Billet sponsorisé, Grossesse

Grossesse et alcool

1Billet réalisé en collaboration avec Santé publique France

Lorsque j’ai écrit mon livre « Ma grossesse en 300 questions/réponses », j’ai énormément échangé avec les 12 experts qui ont participé à son écriture.

J’ai notamment beaucoup discuté avec mon amie Le Docteur Bénédicte Lafarge-Bart, gynécologue-obstétricienne que vous connaissez sur le blog sous le pseudo de Docteur Béné.

Un sujet m’a particulièrement intéressée, c’était celui de la consommation d’alcool durant la grossesse.

Si à titre personnel, il était clair que je n’allais pas consommer une goutte durant mes grossesses et mes allaitement (soit 50 mois de ma vie), j’ai fait le constat que certains médecins pouvaient dire : « un petit verre de temps en temps, y’a pas de souci, madame ! » et d’autres : « non, c’est zéro alcool, ça va, vous pouvez vous en passez » avec l’air de dire « vous n’êtes pas alcoolo, hein, madame ».

A l’époque, je me suis rangée aux recommandations de l’INPES (Institut National de la Prévention et de l’Education pour la Santé) nouvellement Santé publique France : Zéro alcool durant la grossesse tout en réfléchissant à être le moins culpabilisatrice ou moralisatrice possible. Parce que je ne sais pas vous mais moi, quand on me fait la leçon version gros yeux, ça me donne plutôt envie d’aller prendre l’apéro.

Avec le Docteur Béné, nous avons décidé d’expliquer le pourquoi de cette recommandation sanitaire pour que les femmes enceintes aient le maximum de clés et d’informations pour décider elles-mêmes, en leur âme et conscience, de leur consommation d’alcool.

Aujourd’hui, je remets le sujet sur le tapis à la demande de Santé publique France qui a fait réaliser une étude BVA en 2015 sur le thème alcool et grossesse. Même si sur certains points, le message semble bien être passé, certains résultats montrent qu’il est encore important de communiquer sur le sujet :

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Ce qui est compliqué à expliquer quand on parle de l’alcool durant la grossesse, c’est que l’on sait que c’est mauvais pour le bébé :il y a bien évidemment le syndrome de l’alcoolisation fœtale, le risque de fausse couche, le risque de prématurité, le risque de malformation des organes, le risque d’avoir un bébé de faible poids mais aussi tout un tas de troubles intellectuels et du comportement qui sont découverts une fois que l’enfant grandit.

Alors oui, on le sait l’alcool est mauvais pour le bébé, mais le souci est le suivant quand on parle du sujet :

On ne sait pas vraiment à partir de quelle quantité la consommation d’alcool est dangereuse pour le bébé.

Si quelqu’un vous dit : « un petit verre, ça peut pas faire de mal au mouflet » (et là, j’ai une grosse pensée pour mon amie N), cette personne vous affirme quelque chose qu’elle ne sait pas.

Personne n’est capable de fixer la quantité d’alcool qui serait sans risque pour l’enfant à naître.

 On ne sait pas tout c’est vrai, mais ce qu’ on sait c’est que le taux d’alcoolémie de votre bébé est le même que le vôtre quand vous buvez mais que lui n’a pas le foie assez mûr pour éliminer l’alcool correctement, alors on applique le principe de précaution :

5Alcool Info Service propose sur son site une vidéo particulièrement intéressante. Je la trouve pleine de bienveillance et bourrée d’informations : cliquez ICI

Comme le dit la sage-femme dans la vidéo, si jamais vous avez un doute par rapport à une consommation d’alcool durant votre grossesse (une cuite alors que vous ne saviez pas que vous étiez enceinte par exemple), vous pouvez en parler librement et sans minimiser votre consommation à la personne chargée de votre suivi. Elle pourra alors mettre en place un suivi particulier si nécessaire et faire des examens complémentaires (des échos plus rapprochées pour vérifier la bonne croissance du bébé par exemple) pour vous rassurer.

Zéro alcool durant la grossesse, ce n’est pas forcément facile, je l’entends bien. Je me souviens bien de mes 4 étés consécutifs sans alcool et du petit verre de rosé frais qui passe sous le nez et qui fait bien envie. En ce qui me concerne, ça n’a pas été la mer à boire (la mère à boire ?) même si j’aurais volontiers bu quelques gorgées par-ci par-là, je sais que je ne les aurais pas appréciées, mais nous sommes toutes différentes, avec nos histoires et nos dépendances plus ou moins grandes. On m’aurait demandé d’arrêter le sucre, ça aurait été largement plus difficile et rien que d’y penser, j’ai une sueur froide. En même temps, ça m’a permis de varier les plaisirs et de trouver d’autres trucs sympas à siroter comme des cocktails sans alcool (je suis désormais la reine du Virgin Mojito !) ou des smoothies aux fruits frais pleins de vitamines.

 

La femme enceinte a trop tendance à subir des injonctions de la part de tout le monde alors, je me permets de préciser que cet article n’a vraiment pas pour but de culpabiliser qui que ce soit ni pour objectif de faire la morale.

Chacune fait selon ses choix et son mode de pensée et personne n’a rien à dire. Je trouvais surtout intéressant d’expliquer les raisons de ce « Zéro alcool durant la grossesse » et de relayer la vidéo qui est une mine d’informations pour continuer de développer ce que j’ai déjà écrit dans mon livre. Pour que chacune puisse décider avec le maximum d’éléments possibles.

Si jamais vous ressentez que vous avez besoin d’aide au sujet de votre consommation d’alcool durant la grossesse ou l’allaitement (ou même en temps normal), n’hésitez surtout pas à en parler à votre médecin ou à la sage femme qui vous suit.

Vous trouverez également une écoute et des conseils si vous le souhaitez auprès d’Alcool Info Service (7J/7, de 8h à 2h, appel anonyme non surtaxé) : 0.980.980.930 – www.alcool-info-service.

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36 commentaires

  1. Répondre Sol 7 septembre 2016 à 08:14

    L’alcool ça va, c’est la cigarette que je n’ai pas réussi à arrêter. 🙁

    • Répondre Marjoliemaman 7 septembre 2016 à 11:28

      Pour une prochaine grossesse, tu peux faire appel à Tabac Info Service.

  2. Répondre caroline 7 septembre 2016 à 08:41

    J ai eu la chance de travailler avec le Dr Lafarge à l hôpital Lariboisiere, elle était géniale avec les patientes et avec nous le personnel soignant. Quel plaisir de voir son nom dans ce billet ! Très belle journée ensoleillée

    • Répondre Marjoliemaman 7 septembre 2016 à 11:29

      C’est une amie très chère et je trouve qu’elle et son mari sont des médecins éclairés et bienveillants.

  3. Répondre Cil 7 septembre 2016 à 09:06

    Je discutais avec une amie qui vit au Royaume-Uni et qui était étonnée de voir des femmes enceintes ou allaitantes boire de l’alcool, et apparemment là-bas, le tabou est sur la cigarette, la tolérance sur « un peu » d’alcool, l’inverse de la France donc.

    • Répondre Margot 7 septembre 2016 à 09:40

      et oui, en Angleterre, passé le 1er trimestre, on autorise « une unité d’alcool par jour »!

      • Répondre Marjoliemaman 7 septembre 2016 à 11:30

        Effectivement, selon les pays et la culture, le discours est complètement différent, c’est assez surprenant !

  4. Répondre Crochette 7 septembre 2016 à 09:29

    Bonjour,
    Votre lien http://www.alcool-info-service.fr/alcool-et-vous/alcool-grossesse/enceinte-boire-alcool#.V5Eqk66YU7B mène sur une « Page non trouvée ».
    Pouvez-vous le modifier ?
    Merci !

    • Répondre Marjoliemaman 7 septembre 2016 à 11:28

      Bizarrement le lien est bon quand on le tape seul mais pas quand on le clique… Bref, j’ai bidouillé et ça doit être bon !

  5. Répondre Sandrine 7 septembre 2016 à 10:25

    Décidément j’adore tes billets ! Pour moi ça n’a pas du tout posé pb le 0 alcool même si j’ai beaucoup culpabilisé pour 1 ou 2 grosses « cuites » avant de savoir que j’étais enceinte… J’ai pu voir l’effet de l’alcool suite à une erreur de mon médecin et mon pharmacien car ma petite à l’age de 18 mois avait eu une prescription d’un médicament qui en contenait (10 ml à peine d’alcool) elle a été ce jour là (heureusement on en a donné qu’une fois) très mal (vomissements, grosse fatigue et état léthargique) et franchement on comprend mieux l’effet que celà peut avoir sur un foetus !
    Bon courage à toutes les femmes enceinte 🙂

  6. Répondre Laura 7 septembre 2016 à 11:08

    Je ne bois de l’alcool que très rarement (l’apéro de Noël, le toast à un mariage, etc) je n’ai donc eu aucun mal à ne rien boire pendant 9 mois. Mais bonjours les « ohlala Laura, sois plus cool ! » et autres soupirs quand je refusais un verre (même à mon propre mariage :D).

    • Répondre Marjoliemaman 7 septembre 2016 à 11:32

      Même combat : pas d’alcool le jour de mon mariage. Et ça ne m’a pas manqué !

      • Répondre cosmiclyon 9 septembre 2016 à 13:01

        j’étais pas enceinte le jour de mon mariage, mais franchement, j’ai à peine eu le temps d’attraper un verre!!
        Là je le suis, le vin me manque parfois lors d’un bon repas, mais tant pis, j’aurai bien le temps d’en boire après.

    • Répondre Valerie 7 septembre 2016 à 15:08

      Tout comme toi!!!!!

  7. Répondre Anaelle 7 septembre 2016 à 14:35

    Je trouve aussi que ne pas boire d’alcool pendant la grossesse est assez bien rentré dans les moeurs contrairement au 0 tabac.
    Pourtant il y a des reportages montrant les foetus suffocant lorsque les mamans fument, et les retards de croissance qui sont liés au tabagisme ne sont pas une légende (j’en ai vu plusieurs lors de stages en maternite,).
    Et une fois les bébés nés, fumer dehors c’est bien, mais les particules toxiques se déposent sur les vêtements et les bébés les respirent lorsqu’ils sont portés par les parents.
    Si tu as le temps un jour, une piqûre de rappel concernant le tabac serait bien utile… et conseiller aux femmes d’arrêter le tabac dès lors qu’elles arrêtent la pilule. Si on vrut voir le bon côté des choses, l’argent ainsi économisé servira à acheter des choses trop choupies pour le bebe !

    • Répondre Marjoliemaman 8 septembre 2016 à 08:36

      Effectivement, l’arrêt du tabac est aussi une vraie priorité. Dans mon livre, je parage également l’avis des « puristes » qui conseille l’arrêt de la cigarette 3 mois avant le début des essais bébés.

  8. Répondre Charlotte 7 septembre 2016 à 19:47

    Je sors de ma deuxième grossesse ma petite a un mois. C’est impressionnant le nombre de fois où j’ai du presque me justifier de ne pas boire enceinte. Alors je ne vous parle du diabéte gesta, lors d’invitation je devais jongler avec le menu des hôtes pour pas faire monter la glycémie et souvent refuser le dessert. Souvent c’était mal perçu genre la fille un peu snob ! Bref la galère.

    • Répondre Marjoliemaman 8 septembre 2016 à 08:37

      C’est marrant comme quand on est enceinte, tout le monde se permet de regarder dans notre assiette !

  9. Répondre Audrey 7 septembre 2016 à 21:27

    Merci pour cet article le SAF était le sujet de mon mini mémoire pendant mon école d’auxiliaire de puériculture ! Alors effectivement 0 alcool ! Ce qui me choque toujours à titre personnel ce sont les futures mamans qui fument. Mon seuil de tolérance est très bas à ce sujet… merci beaucoup pour ce bel article bien amené !

    • Répondre Marjoliemaman 8 septembre 2016 à 08:39

      Informer est selon moi le meilleur moyen de faire évoluer les choses. Pointer du doigt et faire culpabiliser à souvent l’effet inverse. Et par rapport aux addictions, nous ne sommes vraiment pas égales.

  10. Répondre Celia 7 septembre 2016 à 22:06

    Parfait! Merci pour cet article, je reprendrai certains arguments.
    C’est super dur de tenir face aux autres et à la sempiternelle phrase qu’un petit verre ne fait pas de mal.
    Et puis comme toi, je n’aurais pris aucun plaisir à laper un verre, en me demandant ce que cela causerait à mon bébé.
    Merci!

  11. Répondre morgane 7 septembre 2016 à 23:38

    Je vis en Espagne, et ici non plus cette culture du 0 alcool pendant la grossesse et l’allaitement n’existe pas. On recommande une consommation très modérée. Le livre d’un grand pédiatre, très populaire, spécialiste de l’allaitement détaille même l’alcoolémie du bébé quand la mère allaitante boit un verre. La conclusion est que , c’est comme si le bébé buvait une bière sans alcool, c’est à dire que le lait a des traces d’alcool, tout en étant inférieur a 1%, seuil légal du « sans alcool ». C’est un discours très déculpabilisant qui m’a plu car le message c’est: moins vous buvez, mieux c’est, avant tout pour vous même. Et si vous avez une consommation anecdotique durant l’allaitement, c’est pas grave. Attention, il est bien question de l’allaitement. Pendant la grossesse le taux d’alcoolémie du foetus est le même que celui de la mère. Comme très bien expliqué dans l’article, on sait depuis longtemps que trop d’alcool nuit gravement à la sante du foetus mais on ne connait pas la dose toxique. En France, on recommande 0 alcool, dans d’autres pays, la modération. A chacun en son âme et consciense de décider de sa consomation, sans sigmatisme. Personnellement, ca a été quelques gorgées pour les grandes occasions pendant la grossesse et une consomation occasionnelle (et modérée) durant l’allaitement.

    • Répondre Marjoliemaman 8 septembre 2016 à 08:41

      Merci pour le partage de l’expérience espagnole ! C’est toujours intéressant de voir comment cela se passe ailleurs.

  12. Répondre Esther 8 septembre 2016 à 07:53

    C’est un sujet important dont il est vraiment utile de parler.
    Pour le coup, je t’avoue que j’aurais tendance à être plutôt super intolérante. 9 mois dans une vie franchement… Ce n’est vraiment pas grand chose en comparaison avec ce que l’alcool peut produire sur un fœtus. Mais je comprends aussi tres bien que ce soit difficile, donc il est important de se faire aider.

    Bon je ne suis pas un bon exemple puisque je ne bois déjà pas à la base mais ça a toujours tendance à m’exaspérer un peu les discours à base de « c’est mon corps, ma liberté, ne m’obligez pas, ne me contraignez pas. »… Ben non justement.
    Donc merci pour cet article qui n’est pas moralisateur, juste instructif.

    • Répondre Marjoliemaman 8 septembre 2016 à 08:44

      Les addictions et les « bagages » culturels et familiaux par rapport à l’alcool sont tellement différents selon les femmes que je crois que l’on ne peut pas juger. Pour moi aussi, 9 mois d’arrêt (et même plus), ce n’était pas un truc insurmontable mais pour certaines, le simple fait que cela soit interdit rend la chose encore plus désirable. Bref, informer et passer le message sans froncer les sourcils est selon moi le meilleur moyen de faire évoluer les choses.

  13. Répondre Sinnfael 8 septembre 2016 à 08:09

    Moi j’adore boire de la bière (blonde avec le quartier de citron dans le goulot – la corona, mon péché mignon- ). Etant enceinte, j’ai supprimé la bière, par évidence. Sauf que le goût me manquait, j’ai donc testé la bière sans alcool … Et là, une révélation : j’ai retrouvé exactement le même goût, sans la fatigue qui allait de paire avec la bière alcoolisée !!! Du coup, ben je n’achète plus que de la bière sans alcool maintenant 😀

    • Répondre Marjoliemaman 8 septembre 2016 à 08:44

      Ah ah, alors ça c’est cocasse ! Personnellement, j’aime la bonne bière alors le sans alcool me parait vraiment fade !

  14. Répondre Virginieg 8 septembre 2016 à 08:38

    Merci pour ce post, c’est tellement facile de se convaincre que ça ne fait rien au bébé. On peut quand même bien faire ça pour son enfant non. Qui irait donner une gorgée d’alcool à un nouveau né? Alors imaginons que c’est la même chose, pendant 9 mois nous partageons notre corps avec un petit être fragile qui à besoin du meilleur pour se développer.
    Merci de le rappeler.
    Virginie

    • Répondre Margot 8 septembre 2016 à 12:13

      peut être que si on donnait une gorgée d’alcool à un nouveau-né, il dormirait mieux?

  15. Répondre mamanliste 8 septembre 2016 à 12:21

    Dans mon entourage, le 0 alcool durant la grossesse est visiblement bien intégré à part pour ma grand-mère! Le plus compliqué pour moi a été de devoir me justifier les premiers mois avant que je n’annonce officiellement ma grossesse. Cela m’a fait m’interroger sur notre rapport à l’alcool: est ce vraiment si grave de ne pas boire en société?
    S’agissant de cette idée que boire de la bière pendant la grossesse, je n’en avais jamais entendu parlé jusqu’à ce que ma sage-femme m’en parle durant mon allaitement, cela correspond à d’anciennes recommandations, il semblerait que la consommation de malt soit bonne pour la lactation, du coup ma sage-femme m’a recommandé de manger une ou deux barres d’ovomaltine…

  16. Répondre girlinduplex 8 septembre 2016 à 22:30

    C était long mais on tient et on sait que l alcool déshydrate et quand on sait qu’on doit boire plus d eau enceinte. Laisse tomber par contre ma première bière après arrêt d allaitement oula la je ressemblais à un feu stop

  17. Répondre Escarpins et Marmelade 10 septembre 2016 à 08:50

    Ton billet est très intéressant et pas du tout culpabilisateur. Merci !
    J’ai bu trois ou quatre coupes de champagne pendant mes deux grossesses. Pas d’affiler, en tout et pour tout. Mais j’ai conscience que ce n’est pas bien.
    Je n’ai pas pu résister à Noël et au jour de l’an par exemple. En revanche, j’ai attendu d’être à un stade avancé de ma grossesse pour le faire, car je sais que les trois premier mois sont capitaux pour le développement célébral du bébé.
    Effectivement, on ne sait pas à quel stade l’alcool est réellement dangereux pour le foetus. Des études ont démontré qu’une goutte d’alcool pouvait avoir des répercussions sur le développement du foetus. C’est hyper rare, mais ça arrive.
    Donc, oui, zéro alcool.
    Mais pour moi, ça a été difficile de me priver. Je l’avoue.

  18. Répondre Justine 12 septembre 2016 à 04:25

    Ici en Nouvelle-Zélande, c’est aussi 0 alcool pendant la grossesse (et surtout 0 drogue, parce que parmi la population pauvre, il y a des gros soucis avec l’utilisation de méthamphétamines). Par contre, pour l’allaitement, on nous dit qu’un demi-verre de temps en temps (vin ou bière) ne fait pas de mal, qu’il faut juste éviter de le boire dans la demi heure qui précède une tétée.

    Globalement, ici, le discours n’est pas du tout culpabilisant, personne ne fait de réflexion sur ce qu’on mange/boit en étant enceinte, c’est plutôt chouette, et du coup on va plus volontiers à la pêche aux infos auprès de notre sage-femme ou d’associations.

  19. Répondre Sabrina pas Sabrina 22 septembre 2016 à 23:17

    J’étais enceinte fin au siècle passé, à l’époque on ne parlait pas d’alcool et de grossesse comme aujourd’hui. Tout le monde savait que j’étais enceinte, personne ne savait le danger. Ni moi, ni mon mari, ni la famille. Je buvais parfois lors de fête de famille, au vu et au su de tous. Je ne buvais ni souvent, ni beaucoup, je n’ai jamais pris de cuite.
    Ma fille est née en parfaite santé. Elle avait un caractère un peu étonnant, trop effacée, trop calme, trop gentille, trop facile.

    A 6 ans on a compris qu’elle ne saurait pas suivre l’école sans aide, elle est entrée en enseignement spécialisé. Je me suis demandé pendant longtemps « Qu’est ce que j’ai pu faire de travers? ».
    J’ai fini par me résoudre à vivre sans la réponse,
    Puis à 14 ans j’ai découvert par hasard ce qu’était le TSAF (Trouble du Spectre de l’Alcoolisation Foetale). Là j’ai compris: ma fille a le cerveau abimé, ce sont les séquelles de l’alcool pendant la grossesse. Tous les jours elle a des difficultés. C’est quoi 9 mois en regard de toute une vie?

    Mesdames les futures mamans, posez donc la question à votre futur enfant: « Mon coeur, est-ce que tu veux que je prenne des risques avec ton cerveau? ». Et écoutez sa réponse…

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