Journal de guérison #3

Semaine #3 du 29 septembre au 5 octobre 2025

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La semaine commence bien lundi avec une belle et longue promenade au soleil avec le chien et un constat : il y a une amélioration de ma peau… Comme je l’avais remarqué durant le week-end, je suis moins rouge, moins gonflée, même si je pèle encore énormément. L’ulcération à l’oeil en revanche est encore bien douloureuse et je continue à voir flou. En fin de journée, je m’écroule de fatigue pour une petite sieste, quand je me réveille, je remarque que le kyste que j’ai dans les poils pubiens depuis des années est un peu rouge et douloureux…

Mardi, je fonce chez ma généraliste qui me met sous antibiotiques. Le kyste est infecté, puis je vais chez l’ophtalmo qui confirme que ma cornée cicatrise très doucement en raison de la sécheresse oculaire, mais que c’est en bonne voie. On vérifiera ça à nouveau dans 2 semaines. Un peu gênée par la kyste, je pars tout de même en longue promenade avec ma maman et Bo-Bun. Il fait doux, les rayons du soleil me font du bien. Le soir, je vais au longboard dancing avec Petite Gavotte. Je fatigue vite, j’ai la peau en feu avec la chaleur et la transpi, mais je m’accroche, je progresse et je me change les idées.

Mercredi, je constate que les antibios ne font pas effet car l’inflammation grandit. La journée se passe dans la douleur. J’ai tellement mal que les démangeaisons de ma peau et le mal d’oeil passent au second plan. Céline vient dîner et dormir à la maison pour être plus près de son université car il y a grève demain. Elle m’apporte un cadeau de la part d’Olivia Le Beon, céramiste talentueuse et copine de nos apéros crochet avec Chouette Kit. Ce cadeau, c’est un sublime coeur en céramique brodé. Quelle beauté ! On passe une chouette soirée entre filles, on regarde un Desperate Housewives et on file se coucher à 21h tant nous sommes toutes au bout du roul’. Fleur de Sel arrive dans ma chambre à 0h30, malade. Une tisane et une inhalation plus tard, on se recouche sauf que je n’arrive pas à dormir à cause de la douleur à l’aine et des démangeaisons.

Jeudi matin, la généraliste pousse un cri d’effroi devant l’abcès qui fait désormais plus de 10 cm. La secrétaire me prend un rendez-vous chez un chirurgien pour un avis le lendemain à midi. En attendant, je change d’antibiotique, mais la douleur monte crescendo. Je ne peux rien faire, j’ai l’impression d’avoir un poignard qui me rentre dans le ventre. Je ne dois mon salut qu’à ma belle-maman qui va me chercher du Paracétamol codéïné et à mon pharmacien qui me fait confiance.

Vendredi, je fais une séance de coaching du système nerveux avec Fateh qui me soutient beaucoup. MMM qui est rentré de Paris m’accompagne à la clinique. Je rentre seule dans le cabinet de consultation du chirurgien. Ce dernier décide de m’ouvrir l’abcès tout de suite en anesthésie locale. Les piqûres me vrillent le ventre et l’anesthésie ne fonctionne pas. Inutile de vous donner trop de détails, mais j’ai passé les 15 minutes les plus douloureuses de mon existence à hurler et à pleurer. De la médecine digne d’un champ de bataille. J’ai passé la journée à pleurer, choquée de ce qu’il venait de se passer en douloureuse, encore et encore.

Samedi, le premier soin avec l’infirmière s’est résumé à une nouvelle séance de torture malgré toute sa douceur et sa patience. Dimanche, le pansement et le changement de mèche se passent bien mieux grâce au gel anesthésiant et l’antidouleur que je prends. L’infirmière peut enfin bien nettoyer la plaie béante. Cette semaine de l’enfer se termine sur une meilleure note.

Et ma peau dans tout ça allez-vous me demander ? Eh bien, il y a comme un miracle en cours avec une guérison très rapide cette semaine. Certes, je me gratte encore le jour et surtout la nuit, certes j’ai la peau qui pèle encore, mais l’oedème diminue, je cicatrise partout et je retrouve forme humaine. J’ose penser que ce sont toutes mes attentions à ce que je mange, dis, pense, médite, et les 3 semaines de red light therapy qui font effet.

Je pense aussi que cet abcès qui a poussé à la vitesse de l’éclair est une sorte de purge qui me permet d’évacuer des événements traumatiques emmagasinés dans le corps depuis l’enfance et qui peuvent enfin s’exprimer. Alors oui, le processus est sacrément violent, mais je fais en sorte que cela ne génère pas de nouveaux traumas  (parce que laissez-moi vous dire qu’une violence médicale de ce niveau, c’est traumatisant). Et encore une fois, je suis extrêmement bien entourée pour traverser tout cela.

Culture : avec toutes ces douleurs et ces visites chez le médecin, je n’ai pas fait grand chose. Avec MMM, on a terminé la saison 1 de Ballard et commencé Empathie, deux super séries chacune dans leur genre.

Rassurez-vous, je commence cette nouvelle semaine de bien meilleure manière, la douleur s’éloigne à tous les niveaux, on va garder ce cap.

J’espère que vous allez toutes bien. Merci pour vos attentions. Je vous embrasse bien fort.