Santé

J’ai testé pour vous (à l’hôpital) 1

Vous me connaissez : pour vous, je suis prête à tout (surtout si vous ne demandez rien). Alors je me suis dit, que puisque j’étais à l’hôpital, autant tester le maximum de trucs pour pouvoir vous raconter. On est d’accord, cet article n’a aucune valeur scientifique ou médical, c’est juste mon ressenti et ma compréhension de certains soins ou actes que l’on a pratiqués sur moi. Un grand merci à mon sponsor, la sécurité sociale qui m’a soutenu financièrement à 100% dans cette grande aventure. A ce point-là, ça en devient même du mécénat. Bien contente d’être française et de payer des impôts…

– le monitoring. Vous avez devant vous (enfin, derrière son clavier) LA spécialiste ès monito. Entre le 8 novembre et le 26 décembre, j’ai du en faire plus d’une centaine (30 minutes au minimum). A la maison, je les faisais seule et les envoyais par modem aux sages-femmes. J’ai même appris à une élève sage-femme à les poser ! En gros, il y a deux sondes : une pour les battements de cœur du bébé et une qui mesure les contractions. Le tout est relié à un enregistreur ou une imprimante pour conserver les tracés. Rien de douloureux là-dedans, il suffit de rester sur le dos ou sur le côté gauche à écouter la cavalcade du cœur de son bébé. Le soir, à force d‘entendre ce bruit, je m’endormais avec le bruit de Miss Amadeus au galop sur un cheval blanc.
– la perfusion. La première, posée sur le dos de ma main en Bretagne me gênait beaucoup. Kouign Amann avait du le remarquer car il essayait de me l’enlever. Aïe. Au bout de 3 jours, on me l’a enlevée et j’ai eu un gros hématome. Aïe encore. A l’Hôpital des Clefs, la perfusion a été posée plus bas, sous le poignet et je ne la sentais pas. Le problème avec une perfusion, c’est surtout le bazar que l’on se trimballe. J’avais tendance à oublié que j’avais « un nouveau meilleur ami » et j’ai renversé pas mal de trucs. Le vrai challenge est d’arriver à se doucher et à s’habiller en négociant le passage de la poche de produit dans la bretelle du soutien-gorge, du t-shirt et du pull. Crevant.
– les piqûres de célestene dans les fesses. Il s’agit de corticoïdes que l’on injecte en intramusculaire et qui sont destinés à faire mûrir les poumons du bébé en vue d’une naissance prématurée. Les piqûres sont faites à 24h d’écart mais en cas d’urgence (comme pour Miss Amadeus), on peut compter seulement 12h. J’ai donc eu le droit à la première piqûre dans la fesse droite lors de ma réhospitalisation. MMM était là, il a pu me tenir la main alors que je tremblais comme une feuille. Franchement, cette piqûre ne fait pas du bien du tout. Ce n’est pas le « pic » qui fait mal mais le produit qui pénètre et chauffe la fesse. On ressent une sorte de crampe qui se diffuse durant plusieurs minutes. Le soir, je ressentais encore une douleur diffuse. Lors de la piqûre du lendemain (en salle de travail), je savais à quoi m’attendre mais l’urgence et l’envie que ça agisse vite pour mon bébé m’a fait largement relativiser. Parfois, la douleur, c’est vraiment dans la tête. Enfin, dans la tête et dans les fesses.
– le recueil d’urine sur 24h. Il s’agit là de mesurer différentes choses dont les protéines et le sucre. Il faut conserver ses urines au fur et à mesure. Un vrai calvaire de faire pipi dans le bassin, verser le pipi dans la bouteille (sans en mettre partout), de nettoyer le bassin, jusqu’au prochain tour, environ 20 minutes plus tard parce qu’une femme enceinte, ça fait pipi toutes 3 fois par heures.Tip top glamour mais bon, y’a pire…

Bouhou, je me rends compte que j’ai encore testé plein d’autres trucs comme la biopsie du foie ou la pose de la péri alors qu’on ne souffre pas au point de supplier pour l’avoir. Je vous ferais un épisode 2, tant pis pour vous.

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