La prématurité

Visite de la maternité de Port Royal

photo-361.JPGVoilà, voilà. je me pose enfin pour vous raconter ma visite de la maternité de Port Royal. Souvent quand je découvre ou que je vis des choses, j’ai besoin d’un peu de temps avant de vous les restituer, histoire de « digérer » un peu, d’analyser et de savoir ce qui au final m’a le plus marquée.

A l’invitation de Sophie et de l’APHP, j’ai donc visité la nouvelle maternité de Port Royal accompagnée de mes invitées Carine, Cécile, Solène et Madame Parle ainsi que de nombreuses autres blogueuses et leurs invités. Enfin, plus qu’une maternité, il s’agit d’un pôle destiné à accompagner les femmes dans toute leur vie de femme (justement) : suivi gynéologique, suivi obstétrique (maternité niveau 3), IVG, ménopause… Pour la visite, nous avons eu le chance d’être escortées par les différents chefs de services dont le professeur Cabrol, l’architecte Patrick Berger et l’équipe cadre de l’hôpital. Un grand merci à l’APHP pour avoir pris autant au sérieux cette rencontre et pour avoir mis à notre disposition toutes les informations demandées.

Je pourrais vous parler de cet hôpital en détails avec ses 6000 accouchements prévus par an, ses 13 salles d’accouchements, ses étages dédiés chacun à un suivi particulier… J’aurais pu vous parler de l’hôpital ainsi si je n’avais pas vécu l’épreuve de la prématurité. Une fois sur place, je me suis rendue compte que les questions qui m’intéressaient vraiment relevaient de ce point, aussi, mes réflexions reposent beaucoup sur mon expérience passée et je suis désolée de ne pas vous présenter le lieu de manière plus neutre. Sur ce coup-là, je n’étais pas journaliste, j’étais juste Marjo. Voilà donc ce que j’ai noté, en vrac parce que vous savez que le vrac et moi, c’est une histoire d’amour :

– Les chambres sont individuelles que cela soit en gynéco, en suites de couche ou en grossesse patho. Pour avoir passé un certain temps à l’hôpital, je sais à quel point il est précieux de pouvoir avoir son intimité, de pouvoir vivre à son propre rythme sans subir la télé de voisine ou devoir tourner la tête pudiquement quand elle écarte les cuisses. De plus, tous les soins du bébé peuvent être prodigués en chambre puisqu’il y a une baignoire et un plan à langer.

– J’ai aimé « le couloir des papas » qui passe devant les salles d’accouchement. Un endroit calme où le personnel soignant ne passe pas (il y a un autre couloir en miroir de l’autre côté de la salle) et qui évite aux papas de se sentir encombrants à certains moments. Très bonne idée !!!

– Mon gros bémol : les papas ne peuvent pas dormir sur place. Mais quel dommage à A Trousseau, j’ai adoré que MMM puisse rester avec moi les nuits après la naissance de nos enfants. Il dormait sur un matelas par terre mais nous étions ensemble pour partager ces merveilleux moments. Il se levait la nuit pour me mettre Kouign Amann dans les bras, changeait les couches et moi, je me reposais et je n’avais pas besoin d’appeler les infirmières. Les nouveaux papas sont de sacrés alliés du personnel médical, dommage, vraiment.

– La réa néonat se trouve juste à côté des salles d’accouchement. Ainsi, pas de changement d’étage pour des bébés qui sont en situation critique.

– Une infirmière spécialiste de l’allaitement intervient en néonat. J’applaudis des deux mains parce que l’allaitement d’un préma, ce n’est pas une mince affaire et que la bienveillance et les conseils d’une infirmière ne sont pas de trop (Véro, si vous m’entendez, mille mercis…).

– Les frères et soeurs seront autorisés à venir en néonat. Alors là, j’en suis restée muette. J’ai imaginé mon petit Kouign Amann découvrir sa soeur autrement que par vidéo et par photo pendant un mois. J’aurais vraiment aimé qu’il puisse lui rendre visite une petite fois. Ces rencontres se font avec un encadrement psy car cela peut être impressionnant de voir un bébé préma plein de tuyaux partout. Reste la question du partage des microbes et des virus à laquelle j’ai pensé ensuite mais les conditions d’hygiène sont assez strictes…

– Les chambres de néonat sont majoritairement individuelles. Quelques chambres sont doubles ou triples pour les naissances multiples et ça aussi, c’est une bonne idée. Les scopes sonnent vraiment souvent en néonat et quand vous avez deux scopes ou plus dans une chambre, les sonneries ont tendance à vous porter sur les nerfs. Un confort sonore également pour le bébé qui est déjà hyper-stimulé par l’environnement hospitalier.

– Les papas peuvent assister aux césariennes programmées, youpi ! En cas d’urgence, cela dépend évidemment.

– J’ai aimé la clarté du lieu. Les chambres, les couloirs, les salles d’auscultations sont lumineuses. Les peintures claires changent à chaque étages et offrent une ambiance appaisante. En cela, j’ai retrouvé ce qui a déjà été fait à l’hôpital Trousseau (aka l’Hôpital des Clefs) et que j’ai grandement appréciés durant mon séjour longue durée. Un grand bravo aux architectes (dont Patrick Berger) pour avoir pensé un lieu avec cette dimension, surtout à Paris ou les vis à vis sont souvent présents.

Depuis notre visite, le premier bébé est né à la maternité le 15 février. Les locaux doivent être chaque jour un peu plus vivants. Le lieu construit son âme, j’imagine. Je crois que si je repasse dans le coin, je me ferais petite souris histoire de jeter un coup d’oeil et de voir ce que donne cet hôpital pour les femmes en activité.

J’ai certainement oublié de vous raconter plein de choses mais vous pouvez retrouver les billets d’autres blogueuses et découvrir de manière virtuelle la maternité sur ce blog très bien réalisé : http://www.materniteportroyal.aphp.fr ainsi que sur Facebook et sur Twitter.

Quelques photos pour finir ?

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