Lis ma vie

Elle court comme un ruisseau…

Comme si c’était écrit, tu suis les paroles de la chanson. Fleur de Sel est comme l’eau, elle est comme l’eau vive, elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent. Voilà où nous en
sommes trois ans après ta naissance, ma Fleur de Sel. Tu cours comme un ruisseau et les petits garçons te poursuivent dans la cour de récréation.
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Tu cours, tu voles. tu es là, tellement là, tellement fort. Je reste émerveillée de tant de vie à chaque fois que je te
regarde. J’ai toujours cette impression que tu viens d’une autre planète alors que tu me
ressembles tellement. Je relis les billets que j’ai déjà écrit sur toi et je me dis que je n’ai pas grand chose à ajouter, que j’ai déjà tout dit. Pourtant, je pourrais parler de toi des heures.
Je me régale à te regarder vivre, à passer du côté Atilla de la force, à courir comme une petite folle les cheveux au vent, à devenir cette boule de tendresse qui se love contre nous et explose
de rire la seconde suivante.

La vie à tes côtés est un cadeau, tout est tellement facile, c’est à peine croyable. Tu as ton caractère et tes envies,
évidemment mais les solutions à tes problèmes sont faciles à trouver. Et puis tu fais tellement bien la fille qui écoute qu’on ne relève pas ce moment où tu fais finalement exactement ce que tu
veux. Tu nous embobines de façon magistrale, il faut le dire. Mais je te préviens, un jour je te clouerais vraiment tes chaussons aux pieds et tu perdras cette habitude de te balader avec une seule
chaussette pour deux pieds. Tes éclats de rire résonnent tout au long de la journée, tu ris à t’en faire mal au ventre parfois. C’est tellement bon.

Cette année, tu as encore fait tellement de choses. Les mots me semblent vides pour tout raconter. Comment une petite
fille, si petite, peux accomplir tant en si peu de temps, je n’en reviens pas. Mon coeur s’attendrit en repassant ces derniers mois. Tu t’es mise à parler si bien, utilisant le vocabulaire adapté
à chaque situation, tu as découvert l’école que tu adores, tu t’es mise à aimer encore plus les animaux et à les fréquenter sans peur, tu as commencé le gym et chaque cours te voit arriver le
sourire aux lèvres, tu t’es lancée dans une carrière de chanteuse d’ailleurs les gens qui te fréquentent le disent : quand tu ne parles pas tu chantes. Je t’appelle mon petit juke-box. La vie
près de toi se fait dans un joyeux brouhaha. Tu es devenue grande soeur aussi. Une grande soeur attentive et très câline. Si câline que je dois surveiller que ta soeur continue à bien respirer.
Tu es tellement gentille et soucieuse pour elle. Quand elle pleure, tu me préviens, quand elle n’est pas là, tu t’inquiètes. Elle a de la chance de t’avoir pour veiller sur elle.

Et ton frère. Comment parler de toi sans parler de la relation incroyable que tu partages avec ton frère ? Vous êtes
soudés, unis, ensemble. Vous êtes une équipe avec ses codes et son fonctionnement propre. Chacun son rôle dans votre pas-de-deux. Et cette solidarité incroyable. Je ne sais expliquer votre amour
mais je vous regarde vivre le quotidien main dans la main, bras dans les bras et c’est doux.

Comment parler de toi sans parler de tes débuts. Forcément, cet anniversaire du jour me ramène 3 ans auparavant. Quand nous
avons eu si peur pour toi et pour moi. Forcément, je repense à cette nuit où je t’ai perdue, où tu es partie dans un autre monde pendant quelques heures et où un jeune chef de clinique appelé
Sylvain t’a ramené parmi nous à grand renfort d’ampoules et de médecine. Forcément, je mesure tout ce que nous aurions pu louper si tu n’étais pas restée, mon petit ange. Je pleure sur mon
clavier parce que je suis riche de ton amour. Parce que ta lumière m’éclaire tous les jours. Parce que ton sourire de petite fille épanouie distribue le bonheur autour de toi. Parce que tu es
incroyable, parce que tu es forte. Parce que tu fais des bisous-ventouses. Parce que tu es une meneuse en puissance. Parce que tu es tragiquement belle. Parce que tes yeux noirs laissent souvent
place à tes yeux rieurs. Parce que tu n’as « jamais peur » comme tu l’as dit à Mamily l’autre jour. Tu as choisis de ne pas avoir peur, ma fille. Mais tu as le droit d’avoir peur ma Fleur de Sel,
tu as le droit de dormir sur tes deux oreilles sans hurler de terreur au milieu de la nuit parce que ton papa et moi, nous serons toujours là. Parce que les monstres des nuits de tes premiers mois sont loin et qu’on ne les laissera plus nous effrayer. D’ailleurs, je le promets, c’est le dernier anniversaire où je m’autorise à parler d’eux.

Je te souhaite une merveilleux anniversaire ma fille. 3 ans aujourd’hui.

Je t’aime toujours, comme tu me dis tous les soirs.

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Merci à MMM pour m’avoir offert une petite fille si spéciale (et pour les photos de ce billet aussi).

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