ! 🙂

  17. Répondre Amandine 4 février 2017 à 14:36

    En « début » de changement de vie puisque l’installation dans le golfe du morbihan date de fin novembre je constate aussi tous le « mieux-être » que nous procure la Bretagne !
    Je retiens surtout un point ma peau aussi va beaucoup mieux !
    Peau éternellement acnéique ici elle semble être … apaisée !!
    Profitons tous les jours alors 😉

  18. Répondre PAB 13 février 2017 à 23:04

    Installés en Bretagne (Finistère) depuis 8 ans après 29 ans à Paris et RP. Ici nous avons appris à vivre et à prendre le temps de vivre. Pendant 4/5 ans, revenir sur Paris c’était pour moi une vraie torture, retrouver tout ce que j’ai détesté: la pollution (peau qui tiraille, qui démange), les gens qui tirent la gueule (et oui!), les bousculades dans les transports en commun… Mais surtout, l’impression d’étouffer, de ne pas voir l’horizon, d’être happée par le ventre de la ville… Bref, je détestait Paris et sa région. Et puis cette année on a du (oui pour moi c’était une corvée) y retourner pour passer Noël et on a fait les touristes! Ah quel bonheur!!! Montmartre, le Sacré Coeur, Barbesse, Châtelet (toute ma jeunesse!). On était détendus alors on parlait aux gens dans la rue, les transports, ils nous répondaient, nous souriaient, on a même ri avec certains… J’ai redécouvert Paris et les parisiens et ça m’a fait du bien. Mais juste pour quelques jours… En Bretagne c’est là que je me suis réellement épanouie.

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